Salvador Contreras

Compositeur, violoniste et chef d'orchestre, Salvador Contreras Sánchez est né en Cuerámaro, Guanajuato, le 10 novembre 1910.

Il est le fils de José Contreras et Nemoria Sánchez. Son père l'encourage à un âge précoce à l'étude de la musique. En 1916, la famille Contreras s'installe à Mexico, où Salvador prend ses premières classes de violon avec son oncle, Francisco Contreras. Grâce à celui-ci, il est accepté au Conservatoire en 1926. Cependant, en raison des manques économiques que la famille traverse, il doit laisser ses études pour travailler comme violoniste en différents endroits.

En 1931, il est en mesure de reprendre ses études au Conservatoire national et suit les classes de composition avec Carlos Chávez, la théorie avec Candelario Huízar, musique de chambre et direction d'orchestre avec Silvestre Revueltas[1]. En 1932, Contreras fait partie de l'Orchestre du conservatoire, dirigé alors par le maestro Revueltas. Il intègre également le Quatuor à cordes de l'institution. En 1933, il est nommé professeur de violon des centres populaires pour des ouvriers et l'année suivante, il est nommé second violon au sein de l'Orchestre symphonique du Mexique. Dès 1935, les jeunes compositeurs Blas Galindo, Daniel Ayala, Pablo Moncayo et lui-même fondent le fameux Groupe des quatre[1], destiné à exécuter la musique d'auteurs mexicains qu'ils combineraient des techniques modernes avec la stylistique mexicaine. Enfin, en 1940, il est désigné directeur de l'Orchestre de l'école supérieure de musique. De 1955 à 1958, il est nommé chef d'orchestre de l'opéra subventionné par l'Instituto Nacional de Bellas Artes[1]. En 1958, il est nommé professeur de violon au conservatoire, jusqu'à sa retraite en 1967[1].

En tant que compositeur, Contreras s'est maintenu dans une ligne ascendante surtout à partir de 1947, lorsqu'il remporte le prix de l'Orchestre symphonique du Mexique, avec sa Suite pour orchestre symphonique. Jusqu'à 1967 lorsqu'il gagne la première fois le concours de la SEP pour la célébration du bicentenaire de la République avec sa Cantate à Juárez (création 15 juillet 1967). Son œuvre est ample et solide, intime et émotive. De sa première œuvre – Sonate pour violon et violoncelle (1933) – à la dernière – Symboles (1979) – on remarque l'intéressant parcourt stylistique de Contreras, qui va de l'impressionnisme, en passant par le nationalisme pour terminer avec le dodécaphonisme ; mais s'il révèle une évolution comme compositeur, il est arrivé à un langage propre à sa maturité, comme l'expriment des œuvres comme Danza negra, Sept préludes pour piano et Hommage à Carlos Chávez, entre autres.

Sa production orchestrale, selon le critère d'Aurelio Tello[2], biographe de Contreras : « Depuis sa Musique pour orchestre symphonique (1940), jusqu'à des Symboles, ce n'est pas seulement un véritable parcours de toutes les possibilités, mais là se trouve le meilleur de l'œuvre de Contreras comme compositeur et où se trouvent des expressions musicales du plus notables de notre pays en ce qui concerne musique symphonique ».

Sa production approche les cents œuvres, mais Contreras attend, comme beaucoup d'autres compositeurs mexicains, que le temps et l'histoire passe pour que sa musique soit véritablement estimée.

Le maestro Salvador Contreras, meurt le 7 novembre 1982 à Mexico.

Bien que dans sa production l'on rencontre des œuvres de musique de chambre et pour instruments solistes, principalement le piano et la guitare, le compositeur a surtout écrit de la musique instrumentale. Son œuvre révèle une forte influence du neo-clasicisme stravinskien et des sonorités de Revueltas, ainsi que certains traits impressionnistes. Des œuvres comme les Corridos pour chœur et orchestre, la Danza Negra pour orchestre et Symboles, ont placé le nom de Contreras à la place l'un des créateurs musicaux les plus illustres du XX^e siècle mexicain.

Parmi ses œuvres ses plus connues, soulignons les suivantes :

• Sonate pour violon et violoncelle (1933)
• Quatuor de cordes n° 2 (1936)
• Quatre canciones (1959)
• Quatuor à cordes n° 3 (1962)
• Trois mouvements pour guitare (1963)
• Deux pièces dodécaphoniques (1966)
• Sept préludes pour piano (1971).

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