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Site d'essais du Nevada

Le site d'essais du Nevada (Nevada Test Site : NTS), renommé depuis site de sécurité nationale du Nevada (Nevada National Security Site) NNSS[1], est une région des États-Unis dépendant du département de l'Énergie des États-Unis ayant servi de 1951 à 1992 pour 928 essais nucléaires, le record mondial d'essais nucléaires sur un même site[2].

Troupes militaires observant un essai nucléaire sur le site d'essai du Nevada en novembre 1951.
Le site d'essai marqué par des cratères.

D'une superficie de 3 500 km2, il se situe dans le comtĂ© de Nye au Nevada. Il est divisĂ© en 30 zones de test.

La plupart des images emblĂ©matiques d'essais nuclĂ©aires ont Ă©tĂ© prises sur le site. Les impacts des essais sont nettement visibles au moyen du logiciel Google Earth (aux coordonnĂ©es : 37° 06′ 40″ N, 116° 04′ 16″ O), de plus les dates, la puissance et le nom des essais sont mentionnĂ©s pour chacun.

Historique

En 1950, en pleine guerre froide, le président Truman choisit d'effectuer ses tests nucléaires sur son sol, en plus de ceux menés dans le Pacifique[3].

Les programmes de recherche sur la propulsion nucléaire telle NERVA furent testés sur le site.

Le lors de l'essai « Pascal-B » de la série de tests nucléaires souterrains de l'opération Plumbbob, une plaque en acier dont le poids est estimé à environ une tonne, qui fermait le puits du test, a été expulsée à très grande vitesse et n'a jamais été retrouvée ensuite.

Dans les années 1950, les explosions nucléaires du site deviennent une attraction touristique et sont célébrées à Las Vegas tels des feux d'artifice. Les journalistes sont conviées aux spectacles à 20 kilomètres à peine des explosions et sans protections. Le , une explosion est retransmise en direct à la télévision[4]. Le , l'explosion rebaptisée Dirty Harry par la presse provoque des retombées radioactives jusque dans l'Utah[3].

Ă€ partir de 1963, les essais deviennent souterrains[3].

Ă€ la fin des annĂ©es 1970, plus de 12 000 personnes sont employĂ©es sur le site. En 1984, un juge reconnait que le gouvernement amĂ©ricain est responsable de nĂ©gligence car conscient des risques liĂ©s Ă  l'exposition aux radiations nuclĂ©aires depuis les annĂ©es 1950. En 1990, les habitants de la base et de la rĂ©gion ont Ă©tĂ© dĂ©dommagĂ©s[3].

Lorsque les essais ont été arrêtés en 1992, le département de l'Énergie des États-Unis estima qu'il restait plus de 300 millions de curies sur le site, soit l'un des endroits les plus radioactivement contaminés des États-Unis. Bien que la radioactivité décroisse dans le temps, les isotopes à longues demi-vies présents sur le site seront dangereux pendant des dizaines de milliers d'années[5].

Il est utilisé depuis à d'autres fins, dont des essais hydronucléaires depuis 1997 et l'entrainement de personnels et de tests de matériel pour la détection d'armes de destruction massive.

Galerie de photos

Références

  1. (en) « Nevada nuclear bomb site given new name », sur UPI, (consulté le )
  2. (en) 27 January 1951 - the first nuclear test at the Nevada Test Site : CTBTO Preparatory Commission.
  3. Hélène Vissière, Las Vegas : "Atomic City", Le Point, 28 décembre 2012 (Consultation le 8 juillet 2019)
  4. Christopher Klein, Live from Nevada…It’s an A-Bomb Test!, History, 21 avril 2017 (consultation le 8 juillet 2019)
  5. (en) Ralph Vartabedian, « Nuclear scars : Tainted water runs beneath Nevada desert », Los Angeles Times, Los Angeles,‎ (lire en ligne)

Annexes

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Liens externes

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