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Suite de Hofstadter

En mathématiques, une suite de Hofstadter est une suite d'entiers faisant partie d'une famille définie par des relations de récurrence non linéaires, et plus précisément dans lesquelles chaque terme est défini à partir des termes d'indices correspondants aux termes précédents.

Suites apparaissant dans Gödel, Escher, Bach

Les premiĂšres suites de Hofstadter furent dĂ©crites par Douglas Richard Hofstadter dans son livre Gödel, Escher, Bach : Les Brins d'une Guirlande Éternelle en 1979. Par ordre d'apparition dans ce livre, ce sont :

Suites Figure-Figure

Ces suites, apparaissant dans le chapitre III (Figure et fond) et faisant allusion à un ambigramme de Scott Kim, sont deux suites d'entiers complémentaires définies par[1] - [2] :

oĂč est le nĂšme entier n'apparaissant pas dans . Les premiers termes de ces suites sont :

R : 1, 3, 7, 12, 18, 26, 35, 45, 56, 69, 83, 98, 114, 131, 150, 170, 191, 213, 236, 260, ... (suite A005228 de l'OEIS) ;
S : 2, 4, 5, 6, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, ... (suite A030124 de l'OEIS).

Suite G

La suite G est définie par[3] - [4] :

Les premiers termes de la suite sont

0, 1, 1, 2, 3, 3, 4, 4, 5, 6, 6, 7, 8, 8, 9, 9, 10, 11, 11, 12, 12, ... (suite A005206 de l'OEIS).

Suite H

La suite H est définie par[3] - [5] :

Les premiers termes de la suite sont

0, 1, 1, 2, 3, 4, 4, 5, 5, 6, 7, 7, 8, 9, 10, 10, 11, 12, 13, 13, 14, ... (suite A005374 de l'OEIS).

Suites mĂąles et femelles

Les suites femelles (F) et mùles (M) sont définies par[3] - [6] :

Les premiers termes de ces suites sont

F: 1, 1, 2, 2, 3, 3, 4, 5, 5, 6, 6, 7, 8, 8, 9, 9, 10, 11, 11, 12, 13, ... (suite A005378 de l'OEIS) ;
M: 0, 0, 1, 2, 2, 3, 4, 4, 5, 6, 6, 7, 7, 8, 9, 9, 10, 11, 11, 12, 12, ... (suite A005379 de l'OEIS).

Suite Q

La suite Q est définie par[3] - [7]

Les premiers termes de cette suite sont

1, 1, 2, 3, 3, 4, 5, 5, 6, 6, 6, 8, 8, 8, 10, 9, 10, 11, 11, 12, ... (suite A005185 de l'OEIS).

Il s'agit d'une « méta-suite de Fibonacci », chaque terme étant la somme, non des deux termes précédents, mais celle des deux termes dont les indices sont fonction des deux termes précédents.

Bien que les termes de la suite Q semblent chaotiques[3] - [8] - [9] - [10], on peut les regrouper par blocs de gĂ©nĂ©rations successives, comme pour beaucoup d'autres suites du mĂȘme type[11] - [12] ; dans le cas de la suite Q, la k-Ăšme gĂ©nĂ©ration a 2k termes[13] - [14].

Ces rĂ©sultats sont pour la plupart des observations empiriques ou des conjectures[15] - [16] - [17] ; on ignore mĂȘme en fait si la suite est dĂ©finie pour tout , autrement dit s'il n'arrive jamais que les indices soient nĂ©gatifs[10] - [15] - [17].

Généralisations de la suite Q

Famille de Hofstadter–Huber

20 ans aprĂšs que Hofstadter ait dĂ©crit la suite Q, lui et Greg Huber la gĂ©nĂ©ralisĂšrent Ă  une famille obtenue en remplaçant dans la suite Q les indices (n − 1) et (n − 2) par (n − r) et (n − s), respectivement[17] ; on a donc

(avec s ≄ 2 et r < s) ; la suite Q initiale est donc la suite Q1,2. Seules trois suites de cette famille semblent dĂ©finies pour tout ; outre la suite Q = Q1,2, il s'agit des suites V = Q1,4 et W = Q2,4[17] - [18] ; mais la suite V (au comportement moins chaotique que les autres) est la seule dĂ©montrĂ©e ĂȘtre toujours dĂ©finie[17].

Les premiers termes de la suite V sont

1, 1, 1, 1, 2, 3, 4, 5, 5, 6, 6, 7, 8, 8, 9, 9, 10, 11, 11, 11, ... (suite A063882 de l'OEIS)

et ceux de la suite W sont

1, 1, 1, 1, 2, 4, 6, 7, 7, 5, 3, 8, 9, 11, 12, 9, 9, 13, 11, 9, ... (suite A087777 de l'OEIS).

Famille de Pinn

En 1998, Klaus Pinn, chercheur Ă  l'universitĂ© de MĂŒnster en communication Ă©troite avec Hofstadter, suggĂ©ra d'autres gĂ©nĂ©ralisations de la suite Q, les suites F[19].

La suite Fi,j est définie par[19] :

Les seules suites Fi,j qui semblent définies pour tout indice sont celles pour lesquelles (i,j) = (0,0), (0,1), (1,0), ou (1,1) (la premiÚre étant la suite Q originelle)[19].

Les premiers termes de la suite F0,1 sont :

1, 1, 2, 2, 3, 4, 4, 4, 5, 6, 6, 7, 8, 8, 8, 8, 9, 10, 10, 11, ... (suite A046699 de l'OEIS).

La suite de Hofstadter–Conway à 10 000 dollars

Douglas Hofstadter et John Horton Conway ont défini la suite ainsi[20] :

Les premiers termes de cette suite sont

1, 1, 2, 2, 3, 4, 4, 4, 5, 6, 7, 7, 8, 8, 8, 8, 9, 10, 11, 12, ... (suite A004001 de l'OEIS).

La suite converge vers 1/2 ; la suite a acquis son nom parce que Conway a offert un prix de 10 000 $ à qui pourrait déterminer sa vitesse de convergence. Ce prix (ramené à 1000 $), fut gagné par Collin Mallows, qui démontra que[21] - [22]

Références

Sources

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