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Tramway de Rufisque

Le tramway de Rufisque aussi appelĂ© Le Decauville Municipal de Rufisque[1], Ă©tait un chemin de fer lĂ©ger de 14 km ( UnitĂ© « » inconnue du modèle {{Conversion}}.) de long Ă  commande manuelle avec Ă©cartement des rails de 400 millimètre et 600 millimètre Ă  Rufisque au SĂ©nĂ©gal

Tramway de Rufisque
Présentation
Type
Localisation
Localisation
Coordonnées
14° 42′ 54″ N, 17° 16′ 21″ O
Carte

Histoire

Vers 1860, au moins environ 1500 tonnes et en 1867 environ 5600 tonnes d'arachides non pelées étaient expédiées dans le port de Rufisque, qui y étaient amenées à dos de chameau[2]. Selon des estimations plus récentes, ce chiffre aurait pu être supérieur à 23 000 tonnes en 1880[3].

Afin de simplifier le transport, le premier chemin de fer Decauville à commande manuelle a été posé dans la ville vers 1880[4] - [5]. Au départ, des sociétés de négoce d'arachides individuelles, connues sous le nom d'escales, ont installé les rails de divers chemins de fer légers de leur propre initiative pour leurs propres besoins, mais plus tard, les propres systèmes de tramway de l'entreprise ont été regroupés dans un système municipal[6].

"Le Decauville Municipal", v. 1895

A partir de 1883, il y avait aussi un chemin de fer à voie métrique de Rufisque à Dakar[2].

En raison de la profondeur insuffisante de l'eau dans le port pour les navires de haute mer, de petits bateaux transportaient les cacahuètes saccagées du quai aux navires ancrés à l'extérieur de la ville. Un navire de 1200 tonneaux a mis quatre jours à Rufisque pour embarquer un chargement complet, soit un jour de plus que dans le port en eau profonde de Dakar[7]. Vers 1905, il fut décidé de construire une jetée de 200 mètres de long[4].

Un péage de deux francs a dû être payé pour transporter une tonne de cacahuètes sur le chemin de fer de Decauville. Ce péage, qui constituait la principale source de revenus du budget de la ville, s'élevait à trois francs après la construction de la jetée, car la concurrence économique avec Dakar ne jouait plus depuis lors un rôle significatif pour Rufisque[7].

À partir de 1902, la situation économique de Rufisque s'aggrave parce que Dakar, à 28 km au nord-ouest, devient la capitale de l'Afrique occidentale française, après et grâce à la construction d'un port en haute mer et du chemin de fer à voie métrique, qui la rend plus accessible qu'auparavant[8]. La population de Rufisque passe néanmoins durant cette période de 4 500 en 1866 à 8 000 en 1891 et 15 000 en 1914[2].

En 1910, 1660 navires accostent Ă  Rufisque, important 50 000 tonnes et exportant 140 000 tonnes. L'importation la plus importante Ă©tait le charbon[8].

Cartes postales anciennes

  • DĂ©pĂ´t de cacahuètes Ă  ciel ouvert
    Dépôt de cacahuètes à ciel ouvert
  • Conditionnement en sacs
    Conditionnement en sacs
  • Rue DĂ©moby
    Rue DĂ©moby
  • Place Gaston Belingard
    Place Gaston Belingard
  • Rue Faidherbe
    Rue Faidherbe
  • A droite : Decauville au 400 mm Ă  la gare
    A droite : Decauville au 400 mm Ă  la gare

voir aussi

Références

  1. Vue de Rufisque prise de la gare (le Decauville municipal).
  2. Roger Pasquier, Villes du Sénégal au XIXe siècle, (lire en ligne), p. 405, 413, 420 & 423.
  3. Mamadou Aliou Diallo, « Etude du centre-ville de Rufisque, mutations fonctionnelles et caractéristiques du paysage urbain », sur UCAD, .
  4. Abdoulaye Gaye: Valorisation du patrimoine industriel de la ville de Rufisque, sauvegarde et transmission : quel impact sur le développement local ? Le cas de l’ex usine Bata – Valuation of the industrial heritage of the city of Rufisque, backup and transmission: what impact on local development? The case of the former Bata factory. 2013/14. p. 98.
  5. Daniel Castillo Hidalgo et Leila MazianeLeila Maziane, « Dakar et Casablanca: Deux ports pour la globalisation. Trajectoires d'innovation technique dans les ports de l'Afrique de l'Ouest (1880-1939) », Hespéris-Tamuda, vol. XLIX,‎ , p.75 (lire en ligne).
  6. Paul Edward Pheffer: Railroads and Aspects of Social Change in Senegal, 1878-1933. University of Pennsylvania. 1975. S. 386.
  7. Daniel Castillo Hidalgo, « External Trade and Port Hierarchy in Senegal. A case of Economic Clustering in the Global Periphery (1880-1939) », Tempo, vol. 21, no 3,‎ janvier-juin (DOI 10.1590/tem-1980-542x2015v213709).
  8. « Histoire - La ville de Rufisque et l'arachide », sur ecole.cremetterie.free.fr. [ .]
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