Terrorisme du sperme

Entre 2019 et 2021 les tribunaux sud-coréens ont jugé quarante-quatre affaires de ce genre[1], mais l'occurrence de ces actes est probablement plus grande, et plus ancienne[2]. Ils sont commis dans le métro — où ils s'apparentent au phénomène des frotteurs — ou dans les bureaux — des hommes ont été condamnés pour avoir déversé leur semence dans le café de collègues[2].

La Corée du Sud n'est pas le seul pays affecté, puisqu'au Japon, un homme a été convaincu d'avoir répété pendant près de dix ans de telles agressions dans les trains[2]. Aux États-Unis en 2020, un homme a été condamné à 10 ans de réclusion[3] pour avoir piqué une femme avec une seringue contenant son sperme[2]. En France de tels actes ont été commis dans le métro, et des vidéos circulent sur les réseaux sociaux[2].

La pratique est jugée comme un acte sexiste, c'est-à-dire commis à l'encontre d'une femme parce qu'elle est une femme[4], dont la visée est d'humilier la victime[5].

Jusqu'à présent, les chefs d'inculpation retenus par la justice sud-coréenne sont seulement la dégradation du bien d'autrui (17 des 44 cas jugés[4]) ou au pire une tentative de blessure[2] (26 des 44 cas[4]) : les agresseurs ne sont donc condamnés qu'à des peines de quelques centaines à quelques milliers de dollars d'amende[1]. Des collectifs féministes demandent que ces actes soient criminalisées, à l'instar d'une agression sexuelle[1]. Un projet de loi allant dans ce sens a été déposé en août 2021[6].

La législation française est imprécise, le délit d'agression sexuelle impliquant que l'on puisse prouver que l'acte a été commis « avec violence, menace, surprise ou contrainte »[7].

• Chikan
• Frotteurisme
• Harcèlement sexuel
• Masturbation