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Torgils Knutsson

Torgils ou Tyrgils Knutsson (exécuté après le ) est un Marsk (Maréchal, latin : Marschalcus)[1] et régent de Suède de 1290 à 1303.

Torgils Knutsson
Fonction
RĂ©gent
Biographie
Naissance
Earnaness (en)
Décès
SĂ©pulture
Activité
Père
Knut (d)
Mère
N.N. Sigtryggsdotter (d)
Enfants
Kristina Torgilsdotter
Margareta Tyrgilsdotter of Aranäs (d)

Origine

Torgils ou Tyrgils Knutsson originaire du Västergötland est mentionnĂ© dans les sources Ă  partir de 1281. Chevalier en 1288, il devient « Marsk Â» peu de temps avant la mort du roi Magnus III de Suède. Il est nommĂ© rĂ©gent dans l'attente de la majoritĂ© des fils du dĂ©funt roi, notamment de celle de Birger de Suède l’aĂ®nĂ© qui avait Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme souverain.

RĂ©gence

La régence de Torgils est marquée par des relations tendues avec l’Église, liées à sa volonté de faire abolir l'exemption de taxe dont bénéficiait le clergé, par des famines en 1291 et 1292 et par une reprise des expéditions en Finlande.

Lors de l'expĂ©dition connue sous le nom « troisième croisade finnoise Â», les SuĂ©dois Ă©tablissent en 1292 un avant-poste avec la forteresse de Vyborg (finnois : Viipuri). En 1295, le MarĂ©chal dĂ©clenche une première offensive contre les paĂŻens de CarĂ©lie en amont de la NĂ©va et sur le Lac Ladoga qui s’achève par l’annexion temporaire de la place commerciale de Kexholm (finnois: Kekkisalmi, aujourd'hui: Priozersk) sur la rive occidentale. Le , le roi Birger pouvait annoncer triomphalement aux reprĂ©sentants de Lubeck et des autres villes hansĂ©atiques qu'il avait christianisĂ© les CarĂ©liens[2].

Toutefois, la garnison et son capitaine Sigge Loba sont expulsés par une contre-offensive des russes de Novgorod. En 1300, une nouvelle expédition menée sans doute en concertation avec l’Ordre Teutonique est entreprise, elle se conclut par la construction de la forteresse de Landskrona au confluent de la Neva et de l’Ochta. L'année suivante, la garnison effectue des coups de main vers le nord et vers le sud en Carélie et en Ingrie mais les Suédois sont de nouveau vaincus et le fort est pris par les Russes le [3]

Le régent négocie également en 1295 l’union du roi Birger Magnusson avec la princesse Märta de Danemark et fait couronner le jeune souverain le à Söderköping en Östergötland. Au sommet de sa puissance, Torgils qui possédait par ailleurs de nombreux domaines répartis dans le royaume de Suède, fait épouser sa fille Kristina par le prince Valdemar Magnusson et se marie lui-même au cours de l’été 1303 à Stockholm avec une comtesse allemande Hedwige, fille de Otton III de Ravensberg.

La chute

La régence de Torgils Knutsson s'achève en 1303 et, s'il reste un proche du roi Birger de Suède, il commence à s'opposer aux ambitions des deux frères du roi, Erik Magnusson et Valdemar Magnusson. Ce dernier obtient en 1305 l'autorisation de l'Église de se séparer de son épouse[4].

Mal soutenu par le pusillanime roi Birger, Torgils, qui s'était fait de nombreux ennemis dans la hiérarchie ecclésiastique, est arrêté à la demande des princes et sur ordre du roi en décembre 1305 et est exécuté à Södermalm au sud de Stockholm après le [5].

Notes et références

  1. Corinne PĂ©neau (trad. du suĂ©dois), Erikskrönika, Paris, Publications de la Sorbonne, , 258 p. (ISBN 2-85944-524-2, lire en ligne), p. 240 « Premier officier militaire intendant de la maison du roi traduit par MarĂ©chal ou ConnĂ©table »
  2. (Christiansen 1996, p. 195)
  3. (Christiansen 1996, p. 296)
  4. Pour cause de parenté spirituelle car Torgils Knutsson était son parrain
  5. Il est exĂ©cutĂ© pour « trahison Â» envers le roi et comme ennemi de l'Église.

Sources

  • Ingvar Andersson (trad. Marcel Bouvier, prĂ©f. AndrĂ© Chamson), Histoire de la Suède… des origines Ă  nos jours, Roanne, Horvath, , 397 p.
  • Eric Christiansen (trad. de l'anglais), Les Croisades nordiques 1100~1525, Lorient, Alerion, , 444 p. (ISBN 2-910963-04-7)
  • Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Ă‚ge, Paris, Presses universitaires de France, , 342 p. (OCLC 3005644)
  • Corinne PĂ©neau (trad. du suĂ©dois), Erikskrönika, Paris, Publications de la Sorbonne, , 258 p. (ISBN 2-85944-524-2, lire en ligne)
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