Tourneur (Camargue)
Dans la course camarguaise le tourneur est l'assistant du raseteur qu'il aide à affronter le cocardier, taureau castré très vif et léger, auquel il faut enlever les attributs primés que l'animal porte sur la tête.
Présentation
Le tourneur aide le raseteur à fixer le taureau. Il détourne l'attention de la bête pour que le raseteur puisse faire son raset[1]. Son nom est écrit en rouge dans le dos[2].
Il ne possède pas de crochet. Il est chargé d'attirer l'attention du taureau pour le « tourner » face au raseteur qui s'apprête à s'élancer[3], d'où son appellation de tourneur. L’appel du tourneur doit se faire suivant des règles : il ne doit utiliser que son corps et ne doit pas être en contre-piste ou enjamber les barrières.
Statut
Le plus souvent un ancien raseteur lui-même, le tourneur est dans la course camarguaise plus ou moins l'équivalent d'un peón dans la corrida classique. Il est rémunéré par le raseteur qui lui donne une partie de ses primes, tout comme le torero paie sa cuadrilla[4]..
Bibliographie
- Frédéric Saumade, Les Tauromachies européennes : la forme et l'histoire, une approche anthropologique, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), , 208 p. (ISBN 978-2-7355-0395-7)
- Frédéric Saumade, Des sauvages en occident, les cultures tauromachiques en Camargue et en Andalousie, Paris, Mission du patrimoine ethnologique, 1994 et 1995, 275 p. (ISBN 978-2-7351-0587-8 et 2-7351-0587-3)
- Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne), Annexe CD-Rom 112 pages
- Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : Les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne)
- Jacky Siméon, Dictionnaire de la course camarguaise, Vauvert, Au Diable Vauvert, , 142 p. (ISBN 978-2-84626-424-2), p. 123-124
Notes et références
- Saumade 1998, p. 82
- Saumade 1994 et 1995, p. 75
- Maudet 2010, p. 88
- Saumade 1998, p. 85 et 204