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Théodore Perrin (médecin)

Théodore Perrin, né le à Lyon et mort le dans la même ville est un médecin des hôpitaux à Lyon.

Théodore Perrin
Biographie
Naissance
Décès
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Biographie

Le père de Théodore Perrin est un marchand commissionnaire[1]. Son frère Louis (né en 1799-1865) sera imprimeur, sa sœur Adelaïde Perrin (1789-1838) sera la fondatrice d'un hospice pour jeunes filles incurables, à Lyon.

Théodore est reçu interne des hôpitaux le [2]. Son internat terminé, il part à Paris suivre les cours de la Faculté de Paris, où il suit l'enseignement de François Broussais. Le il soutient sa thèse, consacrée aux Sécrétions considérées sous le rapport physiologique et comme signes de maladies. Il complète sa formation en allant à Montpellier où il est influencé par Jacques Lordat, professeur à la faculté de médecine.

Il se marie le à Lyon, avec Horacie Cozon avec qui il aura 9 enfants dont Louis Jean Sainte-Marie (1835-1917), architecte qui terminera la construction de la basilique de Fourvière.

En 1833, il est nommé médecin suppléant des prisons, et, en 1839, médecin titulaire, en remplacement de M. Brachet.

Théodore Perrin est le médecin de l’institut des sourds-muets de Lyon. Il publie un ouvrage dans lequel « à rebours des principaux auteurs de son temps (Sicard, Bonald, Arnman, l’abbé Montaigne, Itard), Perrin démontre que le sourd-muet, même non instruit est intelligent, qu’il a le sens du bien et du mal, et qu’il est tout à fait capable de gouverner sa vie. La question se posait à l’époque et elle était fort discutée »[3].

Il est le médecin de l'hospice des incurables d'Ainay, fondé par sa sœur Adelaïde et présente un rapport à la Société de médecine de Lyon. Il montre que « grâce au christianisme, nous sommes loin de cette époque où la médecine grecque proclamait comme un axiôme : « que les maladies incurables ne regardent pas la médecine, et ne font point partie du domaine de l'art de guérir. » On comprend mieux aujourd'hui que les hommes étant tous, à quelques égards, faibles et infirmes, ont tous indistinctement droit à la compassion ; on n'ose plus, comme les Spartiates, sacrifier les nouveau-nés atteints de difformités ; on a cessé de traiter les aliénés comme des criminels ; les incurables aussi ont leurs lieux de refuge, pieux témoignages de la fraternité humaine ; visible enseignement qui doit rappeler sans cesse que, là où la science perd son efficacité, la pitié peut encore continuer ses soins et ses consolations. »[4]

Par plusieurs écrits il défend l'allaitement maternel[5] : « la brochure de M. Perrin est pleine d'intérêt. Après le plaidoyer éloquent de Jean-Jacques, en faveur de l'allaitement maternel, il semblait difficile d'aborder le même sujet avec quelque succès : c'est ce qu'a fait cependant M. Perrin ; mais il eut soin pour cela d'éclairer le champ de la physiologie par les lumières du catholicisme ».

Théodore Perrin est vice-président de la Société de médecine à Lyon. En 1867, il est nommé président de l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon[6], pour la classe sciences[7].

Publications

Essai sur le développement du sourd-muet, Lyon, 1837, impr. Louis Perrin, 58 p.

Sur le danger de la suppression du nourrissage maternel, lu à la Société impériale de médecine de Lyon, séance du , Lyon, 1860, impr. de A. Vingtrinier, lire en ligne sur Gallica

Considérations physiologiques et morales sur l'allaitement maternel, Lyon, 1848, impr. Louis Perrin

Du danger des systèmes en médecine, Lyon, 1842, Imprimerie de Marle ainé, lire en ligne sur Gallica

De l'Étiologie de la coagulation du sang dans les gros vaisseaux pendant la période puerpérale, Lyon, 1864, impr. Aimé Vingtrinier, lire en ligne sur Gallica

Coliques hépatiques. Hydratides, Lyon 1846, impr. de Marle aîné lire en ligne sur Gallica

Guide du baigneur aux eaux de La Motte-les-Bains "    Rapport lu à la Société de médecine, le , par Théodore Perrin, sur l'ouvrage de M. Dorgeval-Dubouchet lire en ligne sur Gallica

De la force psycho-vitale dans ses rapports avec les fonctions physiologiques et les affections morbides, Lyon, 1877, Mémoires de l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Section des sciences

Notes et références

  1. Laurent Guillo, Louis Benoît Perrin et Alfred Louis Perrin, imprimeurs lyonnais, diplôme supérieur des bibliothèques, Villeurbanne, ENSSIB, 1986.
  2. Claude Louis Gubian, « Éloge du docteur Théodore Perrin, prononcé à la séance publique de la Société nationale de médecine de Lyon, le 5 novembre 1883 », Lyon médical : Gazette médicale et Journal de médecine réunis, , p. 583-593 (lire en ligne sur Gallica).
  3. « 1837 - Essai sur le développement du Sourd-muet (Théodore Perrin) », sur as.org/editions-du-fox, Editions du Fox, sur, pour, par les sourds muets et pour tous.
  4. D.S., « Jeunes filles incurables de l'abbaye d'Ainay, rapport de Théodore Perrin , médecin de l'établissement », Revue du Lyonnais, Volumes 25 à 26, L. Boitel, , p. 460-462 (Google livres).
  5. Docteur Bourdin, « Considérations physiologiques et morales sur l'allaitement maternel par Théodore Perrin », Revue médicale française et étrangère, journal des progrès de la médecine hippocratique, vol. 3, , p. 633-635.
  6. Dominique Saint-Pierre, Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, (ISBN 978-2-9559433-0-4 et 2-9559433-0-4, OCLC 983829759, lire en ligne).
  7. P.D., « Nouvelles diverses », Gazette médicale de Lyon, , p. 532.

Bibliographie

  • Jacques Hochmann, "PERRIN Théodore", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 1013-1016.

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