Sami Hafez Annan
Sami Hafez Annan (en arabe : سامي حافظ عنان), né le , est un lieutenant-général des forces armées égyptiennes et homme politique.
Sami Hafez Annan سامي حافظ عنان | |
Sami Hafez Annan en 2012. | |
Fonctions | |
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Vice-président du Conseil suprême des Forces armées | |
– (1 an, 4 mois et 19 jours) |
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Président du Conseil | Mohamed Hussein Tantawi |
Prédécesseur | Création du conseil |
Successeur | Dissolution du conseil |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | gouvernorat de Dakhleya |
Parti politique | Parti arabiste égyptien |
Profession | militaire |
Biographie
Carrière militaire
Il est nommé chef d'état-major en 2005.
Il est le vice-président du Conseil suprême des forces armées, organe exécutif transitoire mis en place entre le , date de la démission de Hosni Moubarak et le , date de l'investiture du président Mohamed Morsi.
Le , Morsi abroge le décret constitutionnel du donnant les pouvoirs législatifs au Conseil suprême des forces armées et met à la retraite le lieutenant-général Annan et le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantawi[1].
Carrière politique
Il est membre du Parti arabiste égyptien[2], qu'il a fondé en 2014[3] dans la perspective des élections législatives égyptiennes de 2015. Celui-ci est dirigé par son fils Samir[4]. Néanmoins, le parti n'obtient pas de députés.
Tentative de candidature à la présidentielle de 2018 et arrestation
Le , son parti annonce sa candidature à l'élection présidentielle égyptienne de 2018 et le le dirigeant de sa campagne à l'étranger et son porte-parole Mahmoud Refaat la confirme sur son compte officiel sur Twitter[5]. Il officialise celle-ci le 19 janvier[6]. Il appelle les institutions à être neutres et à ne pas soutenir un « président dont le mandat prendra fin dans quelques mois »[7]. Il promet de nommer Hicham Geneina[8], ancien président de l'autorité de contrôle des comptes publics limogé par le président Abdel Fattah al-Sissi en 2016 après la publication d'un rapport sur la corruption[9], et l'universitaire Hazem Hosni comme vice-présidents de la République[7].
Le , il est arrêté par la justice militaire, accusé d'avoir falsifié des documents relatifs à sa retraite de l'armée[10]. Le soir même, la commission électorale décide de retirer son nom de la liste de candidats à parrainer[11]. La justice militaire interdit également à la presse de communiquer sur l'affaire[12]. Depuis, son entourage se dit sans informations sur son sort[13]. Son avocat annonce finalement qu'il est détenu dans une prison militaire[14]. Quelques jours plus tard, Geneina est agressé par des individus à l'œil et à un bras[15].
Le , dans une lettre ouverte, Mohamed Anouar el-Sadate, Abdel Moneim Aboul Foutouh, candidat à la présidentielle de 2012, Hicham Geneina et Hazem Hosni, qui dirigeaient la campagne d'Annan avant son arrestation, ainsi que le scientifique Essam Heggi, appellent à boycotter le scrutin en évoquant un « climat de peur » et « un calendrier électoral ne donnant pas aux candidats une réelle chance de se présenter »[16]. Le , Hicham Geneina est arrêté et déféré devant le parquet militaire[17]. Le , Abdel Moneim Aboul Foutouh est lui aussi arrêté[18].
Il est libéré le [19].
Notes et références
- (en) « Egypt's Morsi 'empowered' by army shake-up », sur aljazeera.com,
- « Le président Sissi briguera un second mandat en Égypte en mars », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Anan will officially declare new political party », sur Cairo Post (consulté le )
- « Political parties affairs committee rejects 'Tamarod' political party » (consulté le )
- « Former military chief of staff Sami Anan to run in Egyptian presidential election: Party » (consulté le )
- Reuters Editorial, « Ex-military chief of staff to run in Egyptian presidential election », sur U.S. (consulté le )
- « Egypt's former army chief of staff Anan announces 2018 presidential elections bid » (consulté le )
- La-Croix.com, « En Égypte, le maréchal Al Sissi entend garder le pouvoir », sur La Croix (consulté le )
- Javier Cacho Gómez, « Egypte: un ancien chef d'état major candidat à la présidentielle », sur Forbes Afrique magazine (consulté le )
- Home, « Égypte : un ex-général arrêté pour s'être déclaré candidat à la présidentielle », sur Le Figaro (consulté le )
- « Egypt's election authority excludes Anan from voters' database » (consulté le )
- AFP, « Présidentielle en Egypte: un autre candidat jette l’éponge face à Sissi », sur Libération, (consulté le )
- « Sissi toujours seul dans la course présidentielle après deux désistements en Egypte », sur VOA (consulté le )
- « Annan détenu dans une prison militaire au Caire, selon son avocat », sur aa.com.tr (consulté le ).
- « Egypte: L'ex-chef de l'anti-corruption agressé, trois suspects arrêtés - L'Orient-Le Jour », sur www.lorientlejour.com, (consulté le ).
- « Egypte: des personnalités appellent au boycott de la présidentielle », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Egypte: un conseiller d'un ex-prétendant à la présidentielle arrêté », sur LExpress.fr (consulté le )
- « Egypte : la police arrête l’ancien candidat à la présidentielle Abdel Moneim Aboul Foutouh », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Egypte: Le général Sami Anan libéré », sur Challenges, (consulté le ).