Samuel Wazizi

Il est reporter d’image et présentateur d’une émission à Chillen Music Television[3] - [4], CMTV[5], une chaîne régionale privée anglophone dans la ville de Buéa dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Il dénonce la gestion de la crise anglophone au Cameroun qui dure depuis 2017[6] - [7].

Arrêté à Buéa dans la région du Sud-Ouest le 2 août 2019[8] par le 31e Bataillon d’Infanterie Motorisé (BIM)[9], Wazizi est soupçonné de complicité et d'intelligence[10] avec les sécessionnistes[11] et terroristes[12]. Il est accusé de collusion avec les séparatistes[13]. Il lui est reproché de fournir des informations aux séparatistes[14]. Il est ensuite détenu au secret puis transféré à Yaoundé[15].

Pendant ces mois, aucune information sur son état n'est communiquée à ses avocats[16]. Ils assistent aux 14 audiences[17] qui ont lieu sur environ 10 mois sans savoir qu'il est mort[18]. Son corps n'est pas restitué à sa famille[19].

Les soupçons de disparition commencent lorsque, supposé détenu, il est absent à l'audience du procès du 28 mai 2020[20]. Ses proches sont restés 10 mois sans nouvelles depuis sa disparition[21].

Le mardi 2 juin 2020[14], Cédrick Noufele[22] d'Equinoxe Télévision annonce « Après la détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelle, Equinoxe TV révèle en exclusivité que Samuel Wazizi est mort. Selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire, à la suite de son arrestation à Buea, il a subi des sévices à tel point que son état de santé s’est dégradé. »[23].

L'armée confirme sa mort[24] en détention[25]; le communiqué est signé du chef de division à la communication au ministère de la Défense[26].

La presse se mobilise dès son arrestation[18] et après l'annonce de sa mort[34] - [35] - [3] - [36] - [37] - [38]. Le Cameroun est 134e[39] sur 180 au classement mondial RSF de la liberté de la presse[40].

Mardi 9 juin 2020[41], un collectif d'ONG et des avocats réclament une enquête transparente, indépendante[42] et impartiale [43] et justice[44]. L'ambassadeur américain à Yaoundé adresse une lettre de soutien à ses avocats[45] et dit suivre de près le déroulement de l'affaire[46]. Un collectif "justiceforwazizi" se met sur pieds[18].

En octobre 2020, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, évoque cette affaire lors d'une séance de réponses aux questions des représentants du peuple en France[47].

Le 5 avril 2021, Le ministre de la Défense répond à l'assemblée que l'affaire est en cours au tribunal[48].

• Mort de Bibi Ngota, Dispation de Kingsley Fumunyuy Njoka, Paul Chouta, Martinez Zogo