Société d'énergie et d'eau du Gabon
La Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), société privatisée depuis 1997, détenue à 51 % par le groupe français Veolia Eau et à 49% par l'état gabonais, des investisseurs privés du Gabon et des salariés de l'entreprise[2], détient le monopole de la distribution d'eau et d'électricité au Gabon.
Société d'énergie et d'eau du Gabon | |
Création | : Fondation de la Société d'énergie et d'eau du Gabon |
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Dates clés | : Concession de 20 ans accordée au Groupe Générale des Eaux : Réquisition de la SEEG par l'Etat |
Forme juridique | Société anonyme |
Direction | Bernard Gervais De Souza (Directeur Général) |
Actionnaires | Etat Gabonais (51%) Actionnaires privés (49%) |
Activité | Énergie, Eau potable |
Société mère | Veolia |
Site web | https://www.seeg-gabon.com/ |
Chiffre d'affaires | 208 milliards XAF[1] (2018) |
Résultat net | 219 millions XAF[1] (2018) |
La société alimente le pays en eau et en électricité, même si un certain nombre d'habitants sont amenés à constater des coupures intempestives[3]. Pour l'eau, deux problèmes importants se posent, limiter les fuites dans le réseau et s'assurer de la potabilisation de l'eau. Pour l'électricité, la SEEG doit faire face au fréquent piratage de ses lignes. De nombreuses entreprises s'équipent en générateurs afin d'être autonomes.
Le gouvernement gabonais critique ouvertement l'entreprise depuis plusieurs années[4] et se dit prêt en 2009 à prendre « des mesures fortes »[5] - [6]. En effet, malgré des investissements de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros, la SEEG est débordée par l'urbanisation galopante et rencontre d'importants problèmes de facturation, rendue difficile par le piratage du réseau, ce qui laisse à la SEEG de nombreux impayés[7]. Depuis le début des années 2000, l'État gabonais n'investit plus de manière significative sur l'amont des activités de la SEEG, la production d'eau et d'électricité, qui restent son domaine réservé[7]. L'État renouvelle en 2017 la concession de la SEEG pour 5 ans, peut-être en l'absence d'un repreneur[7]. Un accord concernant les arriérés mutuels de paiements est trouvé, favorisant l'État gabonais à hauteur de 27 à 30 millions d'euros[7].
Le , l’État saisit la SEEG et la place provisoirement sous son contrôle en attendant un nouveau repreneur. Le Groupe Veolia annonce son intention de contester cette action imprévue et unilatérale en justice[7]. L’État gabonais doit, au mois de , 41 milliards de francs CFA à la SEEG[7] - [8]. De son côté, le gouvernement gabonais accuse également l'entreprise française de « pollution sur son sol »[9], accusations qui sont infondées selon Veolia[8]. La période de réquisition de l'État prend officiellement fin le , et depuis cette date, le statut juridique de la société est incertain[10]. Le , les deux parties parviennent à un accord, Veolia cédant ses parts à l'État gabonais. La SEEG redevient une société publique[11].
Notes et références
- « SEEG : Pas de dividendes pour les actionnaires en 2019 », sur gabonreview.com
- « Gabon : pour la SEEG-Veolia, les délestages de Libreville sont d’origine climatique… », sur agenceecofin.com,
- AFP, « Début d'un audit sur la SEEG-Veolia », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Ainsi, le 28 janvier 2005, le gouvernement Gabonais dénonce la responsabilité de la SEEG dans la pénurie d’eau qu’ont connu les habitants de Libreville : « Les causes réelles de ces dysfonctionnements sont le fait d'un manque d'entretien du matériel hérité par le concessionnaire depuis la privatisation de la SEEG »
- AFP, « Le Gabon critique Veolia, qui se dit prêt à vendre sa filiale dans le pays », 20minutes, (lire en ligne)
- Alexandra Saintpierre, « Veolia Environnement : sa filiale SEEG menacée de rupture de contrat par le Gouvernement du Gabon », sur boursier.com,
- « Gabon : « L'État a pris un risque important en résiliant le contrat de Veolia » (Interview) », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- VOA Afrique, « Veolia répond aux accusations de pollution faites par Libreville », VOA, (lire en ligne, consulté le )
- « Veolia répond aux accusations de pollution faites par Libreville », VOA, (lire en ligne, consulté le )
- « Gabon: inquiétude d’un syndicat de la SEEG un an après l’éviction de Veolia », RFI,
- « Contentieux de la SEEG Gabon : l’État et Veolia s'accordent sur un arrangement à l'amiable », La Tribune Afrique,