Siegmund Heinrich Foulkes
Siegmund Heinrich Foulkes, né Siegmund Heinrich Fuchs à Karlsruhe le , et mort le à Londres, est un psychiatre et psychanalyste britannique d'origine allemande. Il s'est particulièrement intéressé à la psychanalyse de groupe.
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Décès |
(à 77 ans) Londres |
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Conjoint |
Elizabeth Therese Fanny Foulkes (d) (à partir de ) |
A travaillé pour |
Maudsley Hospital (en) (à partir de ) Institut psychanalytique de Francfort (- Northfield Hospital (en) |
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Membre de |
Société psychanalytique de Vienne (jusqu'en ) Group Analytic Society (en) () Société britannique de psychanalyse |
Archives conservées par |
Biographie
Siegmund Foulkes, souvent désigné par les initiales de son prénom, S. H. Foulkes, fait ses études de médecine à Heidelberg et obtient son diplôme médical à Francfort[2]. Il est assistant du neurologue Kurt Goldstein pendant deux ans. Celui-ci suit la situation de vétérans de la Première Guerre mondiale, victimes de lésions cérébrales. En 1928, Foulkes est à Vienne, où il poursuit sa formation de psychiatre et se forme auprès de la Société psychanalytique de Vienne[2]. Il est analysé par Helene Deutsch et fait des supervisions avec Eduard Hitschmann et Herman Nunberg. Il regagne ensuite l'Allemagne et dirige la clinique de jour de l'Institut psychanalytique de Francfort dirigé par Karl Landauer, où travaillent également Erich Fromm et Frieda Fromm-Reichmann.
Fuyant l'Allemagne nazie en 1933, il s'exile en Angleterre, d'abord à Londres, puis à Exeter, où il pratique la psychothérapie psychanalytique de groupes. Il prend la citoyenneté britannique en 1938, et modifie son patronyme en Foulkes. Il travaille également au sein de l'armée britannique, à l'hôpital de Northfield, Birmingham, converti en hôpital militaire durant la Seconde Guerre mondiale et où l'ont précédé Wilfred Bion et John Rickman[2]. Après la guerre, il est didacticien du groupe d'Anna Freud à la Société britannique de psychanalyse[2] et psychothérapeute consultant au Maudsley Hospital,au sud de Londres, où il forme des psychiatres à la psychothérapie individuelle et de groupe[2]. Il participe en 1952 à la fondation de la Group Analytic Society (en), aux côtés d'Elizabeth Foulkes-Marx, son épouse[3], et de James Anthony (en), Patrick de Maré (en), W. H. R. Iliffe, Jane Abercrombie (en) et Norbert Elias. Il en est le premier président, jusqu'en 1970[4].
Son livre fondateur, Therapeutic group analysis (1964), est traduit en français en 2004, sous le titre La Groupe-analyse – Psychothérapie et analyse de groupe[5]. Il y développe son approche d'une psychanalyse par le groupe, différente de la « psychanalyse du groupe » de Bion et de la psychanalyse en groupe de Franz Alexander et Alexander Wolf[2].
Il meurt soudainement, à Londres, le , au cours d'un séminaire.
Publications
- S. H. Foulkes (trad. de l'anglais), La groupe-analyse : psychothérapie et analyse de groupe, Paris, Petite Bibliothèque Payot, , 478 p. (ISBN 2-228-89896-1)
- Selected Papers of S.H. Foulkes: Psychoanalysis and Group Analysis, éd. scientifique Elizabeth Foulkes, Karnac Books, 1990.
Références
- « https://wellcomecollection.org/works/d7vf5kd4 »
- Pines 2002.
- (en) « Elizabeth Foulkes née Marx (1918-2004) », Psychoanalytikerinnen. Biografisches Lexikon (consulté le ).
- « Our history », sur groupanalyticsociety.co.uk, Group Analytic Society International (consulté le ).
- [compte rendu] [note de lecture] Claude Pigott, « La Groupe-analyse – Psychothérapie et analyse de groupe, S.H. Foulkes, Payot, 2004 », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, no 43, , p. 203 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Malcolm Pines, « Foulkes (Fuchs), Siegmund Heinrich », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L., Calmann-Lévy, (ISBN 2-7021-2530-1), p. 627-628.
- Elizabeth Foulkes, « S.H. Foulkes: A Brief Memoir », dans S.H. Foulkes, Selected Papers: Psychoanalysis and Group Analysis, Karnac, 1990, rééd. 2018 (lire en ligne).
- Salomon Resnik, « Bion et Foulkes, deux présences en dialogue avec moi », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, no 52, , p. 61-70 (lire en ligne, consulté le ).
- Coll., « Sur les traces de Foulkes, « chef d'orchestre » des groupes en institution », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, no 52, , p. 83-98 (lire en ligne, consulté le ).
- Robert D. Hinshelwood, « Bion et Foulkes. Le groupe comme un tout », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, no 52, , p. 99-109 (lire en ligne, consulté le ).