Torre degli Sciri
La tour des Sciri (torre degli Sciri) est une maison-tour médiévale située via dei Priori à Pérouse.
Type | |
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Style | |
Patrimonialité |
Bien culturel italien (d) |
Coordonnées |
43° 06′ 46″ N, 12° 23′ 05″ E |
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Description
La tour haute d'environ 42 mètres est de base carrée, composée de blocs de calcaire de taille homogène, ne comportant que quelques embrasures lui conservant son allure monolithique. L'intérieur comportait des balcons en bois reliés par des échelles et des escaliers en métal accrochés aux murs[1].
Histoire
La tour des Sciri est le seul exemplaire restant des dizaines de maisons-tours qui, au Moyen Âge, caractérisaient l'aspect urbain de la ville de Pérouse[2]. Entre les IXe et XIIIe siècles, les tours sont un élément architectural fondamental, à la fois comme symbole de prestige des plus éminentes familles de la ville et comme instrument militaire de fortification. Au fil du temps elles ont subi des réductions de taille ou des destructions[1].
La tour des Sciri a probablement été construite vers la fin du XIIIe siècle, comme tour privée d'un palais appartenant à la famille Oddi, qui l'a conservée jusqu'en 1483. Après les affrontements sanglants avec les Baglioni et l'exil des Oddi en , la propriété est passée aux Sciri, comme en témoignent le nom et le blason sculpté au-dessus d'une entrée à la base du palais adossé à la tour[1].
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la comtesse Caterina della Penna, offre la tour et le palais annexe à la tertiaire franciscaine sœur Lucia Tartaglini da Cortona, qui y fonde un internat pour filles pauvres. Depuis le bâtiment a accueilli jusqu'en 2011 un couvent sous la direction des Pères de l'oratoire San Filippo Neri. Depuis le complexe est devenu la propriété de la municipalité de Pérouse, qui a engagé des travaux de restauration qui ont duré jusqu'en 2015[3]. Après les travaux, le sommet de la tour put être atteint par une montée d'escaliers de 232 marches. L'escalier mène également à deux chapelles, qui étaient utilisées par les religieuses[1].
La tour est est régulièrement ouverte au public par les bénévoles de l'association « Priori » et accueille des événements culturels[1] - [3].
Articles connexes
Bibliographie
- (it) Giovan Battista Rossi Scotti, Guida illustrata di Perugia, Tipografia di G. Boncompagni e C., Pérouse, 1878.
- (it) Alberto Grohmann, Le città nella storia d'Italia. Perugia, Casa editrice Giuseppe Laterza & figli, Bari, 1981. (ISBN 88-420-1877-5)
- (it) Raffaele Rossi, Storia illustrata delle città dell'Umbria, Perugia, Elio Sellino Editore, Milan, 1993. (ISBN 88-236-0051-0)
- (it) Mauro Menichelli, Templum Perusiae. Il simbolismo delle porte e dei rioni di Perugia, Futura, Pérouse, 2006.
Notes et références
- (it) « Torre degli Sciri », sur turismo.comune.perugia.it (consulté le ).
- Seule sur la cinquantaine de tours attestées au XIIIe siècle et détruites en 1531 sur ordre du pape Paul III profitant d'une rébellion des Pérugins contre une taxe papale.
- (it) « Riaperta a Perugia la Torre degli Sciri », sur ater.umbria.it (consulté le ).