Stèle d'Ezana

Le monument a été érigé au IV^e siècle durant la période aksoumite, ancien État centré sur les plateaux d'Éthiopie et Érythrée (en) qui s'est développé entre le (ie) siècle av.J.-C. et le X^e siècle. Jusqu'au IV^e siècle, Aksoum construit de nombreuses stèles, marqueurs pour des tombes souterraines; les plus grandes stèles, décorées de fausses portes et de fausses fenêtres sur plusieurs niveaux, étant réservées aux tombes royales. Elle est probablement la dernière de ce type à avoir été érigée, l'usage étant abandonné lors avec l'adoption du christianisme sous le règne d'Ezana (v. 325-356). En 2007-2008, à l'occasion du retour de l'obélisque d'Aksoum, la stèle a été consolidée[1].

Stèle n^o 185 portant des inscriptions.

La stèle est la troisième plus grande stèle du site. Elle mesure 21 m de hauteur ; son sommet est de forme semi-circulaire. Elle comporte neuf niveaux de décoration dont une fausse porte et des ouvertures ressemblant à des fenêtres sur ses côtés, détail architectural laissant apparaître une poutre à chaque angle connu sous l'appellation "tête de singe".

Elle ne doit pas être confondue avec la stèle n^o 185, parfois appelée elle-aussi « stèle d'Ezana », dressée tardivement dans le Jardin d'Ezana au centre de la ville qui elle comporte des inscriptions[2] décrivant les victoires du roi Ezana sur les Nubiens rédigées en deux langues, le guèze (ou ge’ez) et le grec[3], mais dans trois écritures distinctes, le grec, le guèze transcrit en sudarabique et le guèze transcrit en éthiopien archaïque.