Tombeau de Wang Chuzhi
Le Tombeau de Wang Chuzhi (chinois simplifié : 王处直墓 ; chinois traditionnel : 王處直墓 ; pinyin : ) est la tombe de Wang Chuzhi (863-923), un militaire de haut rang, gouverneur de la fin de la dynastie Tang et du début du Liang postérieur, à l'époque des Cinq Dynasties[1]. Il a été redécouvert dans les années 1980 dans le village de Xiyanchuan, situé dans le Xian de Quyang dans la province chinoise de Hebei.
Ce tombeau a été pillé deux fois[2], dont une fois en , en raison du haut niveau artistique de ses fresques et bas-reliefs, qui sont d'une grande valeur historique et monétaire.
Description
L'architecture interne du tombeau témoigne du statut social important de Wang Chuzhi de son vivant[2]. Par ailleurs, les éléments retrouvés dans le tombeau, entre autres les inscriptions funéraires, sont d'une grande valeur archéologique et historique[2]. Ces inscriptions fournissent des informations biographiques (muzhi)[2]. Elles ont probablement été commandées par l'un des fils de Wang Chuzhi, comme il était d'usage à l'époque[3].
Bas-reliefs en marbre
Ont été peints sur les deux bas-reliefs de marbre, un groupe de serviteurs et une quinzaine de membres d'un orchestre féminin[4]. Cette œuvre fournit des informations sur les goûts musicaux des classes supérieures durant la fin de la dynastie Tang.
Orchestre féminin
Il y a douze personnes dans l'orchestre. En première ligne, cinq femmes (de droite à gauche) jouent du konghou 箜篌 (arc-harpe), du guzheng 古箏 (cithare à 18 - 23 cordes pincées avec des ponts mobiles), de la pipa 琵琶 (luth), du paiban 拍板 (bambou... ) et du dagu 大鼓 (tambour) tandis que, dans la rangée arrière, il y a sept femmes jouant du sheng 笙 (orgue à bouche), du fang xiang 方響 (métallophone chinois), du dalagu 答臘鼓[5] (tambour cylindrique d'Asie de l'Ouest)[6], deux bili 篳篥 (hautbois), et deux hengdi 橫笛 ou dizi 笛子 (flûtes traversière en bambou)[7]. À l'extrême droite de la ligne avant se trouve un chef d'orchestre masculin, avec deux jeunes danseurs en face de lui.
Galerie
- Épitaphe de la tombe de Wang Chuzhi
Références
- Schottenhammer 2009, p. 14.
- Schottenhammer 2009, p. 15.
- Schottenhammer 2009, p. 16.
- (zh) « 彩绘浮雕女伎乐图 » [archive du ] et « 彩绘石散乐浮雕 ».
- see ; the Jiegu 羯鼓 or similar Japanese kakko.
- Zeng 2003, p. 87.
Annexes
Bibliographie
- Hebei Sheng Wenwu yanjiusuo 河北省文物研究所: Wudai Wang Chuzhi mu 五代王处直墓. Beijing: Wenwu chubanshe 1998, (ISBN 7-5010-1035-8)
- (en) Jinshou Zeng, China's music and music education in cultural exchanges with neighboring countries and the West, Brême, (lire en ligne), « Qiuci ji »
- [Schottenhammer 2003] (en) Angela Schottenhammer, « The grave of Wang Chuzhi (863-923) », dans On the trail of the afterlife. Chinese culture grave in the facets of reality, history and cult of the dead, Frankfurt am Main, Peter Lang, , p. 61–117
- [Schottenhammer 2009] (en) Angela Schottenhammer, « A Buried Past: The Tomb Inscription (Muzhiming) and Official Biographies of Wang Chuzhi (863-923) », Journal of the Economic and Social History of the Orient, vol. 52, (DOI 10.1163/156852009X405339, lire en ligne)
- (en) Xiaoneng Yang (ed.), The Golden Age of Chinese Archaeology. Celebrated Discoveries from the People's Republic of China, , 584 p. (ISBN 978-0-300-08132-9 et 0-300-08132-4)
Liens externes
- (en) Nicolas Olivier Tackett, « The Transformation of Medieval Chinese Elites »
- (zh) « Wang Chuzhi mu »
- (zh) « Caihuishi sanyue fudiao »