Thyia
Comme nom singulier, Thyia (en grec ancien ÎÏ ÎŻÎ± / ThuĂa) prĂȘte Ă confusion et reprĂ©sente un personnage ambigu[1] ; il est fait mention dans les textes d'une Thyia, la premiĂšre prĂȘtresse de Dionysos ; dans la mythologie grecque, c'est la fille de Deucalion et de Pyrrha. Zeus la rend mĂšre de MagnĂšs et MacĂ©don. Celle-ci ne doit pas ĂȘtre confondue avec Thyia, fille de Castalios, dont parle Pausanias[2]. Comme nom pluriel, les Thyia (Ïᜰ ÎÏ áżÎ±) dĂ©signent la fĂȘte de Dionysos Ă Ălis[3].
Thyia | |
GrĂšce antique | |
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Caractéristiques | |
Fonction principale | prĂȘtresse de Dionysos |
Famille | |
PĂšre | Castalios |
Premier conjoint | Apollon |
âą Enfant(s) | Delphos |
DeuxiÚme conjoint | Poséidon |
Mythologie
L'antiquitĂ© de ce collĂšge peut ĂȘtre infĂ©rĂ©e du rĂŽle que Thyia, leur Ă©ponyme et fondatrice, joue dans la lĂ©gende de Delphes. Elle figurait parmi les hĂ©roĂŻnes de la fresque de Polygnote dans la LeschĂ© des Cnidiens. Pausanias Ă©crit que Thyia Ă©tait la fille de lâautochtone Castalios, et quâelle eut Delphos d'Apollon ; que dâailleurs elle fut aimĂ©e de PosĂ©idon ; quâenfin elle fut la premiĂšre prĂȘtresse de Dionysos et qu'elle inventa les mystĂšres de ce dieu : en sorte que la lĂ©gende mettait Thyia, personnification lĂ©gendaire des femmes du pays delphique, en rapport avec les trois grands dieux de Delphes, Apollon, PosĂ©idon et Dionysos.
Notice historique
Les analogies permettent de croire que ce collĂšge des femmes attiques Ă©tait formĂ© d'un nombre dĂ©terminĂ© de membres : Ă Sparte, les prĂȘtresses dionysiaques Ă©taient au nombre de onze ; Ă Ălis, les femmes auxquelles Ă©tait rĂ©servĂ© le soin de cĂ©lĂ©brer les Thyiades Ă©taient au nombre de seize. Dans cette citĂ©, un miracle se jouait tous les ans au cours de la fĂȘte des Thyia : trois urnes qu'on avait mises vides dans un bĂątiment spĂ©cial s'emplissaient de vin pendant la nuit[4] - [5].
Sources
- Pausanias, Description de la GrÚce [détail des éditions] [lire en ligne], Livre X (Phocide), 4, 3.
- Catalogue des femmes [détail des éditions], fr. 7 MW.
Notes et références
- Lire en ligne
- Pausanias, Description de la GrÚce [détail des éditions] [lire en ligne], X, 6, 2.
- Pausanias, Description de la GrÚce [détail des éditions] [lire en ligne], VI, 26, 1.
- Louis Gernet et André Boulanger, Le Génie grec dans la religion, Albin Michel, 1970, p. 84.
- (de) Martin P. Nilsson, Griechische Feste von religiöser Bedeutung mit Ausschluss der Attischen, 292.