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Spectroscopie RMN en deux dimensions

La spectroscopie RMN en deux dimensions ou spectroscopie RMN bidimensionnelle ou encore RMN-2D est un ensemble de dispositifs de reconnaissance de relations de proximité, dans l'espace ou à travers les liaisons, entre plusieurs noyaux actifs en RMN. Il s'agit de RMN de corrélation.

Généralités

Dans une expĂ©rience de spectroscopie RMN bidimensionnelle, le rĂ©sultat est un spectre en trois dimensions : le dĂ©placement chimique pour le noyau 1 (δ1), le dĂ©placement chimique pour le noyau 2 (δ2) et l'intensitĂ© du signal. Un tel spectre est reprĂ©sentĂ© sur un Ă©cran ou une feuille de papier en dessinant les axes δ1 et δ2 dans le plan de l'Ă©cran ou de la feuille et en reliant les points d'intensitĂ© Ă©gale (positive ou nĂ©gative) par des lignes.

Gradients de champ

Les expĂ©riences bidimensionnelles requièrent un certain nombre de cycles de phase, notĂ© « x*n Â» avec x=16 pour une COSY, sur les anciens spectromètres, ce qui fait que le nombre de scans doit ĂŞtre un multiple de x (16 pour une COSY). MĂŞme si la concentration en composĂ© Ă  Ă©tudier permettrait de faire un seul scan, on est obligĂ© d'en faire x. L'apparition des gradients de champ a permis de rĂ©duire drastiquement ce multiplicateur. Pour une COSY, x passe de 16 Ă  1, ce qui signifie qu'on peut obtenir le mĂŞme spectre (et mĂŞme mieux) en 16 fois moins de temps.

Expérience phasée

Les expĂ©riences existent en deux versions : la version phasĂ©e (on dĂ©tecte la phase des signaux) et non-phasĂ©e (mĂŞme si la phase est dĂ©tectĂ©e, elle n'a aucune signification et l'on traite le spectre de façon Ă  faire disparaĂ®tre les informations de phase).

La version phasĂ©e demande plus de temps d'acquisition mais permet, mĂŞme lorsqu'on la traite comme une version non phasĂ©e, une meilleure rĂ©solution. D'autre part, certaines expĂ©riences doivent ĂŞtre menĂ©es dans leur version « phasĂ©e Â».

Filtre

Dans les expériences bidimensionnelles, au moins un délai entre deux impulsions correspond à la constante de couplage que l'on souhaite observer. Cette valeur établit donc un filtre et certaines corrélations ne seront pas observées.

COSY

La plus simple des expĂ©riences de spectroscopie RMN bidimensionnelle est la corrĂ©lation homonuclĂ©aire, aussi appelĂ©e COSY (de l'anglais COrrelation SpectroscopY). Il s'agit très gĂ©nĂ©ralement du proton. Si les expĂ©riences les plus anciennes faisaient appel Ă  des cycles de phase obligeant Ă  accumuler un multiple de 16 scans pour chaque ligne verticale, les gradients de champ ont permis de rĂ©duire ce multiplicateur Ă  1, ce qui permet de diviser le temps d'expĂ©rience par 16 si la quantitĂ© de substance le permet. La COSY est dont devenue une expĂ©rience de routine.

Dans cette expérience, on observe les corrélations (le couplage) entre les protons de la molécule avec un maximum d'intensité vers 6-7 Hz (ce qui équivaut à un couplage 3J-1H–1H), mais il faut adapter le délai pour chaque noyau.

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