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Talatate

Une talatate, c'est-Ă -dire un bloc de « trois » (en arabe talata) fois la largeur de la main, est une pierre de construction en grès, typique de la pĂ©riode amarnienne. Les talatates furent utilisĂ©es pour l’édification du temple d’Aton Ă  Karnak et des monuments d'Amarna. Une talatate mesure idĂ©alement une coudĂ©e royale de longueur sur ½ coudĂ©e de largeur et ½ coudĂ©e de hauteur. AppelĂ©e aussi grande coudĂ©e, par opposition Ă  la petite coudĂ©e de 45 cm environ, la coudĂ©e royale correspond Ă  52,3 - 52,6 cm. Avec leurs dimensions modestes et un poids d'environ 50 kg, ces blocs de pierre standardisĂ©s de petites dimensions pouvaient ĂŞtre transportĂ©s sur le dos d'un ou deux hommes[1].

Utilisation

  • Fragments exposĂ©s au Metropolitan Museum of Art
  • Fragment au buste d'Akhenaton.
    Fragment au buste d'Akhenaton.
  • Purification de la reine Kiya (?).
    Purification de la reine Kiya (?).
  • Le champ d'orge mĂ»r.
    Le champ d'orge mûr.
  • Un serviteur au travail, au palais.
    Un serviteur au travail, au palais.
  • Chars avec chevaux et serviteurs.
    Chars avec chevaux et serviteurs.

Après la destruction des monuments d’Akhenaton, sous Horemheb et ses successeurs, les talatates furent réutilisées à Hermopolis Magna et à Karnak, où elles servirent à la construction et au remplissage des 2e, 9e (par Horemheb) et 10e pylônes du temple d’Amon.

Au Musée de Louxor, on a reconstitué une paroi du temple d’Aton à Karnak avec des talatates retirées du 9e pylône. On y reconnaît notamment les cuisines du palais ou une brasserie (?), des ouvriers qui s’affairent dans les entrepôts du temple, des paysans engraissant leur bétail.

Historique du mot

Dès le XIXe siècle, le mot « Talata » était employé par les habitants du village de Karnak pour désigner les blocs de grès de petite taille qui provenaient des pylônes du temple. Lors des différentes campagnes de fouille et de restauration sur le site archéologique de Karnak, les ouvriers qui manipulaient ces pierres les nommaient donc talatates.

Ce terme, utilisé sur les chantiers de fouilles du temple de Karnak, n'est introduit que tardivement dans la littérature égyptologique. L’emploi systématique du mot coïncide avec la reprise des travaux sur le site par l’équipe du Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak qui l'orthographie talatat. Une mission (du au ) a eu pour objet principal d’estimer l’état de la documentation scientifique sur les talatat issues du temple de Karnak[2].

Notes et références

  1. Pierre Tallet, Claire Somaglino, Chloé Ragazzoli, L'Égypte pharaonique : Histoire, société, culture, Armand Colin, , p. 253.
  2. Le projet Talatat - Rapport 2010.

Voir aussi

Bibliographie

  • Luxor Museum. The Glory of Ancient Thebes (catalogue du musĂ©e de Louxor)
  • Dieter Arnold, The Encyclopedia of Ancient Egyptian Architecture, The American University in Cairo Press,
  • Dieter Arnold, Building in Egypt. Ancient Egyptian Stone Masonry, Oxford University Press,

Liens externes

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