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Shu Ting

Shu Ting (en chinois : 舒婷, née en 1952 à Jinjiang, Fujian ) est le nom de plume de Gong Peiyu (en chinois : 龚佩瑜), une poétesse chinoise associée aux Poètes obscurs [1] - [2] .

Shu Ting
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Fonction
Députée à l'Assemblée nationale populaire
12e Assemblée nationale populaire (en)
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
舒婷
Nom de naissance
龚佩瑜
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement

Biographie

Pendant la Révolution culturelle, elle est envoyée à la campagne (son père étant accusé de non-conformité idéologique) jusqu'en 1972[3]. De retour au Fujian, elle est contrainte de travailler dans une cimenterie, une usine de textile et une usine d'ampoules pendant huit ans[4] - [5]. Elle a commencé à écrire de la poésie en 1969, et son travail a été publié dans plusieurs magazines littéraires. Son premier poème, To The Oak Tree, est d'abord publié dans Jīntiān, un magazine underground dirigé par le poète dissident Bei Dao[5]. C'est au début des années 1980 qu'elle fait de l'écriture son métier : elle devient la principale représentante féminine des Poètes obscurs[5]. Son premier recueil, Shuangwei chuan, est paru en 1982, de même qu'un recueil écrit avec Gu Cheng.

Elle est invitée à rejoindre l'association officielle des écrivains chinois[3] et remporte le prix national de poésie en 1981 et 1983[4] - [6]. Lors du mouvement de « lutte contre la pollution spirituelle » lancé en 1983, elle est, à l'instar d'autres écrivains jugés subversifs par l'État, sévèrement critiquée[7]. Elle a ensuite publié deux recueils de poésie : Hui changge de yiweihua et Shizuniao.

Style

Comme la plupart des poètes issus du mouvement des poètes obscurs, Shu Ting rejette l'écriture stéréotypée qui caractérise la poésie réaliste socialiste promue par le régime[5]. Elle écrit plutôt sur la condition humaine, et cherche à travailler sur l'émotion[5]. Elle travaille aussi sur la différence entre hommes et femme, et sur l'expression d'une sensibilité liée à la sexualité, là où les poètes de la période maoïste se sont plutôt consacrés à une poésie produisant une image désexualisée des révolutionnaires chinois[5].

Son poème To The Oak Tree marque une certaine transition stylistique entre la période de poésie maoïste très marquée par les objectifs politiques du régime chinois, et l'ère post-Mao qui explore désormais la variété des expériences humaines[5].

Travaux

  • The mist of my heart: selected poems of Shu Ting, Traduit par William O'Donnell, Panda Books, 1995, (ISBN 978-0-8351-3148-3)
  • Shu Ting: Selected Poems (ed. by Eva Hung). Hong Kong: Renditions Paperbacks, 1994.
  • "Shu Ting", Bulletin of Concerned Asian Scholars, Vol. 16, 1984

Présence dans des anthologies

  • « Smoking People », Beloit Poetry Journal, vol. 39, no 2, winter 1988–1989 (lire en ligne [archive du ])
  • A Book of Luminous Things: An International Anthology of Poetry, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-15-600574-6, lire en ligne), « Perhaps »
  • The Red Azalea : Chinese Poetry since the Cultural Revolution (Translator Edward Morin, Fang Dai, Dennis Ding), University of Hawaii Press, , 256 p. (ISBN 978-0-8248-1320-8, lire en ligne)
  • The Giant Book of Poetry, Level4Press Inc, (ISBN 978-0-9768001-2-5, lire en ligne), « Assembly Line »

Références

  1. « Shu Ting from Encyclopedia of Contemporary Chinese Culture », BookRags.com, (consulté le )
  2. « Shu Ting », China Literature, (consulté le )
  3. « The Jackdaw's Nest: Shu Ting », Hedgeguard.blogspot.com, (consulté le )
  4. « Shu Ting » [archive du ], Web.whittier.edu (consulté le )
  5. (en) « Shu Ting », sur Encyclopedia of contemporary Chinese culture (consulté le )
  6. The Anchor Book of Chinese Poetry : From Ancient to Contemporary, The Full 3000-Year Tradition, Random House, Inc., , 512 p. (ISBN 978-0-307-48147-4, lire en ligne)
  7. « Shu Ting », Renditions.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Chen, Xiaomei (1995). Occidentalism: A Theory of Counter-Discourse in Post-Mao China. New York: Oxford University Press.
  • Kubin, Wolfgang (1988). « Writing with your Body: Literature as a Wound—Remarks on the Poetry of Shu Ting ». Modern Chinese Literature 4.1/2:149–62.

Liens externes

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