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Shinobu Orikuchi

Shinobu Orikuchi (æŠ˜ćŁ 俥怫, Orikuchi Shinobu), - , est un ethnologue, poĂšte et romancier, spĂ©cialiste de la religion, de la langue et de la littĂ©rature japonaises. Comme poĂšte, il a surtout Ă©crit sous le nom de plume de Shaku ChƍkĆ« (釈 èżąç©ș).

Shinobu Orikuchi
Shinobu Orikuchi
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  66 ans)
Nom dans la langue maternelle
æŠ˜ćŁäżĄć€«
Nationalité
Formation
Activités

Biographie

Orikuchi est nĂ© Ă  Nishinari (aujourd’hui Naniwa-ku, ƌsaka) le . AprĂšs une enfance studieuse, mais marquĂ©e par deux tentatives de suicide, il s’installe en 1905 Ă  Tokyo chez Fuji Muzen, un moine bouddhiste rĂ©formateur, et Ă©crit de nombreux waka. Il s’inscrit en Lettres japonaises Ă  l’universitĂ© shintƍ Kokugakuin dont il sort diplĂŽmĂ© en 1910. Entre 1911 et 1914, il est professeur de collĂšge dans sa rĂ©gion d’origine.

En 1916, il publie la traduction en langue moderne des 4516 poĂšmes du Man.yƍshĆ« (Recueil des dix mille feuilles). Ce travail d’érudition et d’écriture lui permet de devenir lecteur (1919), puis professeur (1922) Ă  l’universitĂ© Kokugakuin, bastion des Ă©tudes nationales. À partir de 1923, il cumule cette position avec une autre chaire Ă  l’universitĂ© Keiƍ oĂč il enseigne en particulier l’histoire du thĂ©Ăątre japonais. Autour de 1925, il rencontre Fujii Harumi (1907-1945), un Ă©tudiant qui devient son compagnon. En 1944, il adopte officiellement Harumi qui meurt l’annĂ©e suivante dans la bataille d’Iwojima. HospitalisĂ© en pour un cancer de l’estomac, Orikuchi dĂ©cĂšde Ă  Tƍkyƍ le de la mĂȘme annĂ©e.

Recherches folkloriques

Orikuchi est l’un des premiers disciples de Yanagita Kunio qu’il rencontre autour de 1913. Il collabore avec lui au sein du Groupe de recherche sur les terroirs (Kyƍdo kenkyĆ«kai) crĂ©Ă© en 1916 et, en 1932, participe Ă  la fondation de l’Association du folklore japonais (Nihon minzoku kyƍkai) dont il devient le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Ses principaux travaux, compilĂ©s dans Recherches sur l’AntiquitĂ© (Kodai kenkyĆ«, 1929-1930), portent sur les mythes et les croyances, ainsi que sur la poĂ©sie et la littĂ©rature classiques. Pour François MacĂ©, Orikuchi « s’efforce de retrouver l’homme japonais de l’AntiquitĂ©, non pas dans la perspective d’un antiquaire qui se penche sur un passĂ© mort, mais avec la conviction que cet homme de l’AntiquitĂ© vit toujours dans l’homme moderne »[1]. Il a aussi publiĂ© des Ă©tudes importantes sur les arts du spectacle et en particulier sur les origines du kabuki. Il a dĂ©veloppĂ© entre autres le concept de marebito 繀äșș, d’« Ă©tranger de passage », divinitĂ© mais aussi ancĂȘtre qui est, selon lui, Ă  l’origine du thĂ©Ăątre japonais.

Ses Ă©tudes ont amenĂ© Orikuchi Ă  effectuer de nombreux voyages Ă  travers le Japon, notamment Ă  Okinawa (1921, 1923, 1935) et dans la pĂ©ninsule de Noto d’oĂč Harumi Ă©tait originaire.

Principales Ɠuvres littĂ©raires

  • Umi Yama no Aida (æ”·ă‚„ăŸăźă‚ăČだ, littĂ©ralement « Entre la mer et les montagnes Â»), tanka, Kaizƍsha, 1925.
  • Haru no Kotobure (æ˜„ăźă“ăšă¶ă‚Œ), tanka
  • Shisha no Sho (æ­»è€…ăźæ›ž, littĂ©ralement « Le livre des morts Â»), roman, Seijisha, 1943.
  • Kodai KenkyĆ« (ć€ä»Łç ”ç©¶, littĂ©ralement « Recueil de pensĂ©es antiques Â»), Seijisha, 1947.
  • Kabuki San (ă‹ă¶ăèźƒ) – Kabuki

Notes et références

  1. F. Macé, in Jean-Jacques Origas, Dictionnaire de littérature japonaise, Paris, PUF, 2000, p. 236.

Liens externes

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