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Traitement de l'air

Le traitement de l'air qu'on appelle aussi purification de l'air regroupe l'ensemble des procédés et technologies permettant d'obtenir de l'air purifié et assaini des émanations chimiques toxiques de l'air, de la pollution atmosphérique, des particules volatiles intérieures nocives et des odeurs. Le traitement de l'air concerne aussi bien la pollution atmosphérique que la pollution domestique. Il requiert des mesures de réduction des émanations au niveau communautaire (national ou international) ou l'utilisation d'un ensemble de technologies visant à supprimer la pollution des espaces clos désignée sous le nom de pollution domestique.

Avec les poussières et le bruit, les nuisances olfactives sont parmi les pollutions les plus mal acceptées par les populations. Même si la législation n’est pas très précise sur les sujets de flux odorants, de concentrations d’odeur ou encore de limite d’émission et si, du fait de faibles concentrations, il n’existe pas de relation entre la toxicité et la sensation de mauvaises odeurs, la nuisance olfactive doit être combattue. Les arguments pour une minimisation et un contrôle des émissions odorantes sont multiples. On peut citer un meilleur confort du voisinage ou l’image de marque d’une société ou d’une industrie qui est largement perturbée par ces émissions gazeuses malodorantes.

Une odeur est un mélange complexe hyperdilué de molécules organiques ou minérales. On y retrouve des composés soufrés (hydrogène sulfuré, mercaptans, sulfures...), des produits azotés (ammoniac, amines...) ou encore des molécules oxygénées (acides gras organiques, alcools, aldéhydes, cétones, esters...).

Enjeux du traitement de l'air

Les principaux polluants de l'air sont les transports routiers, les activités industrielles, l'agriculture mais aussi l'environnement domestique, soumis à la pollution atmosphérique.

Pour la pollution atmosphérique

La pollution de l'air contribue à la destruction de la couche d'ozone et au réchauffement de la planète mettant en péril l'équilibre fragile de la vie sur Terre. En conséquence, le traitement de l'air est un enjeu planétaire majeur et un enjeu sanitaire d'importance[1].

Les politiques de traitement de l'air visent à réduire les principales causes de pollutions atmosphériques et domestiques. On trouve de nombreux types de mesures mis en place pour réduire tous les types de pollution. Par exemple, l'adoption d'une taxe carbone, les systèmes de circulations alternées pour réduire la pollution produite par les transports ou encore l'incitation à l'usage des transports collectifs et au covoiturage[2].

Pour la pollution domestique

Environ 15 000 litres d'air transitent par jour dans nos voies respiratoires, en consĂ©quence, la pollution de l'air et son traitement sont des enjeux sanitaires pour les collectivitĂ©s et les individus[1].

Plus de 100 000 substances chimiques font partie de notre quotidien, elles contribuent Ă  la formation de cancers, de problèmes gĂ©nĂ©tiques et pathologiques de reproduction, de difficultĂ©s respiratoires importantes et d'allergies[3], selon le PrĂ©sident de l'UFC-Que Choisir. SituĂ©e dans l'espace domestique, cette pollution affecte d'abord les personnes les plus fragiles (enfants, femmes enceintes, personnes âgĂ©es).

On trouve dans les facteurs de la pollution domestique:

  • les composĂ©s organiques volatils (COV): Carburant, peinture, colle, solvant, insecticide, parfum d'intĂ©rieur, produits de nettoyage, etc., fortement cancĂ©rigènes, sources de difficultĂ©s respiratoires et de problèmes de reproduction.

Les moquettes encollées sont un exemple des multiples pollutions intérieures, certaines d'entre elles produisent une forte émission de composés organiques volatils (COV).

Une enquĂŞte de l'UFC-Que Choisir[4] montre que sur les huit moquettes encollĂ©es testĂ©es, cinq restituent du formaldĂ©hyde, du toluĂŻne et des Ă©thers de glycol. Le maximum d'Ă©mission de composĂ©s organiques volatils (COV) relevĂ© Ă  28 jours est de 3 200 Âµg/m3, soit une valeur très supĂ©rieure Ă  200 Âµ/m3, qui constitue le seuil sanitaire prĂ©conisĂ©[5].

  • les oxydes d'azote, dĂ©signĂ©s sous l'acronyme de Nox, issus de la pollution atmosphĂ©rique extĂ©rieures des pots d'Ă©chappements, fortement cancĂ©rigènes.
  • les particules Ă©manant de la combustion du bois des fumĂ©es de cheminĂ©e (Les pollutions liĂ©es Ă  la combustion du bois sont très Ă©levĂ©es, comparĂ©es aux autres combustibles. "Un feu qui ronronne une après-midi dans une cheminĂ©e Ă©met autant de particules qu'un vĂ©hicule diesel âgĂ© de huit ans ayant roulĂ© plusieurs milliers de kilomètres" Julien Assoun, chef de service de la DRIEE ĂŽle-de-France)[6] - [7] - [8].
  • les virus et bactĂ©ries qui forment la pollution microbienne et sont la source de maladies (grippe, maladie virale, etc.), d'infections et de problèmes de reproduction.
  • les allergènes tels que la poussière, les pollens, les spores de moisissures, poils d'animaux, sources principales des allergies, de l'asthme et autres difficultĂ©s respiratoires

Ces types de pollution domestiques entrainent maladies virales, cancers, infections, difficultés respiratoires et allergies, le traitement de l'air est donc selon les associations de consommateurs un enjeu sanitaire nécessitant une règlementation nationale à intégrer aux discussions sur le Grenelle 2 pour l'Environnement[4].

Moyens

Adsorption

L’adsorption en traitement de l’air est un transfert d’une molécule de la phase gazeuse sur une surface d’un solide.

Phénomène très répandu dans la nature, il est ici amplifié par l’utilisation de matériaux poreux possédant une très grande surface.

Le mécanisme global d’adsorption peut être décomposé en plusieurs phases :

  • transfert du polluant prĂ©sent dans l’air vers la surface externe du solide
  • diffusion dans la porositĂ© interne
  • rĂ©action exothermique d’adsorption, c’est-Ă -dire interaction entre la molĂ©cule et la surface du matĂ©riau
  • diffusion de surface.

Épuration photocatalytique

Deux familles de solutions sont Ă  l'Ă©tude, souvent Ă  base de TiO2 nanoparticulaire :

  • des systèmes dynamiques (autonomes ou installĂ©s dans le circuit de ventilation quand il existe) ;
  • des peintures ou matĂ©riaux photo-actifs (papiers peints, panneaux de plâtre, dalles cĂ©ramiques, etc.) qui semblent fonctionner en conditions idĂ©ales de laboratoire, mais qui n'ont pas encore fait leurs preuves en environnement habitĂ© ou utilisĂ© et pourraient poser d'autres problèmes toxicologiques ou Ă©cotoxicologiques. Si la surface est plane elle est peu efficace. Si elle expose des nanoparticules Ă  l'air, l'Ă©puration est plus importante, mais le risque d'inhalation de nanoparticules Ă  partir de l'usure des matĂ©riaux ou Ă  la suite de travaux (percement, ponçage, sciage, etc) augmente. De plus le traitement des particules catalytiques en fin de vie est problĂ©matique. l'OQAI considĂ©rait mi-2012 que l'innocuitĂ© (directe ou indirecte) de ces produits n'est pas dĂ©montrĂ©e[9] et a recommandĂ© des Ă©valuations poussĂ©es et normalisĂ©es de l'efficacitĂ© et de l'innocuitĂ© de ces produits, y compris sur la durĂ©e, et en conditions rĂ©elles, avec alors une certification de tous les systèmes et matĂ©riaux, avant commercialisation (sur la base de ces normes). L'AFNOR [10] prĂ©pare des outils d'Ă©valuation des systèmes et matĂ©riaux photocatalytiques et une norme [11] s'applique dĂ©jĂ  Ă  tous les Ă©purateurs d'air autonomes pour le secteur tertiaire ou rĂ©sidentiel, quelles que soient les techniques filtrantes (photocatalyse, charbons actifs, etc.).

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

  • UFC-QueChoisir, documents et Ă©tudes et .
  • Actu-Environnement .
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