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Shigeru Yoshida

Shigeru Yoshida (搉田 茂, Yoshida Shigeru) nĂ© le – mort le ; est un homme d'État japonais. Il a occupĂ© une place prĂ©pondĂ©rante dans la reconstruction du Japon d'aprĂšs-guerre.

Shigeru Yoshida
搉田 茂
Illustration.
Shigeru Yoshida, vers 1950.
Fonctions
Premier ministre du Japon
–
(1 an et 2 jours)
Monarque Shƍwa
PrĂ©dĂ©cesseur KijĆ«rƍ Shidehara
Successeur Tetsu Katayama
–
(6 ans, 1 mois et 25 jours)
Monarque Shƍwa
Prédécesseur Hitoshi Ashida
Successeur Ichirƍ Hatoyama
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Yokosuka, Japon
Date de décÚs
Lieu de décÚs Tokyo, Japon
Nationalité Japonaise
Parti politique Parti libĂ©ral du Japon (1945 – 1948)
Parti dĂ©mocrate libĂ©ral (1948 – 1950)
Parti libĂ©ral (1950 – 1955)
Enfants Ken'ichi Yoshida (fils)
DiplÎmé de Université impériale de Tokyo
Profession Diplomate
Religion Catholicisme

Signature de Shigeru Yoshida搉田 茂

Shigeru Yoshida
Premiers ministres du Japon

Vie publique

Il est le fils illĂ©gitime d’un samouraĂŻ et d’une geisha, mais a la chance d’ĂȘtre adoptĂ© par une grande famille, ce qui lui vaut une Ă©ducation de qualitĂ© et un riche hĂ©ritage. Il fait des Ă©tudes en science politique Ă  l'universitĂ© impĂ©riale de Tokyo lui permettant d’accĂ©der au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, tout d’abord dans un rĂŽle mineur. AprĂšs la guerre russo-japonaise, il obtient un poste de consul et Ă©pouse la fille du ministre des Affaires Ă©trangĂšres. Avec l’expansionnisme durant l’ùre Taishƍ (1912 – 1926), il participe Ă  la quĂȘte matĂ©rialiste et sĂ©curitaire du Japon.

En 1926, il devient vice-ministre des Affaires étrangÚres mais ne peut obtenir plus, en raison de l'opposition de l'armée, et se retrouve finalement ambassadeur en Italie puis au Royaume-Uni jusqu'en 1938. Son séjour en Occident lui offre une nouvelle vision du monde.

DĂšs 1943 et surtout en 1944, il pressent la dĂ©faite du Japon et soutient avec d'autres hauts fonctionnaires comme Mamoru Shigemitsu ou Fumimaro Konoe la nĂ©gociation de la fin de la guerre, privilĂ©giant une prise de contact avec l'URSS, projet contrariĂ© par les accords de Potsdam[1]. Son appui donnĂ© Ă  Fumimaro Konoe qui appelait le gouvernement Ă  faire la paix avec les AlliĂ©s lui ont valu d'ĂȘtre briĂšvement emprisonnĂ©[2] en . Yoshida occupe dans la reconstruction d'aprĂšs-guerre une place prĂ©pondĂ©rante au Japon. Membre du Parti libĂ©ral (conservateur) dont il Ɠuvre grandement Ă  la fondation, il devient d'abord ministre dans le cabinet de KijĆ«rƍ Shidehara, puis il est Ă©lu Premier ministre du Japon en 1946. Au total, il remporte avec le Parti libĂ©ral cinq fois cette fonction, de 1946 Ă  1947 puis de 1948 Ă  1954. Toutefois, son mandat de 1946 est surtout dĂ» Ă  son rĂŽle de mĂ©diateur entre le Parlement japonais et l'occupant ; lors des Ă©lections de 1947, une coalition menĂ©e par les socialistes obtient la majoritĂ©, mais les dissensions internes et les scandales de corruption ramĂšnent Yoshida au pouvoir dĂšs 1948[3]. Afin de disposer d'une majoritĂ© Ă  la Chambre basse, il la dissout et les libĂ©raux remportent 264 siĂšges (44 % des voix) aux Ă©lections, soit la majoritĂ© absolue[3]. Les divisions Ă  gauche et la relance trĂšs rapide de l'Ă©conomie lui permettent de rester au pouvoir jusqu'en 1954[4]. C'est en fait la dĂ©fection de plusieurs libĂ©raux menĂ©s par Ichirƍ Hatoyama en 1953 qui compromet la majoritĂ© parlementaire en faveur de Yoshida[5]. Il doit cĂ©der son poste de Premier ministre Ă  Hatoyama qui s'est alliĂ© avec les dĂ©mocrates (le second parti conservateur). Finalement, libĂ©raux et dĂ©mocrates fusionnent en 1955 pour former un seul parti conservateur, le Parti libĂ©ral dĂ©mocrate (è‡Șç”±æ°‘äž»ć…š, JiyĆ«minshutƍ)[5].

Au pouvoir, Shigeru Yoshida institue une doctrine nommée la « doctrine Yoshida (en) » : elle vise à concentrer les efforts du Japon dans la puissance économique alignée sur le modÚle américain et à laisser les affaires militaires dans les mains des Américains[2]. Il prend une part importante dans la nouvelle constitution et le traité de San Francisco, qui rend au Japon sa pleine souveraineté. Edwin O. Reischauer écrit de lui qu'il « reste en définitive la seule personnalité politique marquante du Japon d'aprÚs-guerre. Sachant se rendre indispensable, il est surnommé « l'homme à tout faire du régime ». »[3]

Mandats de Premier ministre

Shigeru Yoshida occupe cinq fois la fonction de Premier ministre du Japon[6] :

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) John W. Dower, Empire and Aftermath : Yoshida Shigeru and the Japanese Experience, 1878-1954, Council on East Asian Studies, Harvard University, , 618 p. (ISBN 978-0-674-25126-7).
  • (en) Richard B. Finn, Winners in Peace : MacArthur, Yoshida, and Postwar Japan, University of California Press, , 413 p. (ISBN 978-0-520-06909-1, lire en ligne).

Liens externes

Sources et références

  1. (en) William G. Beasley, The Rise of Modern Japan, Palgrave Macmillan, , 3e Ă©d., 322 p. (ISBN 978-0-312-23373-0, lire en ligne), p. 210.
  2. (en) Trevor Harrison, 21st Century Japan : A New Sun Rising, Black Rose Books Ltd, , 172 p. (ISBN 978-1-55164-306-9, lire en ligne), p. 52-53.
  3. Edwin Oldfather Reischauer (trad. Richard Dubreuil), Histoire du Japon et des Japonais : De 1945 à nos jours, t. 2, Seuil, coll. « Points. Histoire », (ISBN 978-2-02-031883-9), p. 62-64.
  4. (en) Cathal J. Nolan, The Greenwood Encyclopedia of International Relations : S-Z, vol. 4, Greenwood Publishing Group, , 2128 p. (ISBN 978-0-313-32383-6, lire en ligne), p. 189.
  5. Edwin Oldfather Reischauer, op. cit., 1962, p. 69 – 70.
  6. (en) John Whitney Hall, The Cambridge History of Japan : The Twentieth century, vol. 6, Cambridge University Press, , 888 p. (ISBN 978-0-521-22357-7, lire en ligne), p. 160.
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