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Sur la trace des Vikings

Sur la trace des Vikings est une sculpture monumentale en mĂ©tal rĂ©alisĂ©e par Georges Saulterre et installĂ©e en 1990 en bordure de l'A13 sur le territoire de Sotteville-sous-le-Val. D'une taille de 20 mètres elle pèse 22 000 kg[1]. La sociĂ©tĂ© des autoroutes Paris-Normandie a acquis l'Ĺ“uvre en 1990.

Sur la trace des Vikings
Installation de la sculpture en 1990
Artiste
Date
1990
Type
Sculpture
Technique
Inox brillant
Hauteur
20 m
Mouvement
Propriétaire
Localisation
En bordure de l'A13, Sotteville-sous-le-Val (France)
Coordonnées
49° 19′ 16″ N, 1° 06′ 06″ E
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Georges Saulterre est également l'auteur, entre autres, des Flèches des cathédrales.

Inspiration

« Mon inspiration doit rejoindre la sensibilitĂ© du plus grand nombre. Mes sculptures n’ont besoin ni de clefs, ni de connaissance prĂ©alable. J’aime que le plaisir de leur perception soit immĂ©diat, sans obstacle, sans initiation. Ce choix dĂ©libĂ©rĂ© n’évacue pas pour autant la dimension poĂ©tique, n’oblitère pas le mystère subtil inhĂ©rent Ă  toute Ĺ“uvre. Mes sculptures n’ont besoin ni d’introduction, ni de protection : impossible de les imaginer dans l’espace clos, l’enveloppe hermĂ©tique des musĂ©es… Quoi de plus libre, de plus ouvert, que la coulĂ©e Ă  travers la campagne d’une autoroute ? Celle-ci offre Ă  l’artiste, comme au spectateur, une expĂ©rience quasi unique : un regard panoramique, maximal, oĂą la vue enfin atteint la ligne d’azur de l’horizon. C’est la vision grand Ă©cran ! C’est la confusion de l’évĂ©nementiel et du pur quotidien. Quoi de plus Ă©trange aussi que le choc de contempler une Ĺ“uvre Ă  très grande vitesse, de sa voiture ? ExpĂ©rience singulière qui, pour certains peut se rĂ©pĂ©ter, se renouveler indĂ©finiment. Pour eux, Sur la trace des vikings aura toutes les couleurs du voyage et des saisons.

Sur la trace des vikings n’est pas Ă  proprement parler une Ĺ“uvre abstraite, mais plutĂ´t non figurative. Elle a valeur de signe : elle est donc porteuse de sens. Mais sa signification n’est pas enfermĂ©e, rĂ©duite Ă  un discours definitif, figĂ©e Ă  jamais. Ce qu’AndrĂ© Malraux nommait le “dialogue avec le visible” se mue selon l’époque, et sans rien perdre de sa richesse s’engage avec chacun, selon sa sensibilitĂ© propre. Songez Ă  l’art primitif ou Ă  celui des peuples d’Afrique ou d’OcĂ©anie. Nul besoin d’être un ethnologue pour en goĂ»ter l’essence, en subir l’envoĂ»tement… Heureusement le langage des formes est universel, Ă©volutif, dynamique et vivant. Nos Ĺ“uvres contemporaines n’échappent pas Ă  cette loi. Ceci n’implique pas une adhĂ©sion immĂ©diate. Parce qu’elle est liĂ©e au don, Ă  l’acte gratuit, l’œuvre interpelle l’autre, appelle sa reconnaissance. RĂ©alisĂ©e, elle n’appartient plus vraiment Ă  l’artiste, mais elle s’inscrit dans les strates de la mĂ©moire collective. Elle constitue un patrimoine[2]. »

Notes et références

  1. « Sur la trace des vikings par Georges Saulterre », sur sculpteurs-plasticiens.org.
  2. Extrait du discours de Georges Saulterre lors de l’inauguration par la Société des Autoroutes Paris Normandie (1990)
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