Théâtre de l'Eldorado
Le théâtre de l'Eldorado est un ancien théâtre du 3e arrondissement de Lyon. Il est édifié en 1894 sur les terrains d’une ancienne brasserie, au no 33 cours Gambetta. Inscrit au titre des Monuments historiques en 1982, il est finalement détruit en 1993 et radié des monuments historiques en 2010.
Destination initiale |
Music-hall |
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Destination actuelle |
Bâtiment détruit |
Construction |
1894 |
Ouverture | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
État de conservation |
détruit (d) |
Coordonnées |
45° 45′ 17″ N, 4° 50′ 44″ E |
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Historique
L'Eldorado ouvre ses portes le sur les terrains d'une ancienne brasserie du cours Gambetta et ce music-hall devient rapidement très populaire. Quelques pensionnaires du Moulin-Rouge participent à l'inauguration. Au début du XXe siècle, il est rebaptisé « Le nouveau théâtre » et oriente sa programmation vers le mélodrame, la comédie et l'opérette[1] - [2].
Des séances de cinémas sont organisées dès 1905. En , le dernier spectacle y est présenté et le théâtre est définitivement transformé en en cinéma projetant des films parlants, des artistes continuant toutefois de s'y produire lors des entractes[1]. La salle diffuse en mars 1930 le film Le Mystère de la villa rose accompagné d'« actualités parlées » ; elle fait partie des 48 cinémas dénombrés à Lyon en 1931[3].
En 1977, le metteur en scène Bruno Boëglin s’y installe avec sa troupe jusqu'en 1986.
Protection et destruction
Le , le bâtiment est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques[4]. En 1992 le théâtre est à l'abandon et Jack Lang, alors ministre de la culture, donne son accord pour le démolir et reconstruire un immeuble de bureaux incluant une salle de théâtre ; la question se pose sur la conservation des éléments classés[5]. En , une dérogation du ministre de la Culture remet en cause la loi de protection du bâtiment et le théâtre est démoli en . Il est radié des monuments historiques par arrêté du [4].
Avant le début de la démolition ont été prélevés les éléments du décor encore inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, éléments qui devaient être réemployés dans l'atrium du nouvel immeuble construit sur une parcelle à proximité[1]. Le promoteur ne tient toutefois pas sa promesse[6].
Notes et références
Notes
Références
- « Démolition du théâtre de l'Eldorado », sur Bibliothèque municipale de Lyon – Photographes en Rhône-Alpes
- Catherine Guégan, « Salle de spectacle, puis cinéma, puis théâtre Eldorado », sur Inventaire général du patrimoine culturel de la région Auvergne-Rhône-Alpes; Ville de Lyon,
- Gérard Chauvy, Lyon disparu : 1880-1950, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 224 p. (ISBN 9782841472215), p. 152.
- « Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2010 », sur Legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Nelly Gabriel, « Eldorado, l'affaire rebondit... », Lyon Figaro, .
- « Éléments d'architecture de l'ancien Théâtre de l'Eldorado », sur Bibliothèque municipale de Lyon – Photographes en Rhône-Alpes