Taxe pigouvienne
Une taxe pigouvienne (ou pigovienne) est une taxe destinĂ©e Ă internaliser le coĂ»t social des activitĂ©s Ă©conomiques, notamment en ce qui concerne la pollution. Elle vise ainsi Ă intĂ©grer au marchĂ© les externalitĂ©s nĂ©gatives. Le principe pollueur-payeur en dĂ©coule, bien que la taxe pigouvienne n'y obĂ©isse pas totalement, les recettes de la taxe pouvant ĂȘtre retournĂ©es indirectement aux pollueurs[1].
Le concept doit son nom à l'économiste britannique Arthur Cecil Pigou (1877-1959), qui est le premier à proposer une taxation correctrice des externalités en 1920[2].
Une taxe pigouvienne (exemples : taxe carbone, Ă©cotaxe) peut ĂȘtre appliquĂ©e Ă un produit dont la fabrication ou l'utilisation gĂ©nĂšre une pollution. Elle a pour objectif principal d'envoyer un signal-prix aux agents Ă©conomiques et d'amĂ©liorer la compĂ©titivitĂ© de produits Ă©quivalents moins polluants. Le produit de la taxe pigouvienne peut ĂȘtre intĂ©grĂ© au budget gĂ©nĂ©ral de la nation ou ĂȘtre allouĂ© Ă un budget spĂ©cifique destinĂ© Ă mettre en place des mesures prĂ©ventives de la pollution ou Ă remĂ©dier Ă ses effets nĂ©gatifs.
Dans le domaine de la santé, les taxes sur le tabac, l'alcool ou les boissons sucrées en sont également des exemples.
Notes et références
- Patrick Gonzalez, « L'approche Ă©conomique du dĂ©veloppement durable », Centre de recherche en Ă©conomie de lâenvironnement, de lâagroalimentaire, des transports et de lâĂ©nergie (CREATE),â .
- « Arthur Pigou », sur economie.gouv.fr.