Accueil🇫🇷Chercher

Trésor d'Auriol

Le trésor d'Auriol est un ensemble de plus de deux mille monnaies grecques en argent découvertes en 1867 non loin du village d'Auriol, dans les Bouches-du-Rhône.

En partie produites à Massalia à la fin du VIe siècle av. J.-C. et au Ve siècle av. J.-C., ces monnaies constituent le premier monnayage connu sur le territoire français et le point de départ de la numismatique provençale.

La découverte

Le dĂ©pĂ´t, connu aujourd'hui sous le nom de « TrĂ©sor d'Auriol », a Ă©tĂ© dĂ©couvert en fĂ©vrier 1867 dans une oliveraie entre Auriol et Belcodène au lieu-dit « les Barres Â» au Nord du Baou-Rouge.

Le découvreur, Monsieur Aubert, cultivateur de son état, labourait son champ lorsqu'il trouva un vase brisé en argile sous une grosse pierre plate.

Il décida alors de montrer sa découverte à l'Abbé Bargès pour lui demander conseil. Celui-ci rendit la découverte publique dans un article publié dans la presse locale.

Le préfet des Bouches-du-Rhône dépêcha sur place pour inventorier le trésor Louis Blancard et Joseph-François Laugier, respectivement archiviste et conservateur du Cabinet des Monnaies et Médailles, qui publièrent un compte rendu de la découverte dans la presse.

Le sĂ©nateur FĂ©licien de Saulcy dĂ©pĂŞcha sur place M. Charvet afin de nĂ©gocier l'achat des pièces. L'abbĂ© Bargès signale que ce dernier fit l'achat de 1 184 pièces, soit plus de la moitiĂ© du trĂ©sor, dont la plus grande partie a Ă©tĂ© divisĂ©e entre plusieurs cabinets de France, le musĂ©e de Saint-Germain, le British musĂ©um, les mĂ©dailliers de MM. de Saulcy, de Clapiers, Lecomte, Blancard, et Ă  l'Ă©tranger. Monsieur Aubert demanda Ă  l'abbĂ© Bargès de lui servir d'intermĂ©diaire et de nĂ©gocier les cessions pour son compte.

Le trésor

Le trĂ©sor constituĂ© de 2 130 monnaies divisionnaires en argent[1] Ă©tait dissimulĂ© dans un vase en argile grise enfouie sous une grosse pierre plate. Ce qui reste du vase est aujourd'hui visible au musĂ©e de Saint-Germain-en-Laye.

Les monnaies qui composent le trésor ont été émises à Massalia, en Asie Mineure et en Grande Grèce vers le dernier quart du VIe siècle av. J.-C. et les années 470/460 av. J.-C.. Elles sont en argent et anépigraphes, c’est-à-dire qu'elles ne comportent aucune inscription[1].

La plupart d'entre elles présentent des dessins variés sur l'avers inspirés des monnaies d'Asie Mineure et représentant les emblèmes des cités d'origine et, sur le revers, une marque en forme de carré creux en « ailes de moulin » encore appelée « svastikoïde ».

Monnaies « du type du trésor d'Auriol »

Les monnaies dites aujourd'hui « du type du trésor d'Auriol » ne proviennent pas nécessairement du dépôt découvert en 1867[2].

Note s

  1. Laronde 1985, p. 169
  2. Ernest Babelon. Traité des monnaies grecques et romaines, II partie, Tome I, 1906, p. 1571-1618.

Voir aussi

Bibliographie

  • Andreas Furtwängler (en), Monnaies Grecques en Gaule. Le TrĂ©sor d'Auriol et Le monnayage de Massalia 525/520-460 Av. J.-C., Fribourg, Office du Livre, 1978, 336 p.
    • AndrĂ© Laronde, « Compte-rendu de lecture de Monnaies grecques en Gaule. Le trĂ©sor d'Auriol et le monnayage de Massalia », Revue des Études Grecques, t. 98, nos 465-466,‎ , p. 168-169 (lire en ligne).
  • Gaston E. Reynaud, « Un trĂ©sor de monnaies massaliètes du Ve siècle Â», Revue numismatique, 6e sĂ©rie, tome 25, annĂ©e 1983, p. 35-42, .
  • « Iconographie des monnaies du trĂ©sor d'Auriol acquises par le cabinet des mĂ©dailles de Marseille » par M. Blancard, dans MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Marseille, annĂ©es 1870-1871.
  • FĂ©licien de Saulcy, Anatole de BarthĂ©lemy et Eugène Huche, MĂ©langes de numismatique, tome premier - annĂ©es 1874-1875. [lire en ligne] pdf sur le site Bibnum.enc.sorbonne.fr - pages 12 Ă  44 Examen dĂ©taillĂ© du trĂ©sor d'Auriol.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.