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Tami Sakiyama

Tami Sakiyama (ćŽŽć±±ć€šçŸŽ, Sakiyama Tami), nĂ©e le sur l’üle d’Iriomote-jima dans la prĂ©fecture d’Okinawa, est une autrice japonaise.

Tami Sakiyama
Nom de naissance Kuniko Taira
Naissance
Iriomote-jima, Japon
Nationalité japonaise

Biographie

Tami Sakiyama, de son vrai nom Kuniko Taira (Taira Kuniko ćčłè‰Żé‚Šć­), est nĂ©e sur l’üle d’Iriomote-jima, Ă  l’extrĂȘme sud du Japon. Elle y a vĂ©cu jusqu’à sa deuxiĂšme annĂ©e de collĂšge avant de dĂ©mĂ©nager sur Okinawa, l’üle principale de la prĂ©fecture. DiplĂŽmĂ©e de la facultĂ© de droit et de littĂ©rature de l’UniversitĂ© des RyĆ«kyĆ«, elle vit aujourd’hui dans la ville d’Okinawa (anciennement Koza), une agglomĂ©ration connue pour ĂȘtre entourĂ©e de bases militaires amĂ©ricaines[1].

ThĂšmes centraux

Insularité

Les Ă©crits de Tami Sakiyama se dĂ©roulent le plus souvent sur des Ăźles reculĂ©es oĂč les habitants vivent comme un microcosme coupĂ© du reste du monde. Ces Ăźles, qui ne sont pas nommĂ©es (l’üle O. dans « Suijƍ ƌkan ») ou qui portent des noms imaginaires (l’üle Hotara dans « Yuratiku Yuritiku »), ne sont nĂ©anmoins pas sans rappeler, par leur nature sauvage et leur isolement, l’üle d’Iriomote-jima oĂč l’autrice a vĂ©cu une partie de son enfance[2].

Langues ryƫkyƫ

Tami Sakiyama utilise abondamment dans ses rĂ©cits les langues ryĆ«kyĆ«, autrement dit les langues rĂ©gionales d’Okinawa, qu’il s’agisse de celle parlĂ©e sur l’üle principale (l'okinawaĂŻen) ou celles employĂ©es dans les Ăźles Sakishima (par exemple, le miyako). Il s’agit pour l’essentiel de langues en voie de disparition en raison de l’utilisation de plus en plus massive du japonais, y compris dans les territoires oĂč Ă©taient traditionnellement parlĂ©es les langues ryĆ«kyĆ«.

Cela confĂšre Ă  ses Ă©crits un cĂŽtĂ© presque expĂ©rimental, puisque le lectorat japonais est confrontĂ© Ă  des langues qu’il ne comprend que trĂšs partiellement, malgrĂ© leur statut officiel de « dialectes » dans l’archipel. Par exemple, le titre de la nouvelle « Psiguru kaji nu fukiba », qui apparaĂźt dans le recueil Kuja Genshikƍ, emploie la syllabe « psi », trouvable en miyako mais qui n’existe ni Ă  l’oral ni Ă  l’écrit en japonais standard[3].

L’utilisation des langues ryĆ«kyĆ« est aussi l’occasion pour Tami Sakiyama d’engager une rĂ©flexion sur la façon dont la langue façonne l’identitĂ©. En effet, beaucoup de ses personnages insulaires, comme dans la novella « Suijƍ ƌkan », sont dans l’incapacitĂ© de s’exprimer, voire de comprendre la langue parlĂ©e par leurs proches plus ĂągĂ©s, ce qui leur procure un sentiment de dĂ©connexion avec leurs liens d’origine[2].

Distinctions

  • 1979 : Mention honorable du Shin Okinawa Bungaku Shƍ (Nouveau Prix littĂ©raire d’Okinawa) pour « Machi no Hi ni » (èĄ—ăźæ—„ă«)
  • 1988 : KyĆ«shĆ« Geijutsusai Bungaku Shƍ (Prix littĂ©raire du Festival artistique de KyĆ«shĆ«) pour « Suijƍ ƌkan » (æ°ŽäžŠćŸ€é‚„)
  • 1989 : Nomination au 101e Prix Akutagawa pour « Suijƍ ƌkan » (æ°ŽäžŠćŸ€é‚„)[4]
  • 1990 : Nomination au 104e Prix Akutagawa pour « Shimagomoru » (ă‚·ăƒžç± ă‚‹)
  • 2017 : Prix Tekken Heterotopia Bungaku Shƍ (Prix littĂ©raire de l’hĂ©tĂ©rotopie du Chien de MĂ©tal) pour Unju ga, Nasaki (ă†ă‚“ă˜ă‚…ăŒă€ăƒŠă‚”ă‚­)[5]

Bibliographie

ƒuvre en langue originale

  • Kurikaeshigaeshi (くりかえしがえし), 1994
  • Nantƍ Shƍkei (ć—ćł¶ć°æ™Ż), 1996
  • Muiani Yuraiki (ăƒ ă‚€ă‚ąăƒ‹ç”±æ„èš˜), 1999
  • Yuratiku Yuritiku (ゆらどぃくゆりどぃく), 2003
  • Kotoba no umareru basho (ă‚łăƒˆăƒăźç”ŸăŸă‚Œă‚‹ć Žæ‰€), 2004 [essai]
  • Tsuki ya, aran (æœˆă‚„ă€ă‚ă‚‰ă‚“), 2012
  • Unju ga, Nasaki (ă†ă‚“ă˜ă‚…ăŒă€ăƒŠă‚”ă‚­), 2016
  • Kuja Genshikƍ (クゾャćč»èŠ–èĄŒ), 2017

Traductions

  • « Round-trip over the Ocean » (VO : « Suijƍ ƌkan »), traduit du japonais par Takuma Sminkey. Living Spirit: Literature and Resurgence in Okinawa, dirigĂ© par Frank Stewart et Katsunori Yamazato, p. 1-20. Honolulu : University of Hawaii Press, 2011.
  • « Island Confinement » (VO : « Shimagomoru »), traduit du japonais par Takuma Sminkey. Islands of Protest: Japanese Literature from Okinawa, dirigĂ© par Davinder L. Bhowmik et Steve Rabson, p. 139-196. Honolulu : University of Hawaii Press, 2016.
  • « Swaying, Swinging » (VO : « Yuratiku Yuritiku »), traduit du japonais par Kyoko Selden et Alisa Freedman. Islands of Protest: Japanese Literature from Okinawa, dirigĂ© par Davinder L. Bhowmik et Steve Rabson, p. 196-264. Honolulu : University of Hawaii Press, 2016.

Notes et références

  1. (en) Takuma Sminkey, « About Sakiyama Tami », sur Reading Okinawa (consulté le )
  2. (en) Takuma Sminkey, « About Suijƍ ƌkan », sur Reading Okinawa (consultĂ© le )
  3. (en) Takuma Sminkey, « About Psiguru kaji nu fukiba », sur Reading Okinawa (consulté le )
  4. (ja) « ćŽŽć±±ć€šçŸŽă€€èŠ„ć·èłžć€™èŁœäœœćź¶ », sur Prizes World,‎ (consultĂ© le )
  5. (ja) « çŹŹïŒ”ć›žé‰„çŠŹăƒ˜ăƒ†ăƒ­ăƒˆăƒ”ă‚ąæ–‡ć­Šèłžç™șèĄš », sur Sunny Boy Books (consultĂ© le )

Liens externes

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