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Tito Gotti

Tito Gotti (nĂ© Ă  Bologne le ), est un chef d’orchestre, musicologue et organisateur italien de manifestations musicales.

Tito Gotti
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Biographie

Tout en poursuivant ses Ă©tudes classiques et universitaires, il a frĂ©quentĂ© le Conservatoire G.B. Martini de Bologne oĂč il s’est diplĂŽmĂ© en Composition et en Polyphonie et Direction de ChƓur sous la direction d’Adone Zecchi, et a passĂ© son diplĂŽme de piano Ă  Milan sous la direction de Giuseppe Piccioli. Il a suivi pendant trois ans les cours de direction d’orchestre tenus par Hans Swarowsky Ă  la Musikhochschule de Vienne oĂč il s’est diplĂŽmĂ©, ainsi que les cours de perfectionnement de Franco Ferrara Ă  Venise et Rome et de Lovro von Matačić Ă  Salzbourg.

Il s’est alors engagĂ© dans une carriĂšre artistique qui l’a amenĂ© Ă  diriger, dans les thĂ©Ăątres et les stations de radios et tĂ©lĂ©visions en Italie et Ă  l’étranger, des Ɠuvres d’auteurs classiques, romantiques et contemporains, en portant particuliĂšrement son attention sur la musique symphonique vocale et la redĂ©couverte de partitions peu connues ou mĂȘme oubliĂ©es. A l’activitĂ© de direction, il a rapidement ajoutĂ© celle d’étude et de recherche. On peut mentionner dans ce cadre le travail effectuĂ© sur la musique bolonaise et Ă©milienne des XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Il a Ă©tĂ© titulaire pendant 36 ans de la chaire de Polyphonie et Direction de ChƓur au Conservatoire G.B. Martini de Bologne jusqu’à son dĂ©part Ă  la retraite en 1998.

En 1967, il a fondĂ© les Feste Musicali a Bologna, terrain d’expĂ©rimentation et de recherche, qu’il a dirigĂ©es jusqu’en 2003. NĂ©es en tant que section spĂ©ciale du Teatro Comunale de Bologne et constituĂ©es en 1993 en association culturelle, les Feste Musicali ont agi de façon incisive sur la scĂšne nationale grĂące Ă  des collaborations importantes avec d’autres organismes italiens et internationaux : la Scala de Milan, le Festival de Salzbourg, l’Autunno Musicale de CĂŽme, le Festival Verdi de Parme, le Ravenna Festival, le Rossini Opera Festival de Pesaro, le Bologna Festival, etc. Touchant tous les domaines temporels, thĂ©matiques et linguistiques de la crĂ©ativitĂ© musicale (de la production la plus archaĂŻque Ă  l’avant-garde), les Feste Musicali se sont imposĂ©es aux yeux du public et de la critique en rĂ©alisant leurs spectacles dans des lieux insolites, ou en renversant les perspectives des espaces scĂ©nographiques traditionnels, pour proposer des parcours innovants en matiĂšre d’architecture et de sites urbains. Elles ont ainsi suscitĂ© l’intĂ©rĂȘt d’un public renouvelĂ© et ont offert Ă  l'Ă©tude et Ă  la critique des perspectives importantes de connaissance et de recherche.

Les points forts ont Ă©tĂ© les nombreux Componibili, le Treno di Cage, les Sonori Peripati, le Labirinto Leopardi (1998, coproduction avec le Rossini Opera Festival de Pesaro), etc. GrĂące aux Feste Musicali, de nombreux compositeurs du passĂ©, peut-ĂȘtre oubliĂ©s dans leur pays d'origine, ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une nouvelle attention artistique et critique. L'exploration des auteurs de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration protoromantique (Piste da leggere fra Sturm und Drang e Biedermeier, 1995-1997) comme A. Reicha, F. PaĂ«r, J. Weigl, P. von Winter doivent aux manifestations bolonaises une part importante de la nouvelle attention consacrĂ©e Ă  leurs Ɠuvres. D'autres compositeurs, tels Ch.G. Neefe, F.I. Danzi, A. Reichardt, P. Vogler – ou encore C.M. von Weber et G. Meyerbeer Ă  leur exorde –, ont Ă©tĂ© signalĂ©s comme les prĂ©curseurs du Lied. Des secteurs particuliers de la musique sacrĂ©e ou de formes thĂ©Ăątrales moins courantes – comme les piĂšces de musique de chambre ou, surtout, les mĂ©lodrames – ont fait l'objet d'une attention et d'une rĂ©Ă©valuation notables. Dans le domaine contemporain, les Feste Musicali ne se sont pas contentĂ©es d'encourager l'exĂ©cution de partitions du domaine public (Bruno Maderna, Karlheinz Stockhausen, Sylvano Bussotti), mais elles ont sollicitĂ© diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations de compositeurs plus importants ou de talents Ă©mergents sur la scĂšne internationale actuelle : Franco Donatoni, Salvatore Sciarrino, Adriano Guarnieri, Fabio Vacchi, Alberto Caprioli, Gilberto Cappelli


ƒuvres d'exĂ©cution plus rare dirigĂ©es par Tito Gotti

  • D. Belli, Orfeo dolente.
  • D. Cimarosa, Gli Orazi e i Curiazi, deux versions historiques de concert.
  • E.I. Fomin, Orfeo ed Euridice (mĂ©lodrame).
  • D. Gabrielli, Flavio Cuniberto.
  • C.W. Gluck, Ifigenia in Aulide, Paride ed Elena, La Danza.
  • A.M. Gretry, Denys le Tyran.
  • B. Maderna, Hyperion.
  • F. PaĂ«r, Achille.
  • G. Paisiello, Re Teodoro a Venezia.
  • F. Provesi, Pigmalione (mĂ©lodrame) e G.B. Cimador, Pimmalione.
  • V. Righini, Alcide al bivio.
  • G. Rossini, La scala di seta, Adina o il Califfo di Bagdad.
  • F. Schubert, Die Zauberharfe.
  • G. Verdi, Stiffelio.
  • C. M. von Weber, Abu Hassan.
  • J. Weigl, Amleto (mĂ©lodrame).
  • K. Weill, Lo Zar si fa fotografare.
  • P. von Winter, Lenardo und Blandine (mĂ©lodrame).

Discographie

  • Les grandes heures de San Petronio de Bologne, ChĂąteaux et CathĂ©drales, Erato, Paris.
  • En la Basilique San Petronio de Bologne, ChĂąteaux et CathĂ©drales, Erato, Paris.
  • La Basilique Saint Marc de Venise, ChĂąteaux et CathĂ©drales, Erato, Paris.
  • G.P. Colonna, Messa a cinque voci e 2 salmi, Erato, Paris.
  • Six concertos italiens pour trompette et orchestre, soliste M. AndrĂ©, Erato, Paris.
  • F. PaĂ«r, Concerto per organo e orchestra, soliste L.F. Tagliavini, Ricordi, Milano (Prix de la critique discografique italienne).
  • F. Schubert, Die Zauberharfe, Bongiovanni, Bologna.
  • V. Righini, Alcide al bivio, Bongiovanni, Bologna.

Essais

  • Guida all'analisi della polifonia vocale, Bologna, Edizioni Bongiovanni, 1962 (2ÂȘ ed. 1973).
  • Bologna musicale del ‘700 e Cristoforo Gluck, in Due secoli di vita musicale, sous la direction de L. Trezzini, vol. I, Bologna, ALFA, 1966.
  • L'opera. Appunti per una analisi, in Stiffelio, Parma, Istituto Nazionale di Studi Verdiani, 1968 («Quaderni dell'Istituto»).
  • L’article : Direzione e concertazione, in Enciclopedia della Musica, Milano, Rizzoli-Ricordi, 1972.
  • Beethoven a Bologna nell'Ottocento, in «Nuova Rivista Musicale Italiana», 1: VII/1 (1973), pp. 3-38; 2. VII/3-4 (1973), pp. 352-387.
  • Spiriti della musica in Emilia e Romagna, in L'Emilia-Romagna, sous la direction de F. Cantelli et G. Guglielmi, Milano, TETI, 1974.
  • Erudizione e insolita drammaturgia nella storia di Oleg, in Giuseppe Sarti, musicista faentino. Atti del Convegno Internazionale (Faenza, 25-27 novembre 1983), sous la direction de M. Baroni et M. G. Tavoni, Modena, Mucchi, 1986, pp. 113-134.
  • Partecipiamo a
, in T. Gotti, L. Marisaldi, F. Mazzoli, R. Vlad, Viaggio al centro della musica», Bologna, Zanichelli, 1986 (2ÂȘ ed. Percorsi nella musica, 1994).
  • Editoriali per i programmi delle Feste Musicali 1967-2003, in Le Feste Musicali. Poetiche e storia, sous la direction de S. Camerini, Bologna, Baskerville, 2007.
  • Con sospesa ed incantata gratitudine, in Le cittĂ  della musica. Celibidache e Bologna, sous la direction de L. Girati et L. Verdi, Bologna, Forni, 2004.

Distinctions

  • 1983: Premio Franco Abbiati della Critica Musicale Italiana pour les Feste Musicali, comme meilleure initiative culturelle de l'annĂ©e.
  • 1993: Premio Franco Abbiati della Critica Musicale Italiana pour Tito Gotti, responsable des Feste Musicali, comme meilleur organisateur de l'annĂ©e.
  • 2001: Premio Imola: le vie della critica, pour les articles publiĂ©s dans les programmes des Feste Musicali comme prĂ©face et historique des choix effectuĂ©s au cours de la recherche et de la dĂ©finition des propositions.
  • 2006: Nettuno d'Oro del Comune di Bologna, "au Maestro Tito Gotti qui, en traçant les parcours trĂšs originaux et absolument uniques des Feste Musicali, fondĂ©es et dirigĂ©es par lui avec une grande dĂ©termination, rend hommage aux caractĂ©ristiques les plus marquantes de la culture bolonaise" (citation de la motivation officielle).
  • 2012: Premio Stefano Bottari de la Section bolonaise d'Italia Nostra, “pour le talent extraordinaire de promoteur avec lequel il a su animer la vie culturelle du dernier demi-siĂšcle” (citation de la motivation officielle).
  • 2013: Premio Battistino du Conservatoire de Musique G. B. Martini de Bologne, pour une longue activitĂ© d'enseignement menĂ©e au Conservatoire avec autant de doctrine que de qualitĂ©s humaines et pour le savoir manifestĂ© dans la recherche et la redĂ©couverte de nombreuses musiques de qualitĂ© qui caractĂ©risent l'ancienne Ă©cole bolonaise" (citation de la motivation officielle).

Liens externes

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