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Tilleul de danse

Un tilleul de danse ou tilleul à danser (en allemand : Tanzlinde) est un tilleul où se pratiquait autrefois la danse dans certaines régions germanophones. Il peut être aménagé ou non.

Histoire

Le tilleul de danse d'Effeltrich en 1900.

Les tilleuls de danse étaient à la fois des lieux de justice et des lieux de rassemblement. Les tilleuls étaient et sont donc souvent plantés à des endroits centraux au sein des agglomérations, où ils atteignent parfois des tailles imposantes.

Aménagements

Les plateformes sont construites autour du tronc principal, sur les premières travées du tilleul, et la pousse de l'arbre est ainsi guidée pour soutenir celle-ci. Sur l'extérieur de cette plateforme, les branches externes reprennent leur croissance vers le haut, formant les cloisons extérieures de la salle. Les travées supérieures servent de toit, qu'il est également possible de couvrir d'une plateforme. Ainsi, la salle de danse autour du tronc principal est une vraie pièce dissimulée. L'accès à cette salle de danse se fait par un escalier depuis le sol.

Parfois, des piliers de soutènement permettent de soulager l'arbre du poids de la plateforme. Ces piliers sont minutieusement travaillés et participent à l'élégance de l'ensemble[1]. Ils sont en bois ou en pierre, parfois même métalliques.

Les planches sur lesquelles évoluent les danseurs restent parfois démontables et ne sont mises en place que lors des évènements festifs, afin de ne pas souffrir des conditions climatiques.

Variantes

Dans certaines variantes, la plateforme est en gradins et servait plutĂ´t aux concerts. On a pu voir des plateformes de danse sur deux niveaux.

L'appellation « tilleul de danse » peut aussi désigner un tilleul guidé mais dont la partie dansante se situe au sol ou autour de l'arbre.

RĂ©partition

Aujourd'hui encore, les tilleuls de danse se trouvent principalement dans les petites localités, où ils marquent aussi bien l'image du village que les fêtes villageoises. Cette tradition se concentre clairement sur les régions franconiennes de Haute-Franconie, de Thuringe du Sud, de Hesse orientale et de Hohenlohe.

Des arbres similaires existent également de manière isolée dans d'autres régions allemandes (comme la Westphalie) et dans les pays européens voisins (Suisse, France — avec par exemple le tanzlinde de Bergheim dans le Haut-Rhin —, Belgique, Autriche).

Musée

Limmersdorf (de) accueille un musée sur les tilleuls de danse[2].

Galerie

  • Dans la culture
  • Der Tanz unter der Dorflinde (Danse sous le tilleul du village, 1915), copie d'une Ĺ“uvre de la salle des fĂŞtes du château de Boyneburgkschen.
    Der Tanz unter der Dorflinde (Danse sous le tilleul du village, 1915), copie d'une œuvre de la salle des fêtes du château de Boyneburgkschen.
  • Tilleul de danse avec  une danse paysanne  de David Kandel.
    Tilleul de danse avec une danse paysanne de David Kandel.
  • Tilleul de danse sur le terrain de tir de Strasbourg, Henri Bacher.
    Tilleul de danse sur le terrain de tir de Strasbourg, Henri Bacher.
  • Danse autour du tilleul, peinture de Ludwig Knaus.
    Danse autour du tilleul, peinture de Ludwig Knaus.
  • Tilleul de danse dans les armoiries de Himmelsberg (Kirchhain)Himmelsberg (Kirchhain).
    Tilleul de danse dans les armoiries de Himmelsberg (Kirchhain).

Notes et références

  1. (de) Rainer Graefe, Bauten aus lebenden Bäumen: Geleitete Tanz- und Gerichtslinden, Aachen, Geymüller, (ISBN 978-3-943164-08-4), p. 40
  2. Le Deutsches Tanzlindenmuseum Limmersdorf.

Voir aussi

Bibliographie

  • Friedrich Wallner : Die Dorflinde zu Effeltrich (Oberfranken). In Friedrich StĂĽtzer (Hrsg.) : Die größten, ältesten oder sonst merkwĂĽrdigen Bäume Bayerns in Wort und Bild. Vol. 1. Piloty & Löhle, Munich 1900, p. 29–31 mit Lichtdruck-Tafel, urn:nbn:de:bvb:12-bsb00113451-1.
  • Friedrich StĂĽtzer : Die Plan- oder Tanzplatzlinde in Peesten bei Kulmbach (Oberfranken). In Friedrich StĂĽtzer (Hrsg.) : Die größten, ältesten oder sonst merkwĂĽrdigen Bäume Bayerns in Wort und Bild. Vol. 2. Piloty & Loehle, Munich 1901, p. 75–76, urn:nbn:de:bvb:12-bsb00113452-7.
  • Friedrich Gollwitzer : Die Tanz- und Platzlinden im Bezirk Kulmbach. In Fränkische Heimat. Vol. 6, 1927, p. 180.
  • Herrmann Röttger : Ăśber die Dorflinde. In Bayerischer Heimatschutz. Vol. 24, 1928, p. 24–30.
  • Oskar Moser : Lindentanz und Kirchweihrecht. In Festschrift fĂĽr Franz Koschier. Klagenfurt 1974, p. 58.
  • Rainer Graefe : Geleitete Linden. In Daidalos. N° 23 : Baum und Architektur. GĂĽtersloh 1987.
  • Katrin Birkner, Volker Illigmann, JĂĽrgen Kraus, Heike Schwandt : Limmersdorf 1255–2005. Boullion, Bayreuth 2005 (Verein zur Erhaltung und Förderung der Limmersdorfer Kirchweihtradition).
  • Uwe KĂĽhn, Stefan KĂĽhn, Bernd Ulrich : Bäume, die Geschichten erzählen. BLV, Munich 2005, (ISBN 3-405-16767-1).
  • Michel Brunner : Bedeutende Linden – 400 Baumriesen Deutschlands. Haupt, Berne 2007, (ISBN 978-3-258-07248-7).
  • Andreas Zehnsdorf : ThĂĽringens merkwĂĽrdige Linden. In ThĂĽringer Hefte fĂĽr Volkskunde. Erfurt 2009.
  • Rainer Graefe : Bauten aus lebenden Bäumen. Geleitete Tanz- und Gerichtslinden. In Arbeitsblätter zur Baugeschichte. Vol. 4, GeymĂĽller, Aix-la-Chapelle/Berlin 2014, (ISBN 978-3-943164-08-4).
  • Anette Lenzing : Gerichtslinden und Thingplätze in Deutschland. Die Blauen BĂĽcher, Königstein im Taunus 2005, (ISBN 3-7845-4520-3).

Articles connexes

Liens externes

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