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Singyesa

Singyesa (신계사, 神溪寺) est un temple bouddhiste coréen fondé en 519 et se trouvant à Onjong-ri, dans la province du Kangwon dans le sud-est de la Corée du Nord. Situé dans la zone touristique des monts Kumgang, c'était l'un des plus grands temples de la région avant qu'il ne soit détruit par les bombardements américains lors de la guerre de Corée. Il a été reconstruit en 2004 au sein d'un projet intercoréen. Il a été classé trésor national n° 95.

Le temple Singye dans les années 1930

Histoire

Singyesa a été fondé en 519 sous le royaume de Silla qui favorisait l'installation du bouddhisme en tant que religion nationale. Son emplacement, dans les montagnes sacrés du Kumgangsan (les montagnes de diamant), a été choisi à cause de sa beauté. Prenant de plus en plus d'importance, il devient un des quatre plus grands temples de ces montagnes et était déjà une destination touristique célèbre sous l'administration japonaise (1910-1945).

Le complexe entier a Ă©tĂ© dĂ©truit en 1951 pendant la guerre de CorĂ©e par des bombes incendiaires lancĂ©es par l'aviation amĂ©ricaine qui soupçonnait la prĂ©sence de soldats de l'armĂ©e populaire de CorĂ©e. Après cinq ans de nĂ©gociations[1], le temple n'est reconstruit qu'Ă  partir de 2004 dans le cadre d'un projet commun avec la CorĂ©e du Sud visant Ă  dĂ©velopper le tourisme intercorĂ©en dans les monts Kumgang. Les travaux ont Ă©tĂ© financĂ©s conjointement par l'ordre Jogye (CorĂ©e du Sud) et la FĂ©dĂ©ration des bouddhistes de CorĂ©e (CorĂ©e du Nord) ; le temple a Ă©tĂ© rouvert en 2006 en prĂ©sence de ces deux groupes qui continuent de s'y rencontrer[2] - [3] - [4]. La restauration d'un deuxième temple est en cours de discussion[5]. Ă€ l'occasion de la reconstruction, un moine sud-corĂ©en est pour la première fois autorisĂ© Ă  s'installer dans le temple pour accueillir les touristes sud-corĂ©ens et y mener ses activitĂ©s religieuses[1]. L'afflux de touristes sud-corĂ©ens a cependant cessĂ© Ă  partir de Ă  la suite de l'arrivĂ©e au pouvoir de Lee Myung-bak et de la mort d'une touriste tuĂ©e par des soldats nord-corĂ©ens.

Composition

La pagode en pierre du temple bouddhiste Singyesa, datant de la période du Silla

Le temple comprenait des sanctuaires, des quartiers d'habitation et des cuisines ordonnés autour d'une cour faisant face au pavillon de prière principal. Contrairement à de nombreux temples coréens qui possède une porte majestueuse à l'écart des autres bâtiments, l'entrée de ce temple est situé sous le pavillon Manse (le pavillon de la vie éternelle), une structure à deux étages servant au stockage en bas et proposant une salle de méditation en haut.

Une pagode en pierre datant de la période de Silla se trouve dans la cour centrale. Elle porte des gravures représentant des déités bouddhistes. C'est la seule partie du temple à avoir échappé à la destruction.

Le hall Taeung était la principale salle de prière, il a été construit au XVIIIe siècle. C'était de loin le plus grand et le plus impressionnant des bâtiments. Il abritait aussi la plupart des trésors du temple, tels qu'une collection d'icônes et neuf statues de gardiens bouddhistes. C'est le premier des bâtiments à avoir été reconstruit. À sa droite se trouve le petit pavillon de la cloche qui accueille maintenant une réplique de la cloche originale du XVIe siècle.

Voir aussi

  • Les quatre grands temples des monts Kumgang (Singyesa, Yujomsa, Jangansa et Phyohunsa)

Lien externe

Références

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