Simone Jouglas
Simone Jouglas, née le à Agde, décédée le 31 juillet 2001 à Allauch, est une célèbre santonnière de Provence, céramiste de formation.
Vie et carrière
Son père est officier de marine. Ses parents élisent définitivement domicile à Marseille avant la deuxième guerre mondiale.
Elle entame des études pour devenir céramiste dentaire. Une visite à l'académie des Beaux-Arts de Marseille consacrée aux techniques de moulage va modifier ce cursus. En 1938, elle y entre comme élève et y rencontre Paule Thibon-Manzo, dont le père est également officier dans l’armée.
Durant la guerre de 39-45, ses parents disparaissent subitement ainsi que son frère, résistant au maquis du Plateau des Glières. Elle participera elle aussi au mouvement de la résistance sur la région de Marseille. Seule, elle subsiste grâce à son activité de céramiste.
À la suite d'un déménagement en 1944, elle se retrouve privée de son matériel. Elle commence alors à sculpter des têtes de santons de crèche dont le visage est à l'image de personnalités connus. Ces visages si particuliers deviendront la marque distinctive des santons de Simone Jouglas. Dans le développement de son activité, elle est aidée par son amie Paule Thibon Manzo.
L'étape suivante est d'habiller ses santons. Elle s'inspire en cela de l’Abbé Sumien (1857-1934), factoteur de santons de tradition napolitaine. Son œuvre rassemble plus de cent visages différents transposés sur plus de deux cents sujets.
Hauts d’une trentaine de centimètres, ses santons sont en terre cuite et figurent des personnages de la crèche et d'anciens métiers provençaux revétus de costumes authentiques en tissus parfois anciens[1], dont certains figurent dans la célèbre collection de crèches de Paul Chaland, ancien éditeur en chef de Paris-Match[2].
En 1952, elle est faite chevalier de l'Ordre du Mérite artisanal, récompensée par le diplôme de Meilleur ouvrier de France en 1961. En 1966, c'est la Médaille d'or du Mérite National Français. Air France, ou encore la Mairie de Paris lui commandent les santons de leurs crèches provençales animées.
À la fin des années 1970, Simone jouglas place à la tête de son entreprise, la fille de son amie Paule, Régine Manzo-Pinatel. Agnès Pinatel-Anaud succédera ensuite à sa mère et sa grand-mère[3].
Simone Jouglas s’éteint le 31 juillet 2001, à l’âge de 94 ans. Elle reste une référence dans le secteur des santonniers[4] - [5] - [6] - [7].
Galerie d'images
- Jeune bergère et vieux berger
- Femme et homme au fagot
- Paysanne et femme Ă la cage des poules.
- Femme Ă la bassinoire et au bougeoir.
- Le transpireur et la poissonnière.
- Les Rois Mages.
- Signature de Simone Jouglas.
Liens externes
- Site officiel http://santons-jouglas-boutique.fr/epages/20182bc1-8563-4cac-9271-bbf9243c613b.mobile/fr_FR/?ObjectPath=/Shops/20182bc1-8563-4cac-9271-bbf9243c613b
- Une rue du village de Château-Gombert rebaptisée au nom de rue Simone Jouglas in La Provence 10.07.2016: https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/4025882/ils-vont-nous-montrer-la-voie.html
- Description du Musée des santons aux Baux-de-Provence sur https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=13011_7
Références
- Les vêtements exécutés en tissus provençaux d’origine, parfois en tissus anciens, comme il est dit dans le catalogue actuel, contribuent à la valeur des santons. voir http://www.santons-simonejouglas.com/Catalogue-Tarif-2014-01.pdf
- lire https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/4731442/la-creche-est-arrivee-a-bagatelle.html
- in http://www.ciq.chateaugombert.org/wp-content/uploads/2018/11/Journal_CIQ28.pdf
- lire p.4 http://lourdes-infos.com/65100lourdes/IMG/pdf/dp_creches.pdf ou encore https://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/5277790/des-createurs-denvergure-au-salon-des-santonniers.html
- lire https://www.midilibre.fr/2012/12/08/villeneuvette-des-santons-dans-l-atelier-de-rejane-lelaumier,607961.php
- « JOUGLAS : tous les avis de décès », sur avis-deces.linternaute.com (consulté le )
- « Pour "leï Bélugo" , des santons provençaux signés " Simone Jouglas" - Tourtour », sur tourtour.village.free.fr (consulté le )