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Théodore Mayi-Matip

Théodore Mayi Matip est une personnalité politique camerounaise, né le à Éséka (Cameroun français). Il est vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun durant la présidence d'Ahmadou Ahidjo, dans la période allant de 1960 à 1982. Il était membre du parti d'opposition de l'Union des populations du Cameroun (UPC) et proche du premier dirigeant de ce parti Ruben Um Nyobe

Théodore Mayi Matip
Fonctions
Membre de l'Union des populations du Cameroun
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Éséka, département du Nyong-et-Kéllé
Date de décès
Lieu de décès Éséka
Nationalité Camerounaise
Parti politique Union des populations du Cameroun (UPC)
Entourage Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié, Abel Kingué
Profession Policier,
syndicaliste

Théodore Mayi-Matip

Enfance et débuts en politique

Plusieurs date de naissance sont Ă©voquĂ©es, certaines sources Ă©voquent la date de 1928 (Afrique politique), d'autres, celle de 1917. Il est le fils d'un chef traditionnel dans la commune d'ÉsĂ©ka[1]. Il effectue ses Ă©tudes primaires Ă  l'Ă©cole primaire supĂ©rieure de Foulassi, dans la rĂ©gion du Centre du Cameroun[2]. Il devient ensuite secrĂ©taire Ă  la police. Il adhère Ă  la Jeunesse dĂ©mocratique du Cameroun (JDC), un mouvement proche du principal parti de l'opposition durant l'Ă©poque coloniale, l'Union des populations du Cameroun (UPC). Selon certaines sources, il exerce aussi la fonction de journaliste[1]. MalgrĂ© l'opposition des plusieurs militants de la JDC, qui voit en lui un soutien de l'administration coloniale, il devient un proche du leader de l'UPC, Ruben Um Nyobe[2]. Il adhère au parti du Rassemblement dĂ©mocratique africain (RDA) et en 1949, il fait partie de la dĂ©lĂ©gation camerounaise lors du congrès de l'Organisation des Nations unies (ONU). Ă€ la suite de la rĂ©pression du qui fit de nombreuses victimes dans les rangs de l'UPC, il rejoint ses camarades dans la lutte clandestine appelĂ©e « maquis Â»[3].

Décès de Um Nyobé

Le rôle joué par Théodore Mayi Matip dans la mort du leader politique reste néanmoins pour le moins ambigu. Il fait partie des proches ayant survécu à l'assassinat de celui-ci par l'armée française d'Afrique. En septembre 1958, après de nombreux guet-apens donc il est victime, le poste de commandement de l'UPC est localisé. Informé par ses éclaireurs, Ruben Um Nyobe s'enfuit, accompagné de quelques militants dont Mayi Matip fait partie[4], mais il est tué par l'armée française. Des incertitudes demeurent sur le rôle joué par Mayi Matip dans le décès de Ruben Um Nyobe, et notamment le fait qu'il soit l'un des rares survivants de ce massacre[5]. L'une des versions envisage qu'il se soit rendu de son plein gré aux autorités coloniales après le décès de Ruben Um Nyobe[6]. Ses prises de positions politique et son ralliement au parti au pouvoir alimentent les soupçons sur le rôle qu'il a pu jouer[2], et ont provoqué une rupture avec plusieurs militants exilés, notamment Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié, et Abel Kingué. Augustin Frédéric Kodock finit par le rendre complice du décès de son chef.

Notes et références

  1. Munzinger-Archiv GmbH, Ravensburg, « Théodore Mayi Matip - Munzinger Biographie », sur www.munzinger.de (consulté le )
  2. « Cameroon-Info.Net :: Cameroun-Info.Net: Le Portail du Cameroun », sur www.cameroon-info.net (consulté le )
  3. Achille Mbembe, La naissance du maquis dans le Sud-Cameroun, 1920-1960 : histoire des usages de la raison en colonie, Karthala, Paris, 1996, p. 380 (ISBN 2-86537-600-1)
  4. « Bonaberi.com : A la découverte de Ruben Um Nyobé » (consulté le )
  5. http://www.cinquantenaires-cameroun.org/fr/documents/Les-principaux-acteurs-de-l-histoire-du-Cameroun.pdf p.3
  6. Achille Mbembe, « Le réveil du Cameroun. Pouvoir des morts et langage des vivants : Les errances de la mémoire nationaliste au Cameroun », Politique africaine, no 22,‎ , p. 66 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • ThĂ©odore Mayi Matip, L´Univers de la Parole, Editions ClĂ©, 1983, 106 p.
  • Alain Claude Ngouem, ThĂ©odore Mayi Matip : InitiĂ© pour la Patrie, DÉDÉ, 2017, 200 p.

Articles connexes

Liens externes

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