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Théophile Tamayo

Antoine Tamayo, alias ThĂ©ophile, Ă©crivain, diseur, poète est nĂ© le Ă  Bad DĂĽrrenberg (Allemagne de l'est). Il est mort le Ă  Seauve (Arfeuille-Châtain) en Creuse.

Théophile Tamayo
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Biographie

NĂ© le Ă  Bad Durremberg, (Allemagne de l’Est), dans un camp de travail oĂą son père Emmanuel Tamayo (rĂ©publicain espagnol) et sa mère Maria Pritika (ukrainienne) Ă©taient internĂ©s. Ă€ la fin de la guerre, ses parents s’installent en France dans la banlieue lyonnaise oĂą ThĂ©ophile passera son enfance et son adolescence. Il montera ensuite Ă  Paris. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Seauve (Arfeuille-Châtain) en Creuse.  

ThĂ©ophile, auteur, diseur, poète, « chansonnier freak de l’amer et du marginalisme Â», dans la tradition des grands diseurs populaires, « poĂ©sie vitriole, des mots-poings dans la gueule de la tranquillitĂ©, de l’escroquerie, de la normalitĂ© et de la violence»

ThĂ©ophile commence par dire ses poèmes aux terrasses des cafĂ©s, puis participe Ă  des expĂ©riences collectives comme La Petite Truanderie. Il se produit ensuite dans des cabarets (La Scala, San Piero Corso, Le PĂ©trin…), MJC, festivals (Avignon…), maisons de la culture, théâtres,  fĂŞtes pop,  dans les facs …

Avec sa voix singulière qu’il module, sa longue silhouette et son maquillage outrancier, il crĂ©e sur scène un personnage dĂ©routant, provoquant et attachant. Ses principaux spectacles (des monologues) porteront des titres Ă©vocateurs : Tramille, Pavail, Fatrie… Les dits de l’Anarchronique, La vie est un jingle…

Ses textes parlent de la vie quotidienne, du mal de vivre, des tabous, de tout ce qui le rĂ©volte, de la politique, de la sociĂ©té…. ThĂ©ophile raconte des histoires qui s’enchevĂŞtrent comme des poupĂ©es russes, son Ă©criture emploie un langage quotidien, parfois  argotique, parfois prĂ©cieux et poĂ©tique, comprend des envolĂ©es lyriques…  ThĂ©ophile triture les mots ou les invente…

Ă€ son actif, des livres, pièces de théâtre, textes de chansons…Ces textes seront mis en musique par diffĂ©rents chanteurs ou susciteront des collaborations avec des artistes peintres. Il participe Ă  des revues dont  Fluide Glacial. La vie est un jingle (disque de textes) recevra le grand prix de l’humour noir en 1984.

En lien avec sa pratique artistique et les rencontres qu’elle a suscitĂ©es, il a souhaitĂ© promouvoir la crĂ©ation contemporaine sous toutes ses formes et animer un rĂ©seau d’artistes et d’amoureux de la culture, Dans cet esprit, il crĂ©era en 1978 le CRAC (Centre de Recherche Artistique et Culturelle), lancera la revue la Grappe en 1979, assurera la programmation du  Festival du Verbe et de la CrĂ©ation (poĂ©sie, chanson, arts plastiques, théâtre …), d'expositions d'art contemporain pendant dix ans. Il animera Les Chroniques de l’Ozone sur Radio Libertaire, Ă©mission qu’il a crĂ©Ă©e et pour laquelle il Ă©crira une chronique chaque semaine. Celles-ci seront reprises dans La lettre de ThĂ©ophile (revue d’humeur qui reprenait une partie de ses Ă©missions complĂ©tĂ©es de critiques de livres et de rĂ©flexions sur des Ă©vĂ©nements sociaux ou politiques).

Fin 1993, il s’installe avec sa femme Ă  Arfeuille-Châtain en Creuse. Il Ă©crit d’En Creuse. Un texte poĂ©tique qu’il enregistrera dans son dernier CD MĂ©gots d’Amour.

Michel Ragon le prĂ©sente dans son Dictionnaire de l’anarchie (Albin Michel/2008).

Ĺ’uvres

Tramille Pavail Patrie, 1974

God save the hot dog (distribuĂ© par Alternative), 1978

Cocorico..couac chansons avortĂ©es (Impression des Gueux),1979

Elephantophobie, textes de ThĂ©ophile, dessins de Coustalat  (Théâtre bavard/Théâtre des Marmousets), 1980

Le rose et le noir, textes de ThĂ©ophile, gravures d'Attali

Il y a partout des journées de chiens écrasés qui te font l’amour.(CRAC)

Petite nouvelles du front qui plisse mais ne se rompt pas : textes de ThĂ©ophile  (recueil de chroniques parues  dans des journaux, fanzines ou lues dans des radios),  dessins de AndreĂŻ Balandine (caricaturiste de l’Oural), (CRAC), 1992, anarlivres.

Théâtre

  • De la partie supĂ©rieure d’un alambic, Impression des Gueux.

Discographie

  • ThĂ©ophile en public, enregistrement public, 45 tours.
  • Antonio Tamayo alias ThĂ©ophile, La vie est un jingle, enregistrement public de son spectacle (Grand prix de l’humour noir du disque), 1984, 33 tours.
  • Cri-ratures, ThĂ©ophile mis en musiques et chantĂ© par Gilles Servat, Claude Antonini, Jacques Barthès, Gemène, Gilles Elbaz, Amandine et ThĂ©ophile, Crac, 33 tours.
  • MĂ©gots d’amour mis en musique et chantĂ©s par GĂ©mène, CD.

Bibliographie

  • Michel Kemper, Les Vies liĂ©es de Lavilliers, Flammarion, 2010, page 57.

Articles connexes

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