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Second traité naval de Londres

Le second traité naval de Londres a été signé le à Londres, à l'issue de la deuxième conférence de désarmement naval de Londres, organisée entre le et le .

Les signataires étaient la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Le gouvernement du Japon, qui avait été signataire en 1930 du premier traité naval de Londres, s'est retiré de la conférence le . L'Italie est également sortie des négociations à cause de l'hostilité publique manifestée à son encontre à la suite de la Seconde guerre italo-éthiopienne.

Termes

La conférence était destinée à limiter la croissance des armements navals jusqu'à son expiration en 1942. Le traité a notamment limité le déplacement (taille) des navires et du calibre maximum des canons qu'ils pourraient emporter.

Les cuirassĂ©s ont Ă©tĂ© limitĂ©s aux canons de 356 millimètres (14 pouces) et Ă  un dĂ©placement de 35 000 tonnes. Une clause a Ă©tĂ© incluse qui permettait d'installer des canons de 406 millimètres (16 pouces) si une autre partie du TraitĂ© naval de Washington ne respectait pas ses engagements. Les porte-avions ont Ă©tĂ© restreints Ă  23 000 tonnes, et le traitĂ© confirma l'interdiction de transformer les navires marchands en porte-avions. Les croiseurs lĂ©gers ont Ă©tĂ© limitĂ©s Ă  8 000 tonnes et Ă  un calibre maximum de 155 millimètres (6,1 pouces). Les sous-marins ne pouvait pas ĂŞtre plus lourds que 2 000 tonnes et ne pas avoir un canon de plus de 5,1 pouces. En outre, l'article 22 du premier TraitĂ© naval de Londres se rapportant Ă  la guerre sous-marine fut reconduit. Il dĂ©clarait que le droit international s'applique Ă  eux comme aux vaisseaux de surface. Par ailleurs, les vaisseaux marchands qui n'ont pas manifestĂ© « le refus persistant de s'arrĂŞter » (la volontĂ© de continuer Ă  naviguer) ou « la rĂ©sistance active » ne pouvaient pas ĂŞtre coulĂ©s sans que l'Ă©quipage du navire et les passagers aient d'abord Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s Ă  un « endroit sĂ©curisĂ© ».

L'article 25 autorisait les signataires Ă  sortir du traitĂ© si un autre pays construisait un bâtiment de guerre excĂ©dant des limites de traitĂ©. Pour cette raison, en 1938 les diffĂ©rentes parties du traitĂ© ont Ă©tĂ© d'accord sur une nouvelle limite de dĂ©placement Ă  45 000 tonnes pour les cuirassĂ©s.

Application

Pendant sa brève pĂ©riode d'application, ses clauses n'ont pas Ă©tĂ© respectĂ©es. Des croiseurs commandĂ©s par les États-Unis (classe St. Louis), par exemple, Ă©taient de 5 000 tonnes plus lourds que le tonnage autorisĂ© par le traitĂ©[1]. Trois classes de cuirassĂ©s d'escadre ont Ă©tĂ© construites par les États-Unis : la classe North Carolina, la classe South Dakota et la classe Iowa. Les navires de ces classes ont Ă©tĂ© destinĂ©s Ă  ĂŞtre armĂ©s avec des canons de 14 pouces, pourtant, ils ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s par des canons de 16 pouces. Avec plus de 55 000 tonnes Ă  pleine charge, la classe Iowa Ă©tait la seconde plus lourde classe de cuirassĂ© d'escadre jamais construit après la classe Yamato japonaise.

Ce traité prit fin officiellement le avec le commencement de la Seconde Guerre mondiale.

Notes et références

  1. En fait, bien que postérieure au traité, leur construction avait commencé avant qu'il n'entre en application.

Voir aussi

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