Sankichi Tōge
Sankichi Tōge (峠三吉, Tōge Sankichi), – , est un poète japonais, militant et survivant de la bombe atomique de Hiroshima.
Biographie
Sankichi Tōge naît à Osaka avec le nom Mitsuyoshi Tōge, fils cadet de Ki'ichi Tōge, prospère fabricant de briques. Dès son enfance Tōge est un enfant maladif, souffrant d'asthme et de vomissements périodique. Il est diplômé de l'école de commerce de la préfecture de Hiroshima en 1935 et commence à travailler pour la compagnie de gaz de Hiroshima. En 1938 Tōge est diagnostiqué à tort comme ayant la tuberculose. Croyant n'avoir que quelques années à vivre, il passe la plupart de son temps comme malade. En 1948 Tōge apprend que le diagnostic était faux. Il souffre de bronchectasie, un élargissement du tube bronchique. Il commence à composer des poèmes dans la seconde année de collège. Tolstoï, Heine, Tōson Shimazaki et Haruo Satō comptent parmi ses premières influences. En 1938 il lit son premier livre relevant de la littérature prolétarienne. En , il est baptisé à l'Église catholique. En 1945, il compose trois mille tanka et encore plus de haïku. Ce sont pour la plupart des poèmes lyriques. À vingt-quatre ans Tōge se trouve à Hiroshima lorsque la bombe est larguée sur la ville. En 1951, il écrit de la poésie étonnamment différente de ses efforts précédents. En 1949 il adhère au parti communiste japonais. Son premier recueil de poèmes de la bombe atomique, Genbaku shishu (« Poèmes de la bombe atomique ») est publié en 1951. Tōge décède à l'âge de 36 ans dans la salle d'opération à Hiroshima. Son expérience de première main de la bombe, sa passion pour la paix et sa vision réaliste de l'événement font de lui un poète de premier plan à Hiroshima.
Œuvre
Son recueil de poèmes publié en 1951 et terminé un an plus tard est aussi son travail le plus important et le plus connu. La collection est introduite par ces mots :
« Dédié aux personnes dont les vies ont été volées par les bombes atomiques tombées le 6 août 1945 à Hiroshima et le 9 août sur Nagasaki, dédié aux personnes qui ont encore de nos jours à souffrir de la peur de la mort et à ceux qui n'oublieront jamais avoir vécu ce moment de leur existence, dédié à ceux qui détestent la bombe atomique partout dans le monde. »
— Sankichi Tōge, Jürgen Berndt[1]
Une de ses œuvres les plus célèbres, écrite en hiragana et souvent traduite est le poème programmatique « Rends-moi les gens », qui est aussi gravé dans un mémorial consacré à Sankichi Tōge et situé à Hiroshima[2].
Japonais | Transcription | Traduction en français[3] | Traduction en anglais[4] |
---|---|---|---|
ちちをかえせ ははをかえせ |
chichi o kaese haha o kaese |
Rends-moi mon père, ma mère |
Give back my father, give back my mother; |
Liens externes
- Jürgen Berndt (éditeur): An jenem Tag. Literarische Zeugnisse über Hiroshima und Nagasaki. 1re édition. Volk und Welt, 1985
- E. Eichhorn, « Materialien zur Vorlesung Genbaku Bungaku - Atombombenliteratur » [PDF; 174kB], Beuth Hochschule für Technik Berlin, (consulté le )
- (en) Urszula Styczek, Tomoko Nakamura, Toko Nakamura, « Atomic Bomb Literature: A Bibliography », Hiroshima Literature Museum, o. j. (consulté le )
- Recueil de « Poèmes de la bombe atomique » sur Aozora Bunko (Japanisch)
Articles connexes
Notes et références
- Jürgen Berndt: An jenem Tag, p. 270
- (en) « Monument Dedicated to Sankichi Toge », Hiroshima Peace Memorial Museum, (consulté le )
- « 65 Jahr Hiroshima: Gedichte eines Überlebenden » [archive du ], evangelisch.de, (consulté le )
- Yoshiteru Kosakai (trad. Akira et Michiko Tashiro, Robert et Alcie Ruth Ramseyser), Hiroshima Peace Reader, Hiroshima Peace Culture Foundation, (Modèle:Google Buch)
Source de la traduction
- (de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « Tōge Sankichi » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Sankichi Tōge » (voir la liste des auteurs).