Temple protestant de Courcelles-Chaussy
Le temple protestant de Courcelles-Chaussy est un édifice de culte situé place du temple à Courcelles-Chaussy. La paroisse est membre de l'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine.
Temple protestant de Courcelles-Chaussy | |
Présentation | |
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Culte | Réformé |
Type | Temple protestant |
Rattachement | Église protestante réformée d'Alsace et de Lorraine (EPRAL) |
DĂ©but de la construction | 1894 |
Fin des travaux | 1895 |
Style dominant | néo-gothique |
Site web | www.uepal.fr/paroisse/paroisse-de-courcelles-chaussy-boulay-bouzonville |
GĂ©ographie | |
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Ville | Courcelles-Chaussy |
Coordonnées | 49° 06′ 26″ nord, 6° 24′ 20″ est |
Histoire
Pendant l’annexion, la Moselle se transforme sous l’action des autorités allemandes, qui appliquent une politique urbanistique volontariste. L’éclectisme architectural se traduit par l’apparition, dans le district de Lorraine, de nombreux édifices de style néoroman, de style néogothique, ou encore de style néo-Renaissance. Le nouveau temple de Courcelles-Chaussy doit remplacer un temple plus ancien, situé à côté du château de Claude Antoine de Vienne, comte de Clervant et époux de Catherine de Heu, les seigneurs de Courcelles au XVIe siècle[1]. Le nouveau temple sera de style néo-gothique, comme celui de Montigny-lès-Metz, dans un style finalement assez proche de celui des édifices construits par l'architecte diocésain Jean François Racine.
L’empereur allemand Guillaume II décide le de faire bâtir une Kaiserkirche, un temple impérial, d’après les plans de l’architecte berlinois Paul Tornow[2], architecte qui restaure la cathédrale de Metz de 1874 à 1906 et conçoit le portail principal néo-gothique, inauguré en . La réalisation des travaux est confiée à l’entreprise Weis de Metz. Le la première pierre est posée par le gouverneur d’Alsace-Lorraine le prince de Hohenlohe-Langenburg, oncle de l’empereur et futur chancelier. Le , les cloches arrivent de Berlin. Chacune portait l’écusson impérial et les inscriptions : « Empereur et Roi », de plus sur la grande : « Dieu », sur la moyenne : « le Roi » et sur la petite : « les frères ». L’empereur inaugure le temple le [3].
Architecture
Le plan est centré, en forme de croix grecque, les différents volumes s'équilibrant autour de la croisée du transept. Le clocher, à quatre clochetons, surmonte un portail de style néo-gothique flamboyant[2]. Le Kaiser disposait de sa propre entrée, sur le côté, lui permettant de rejoindre la chapelle qui lui été réservée. Des carreaux de faïence, frappés de l'aigle impérial, fabriqués à Mettlach par Villeroy & Boch, décorent cet espace dédié[2]. Le reste de l'édifice est aménagé normalement, avec des tribunes latérales, une tribune d'orgues, une chaire à prêcher en bois et des bancs de part et d'autre de l'allée centrale de la nef, tournés vers le chœur[4].
Ce temple est significatif de l’influence allemande dans l'architecture à la fin du XIXe siècle.
Galerie de photos
- Temple face est
- Rosace côté ouest
- Le temple et sa fontaine
Notes et références
- Ce sont eux qui ont favorisé la propagation des idées de la Réforme en Pays messin.
- Marie Antoinette Kuhn : Les temples protestant de Metz, Ars-sur-Moselle et Courcelles-Chaussy: architecture et mobiliers, Les cahiers lorrains, 1995, pp. 213-214.
- Karim SIARI, « Au chevet du temple protestant de Courcelles-Chaussy », sur www.republicain-lorrain.fr, (consulté le )
- « Paroisse de Courcelles-Chaussy (Boulay, Bouzonville) », sur Uepal (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Marie Antoinette Kuhn : Les temples protestant de Metz, Ars-sur-Moselle et Courcelles-Chaussy: architecture et mobiliers, Les cahiers lorrains, 1995, pp. 203-217 (en ligne).
- Eugène Voltz, « Restauration et création dans l'œuvre de Paul Tornow. Le temple de Courcelles-Chaussy », p. 127-155 (lire en ligne)