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Saison de la migration vers le nord

Saison de la migration vers le nord (en arabe موسم الهجرة إلى الشمال / Mawsim al-hijra ilâ ash-shamâl) est un roman arabe de l'écrivain soudanais Tayeb Salih publié originellement en 1966. Classique arabe contemporain et œuvre la plus connue de son auteur, il fut un temps interdit au Soudan, en raison de ses descriptions sexuelles. L'académie arabe de Damas l'a désigné en 2001 « roman arabe le plus important du XXe siècle[1] ».

Saison de la migration vers le nord
Auteur Tayeb Salih
Pays Drapeau du Soudan Soudan
Genre Roman
Version originale
Langue Arabe
Titre Mawsim al-hijra ilâ al-shamâl
Éditeur Dār al-ʿAwdaẗ
Lieu de parution Beyrouth
Date de parution 1966
Version française
Traducteur Abdelwahab Meddeb et Fady Noun
Éditeur Sindbad
Date de parution 1983

Résumé

Le narrateur, dont on ne connaît pas le nom rentre dans son village natal, au Soudan, après sept années d'études en Europe. L'un des villageois lui est cependant inconnu : Moustafa Saïd, venu de Khartoum, a toutefois réussi à gagner l'estime et l'amitié de tous. Méfiant, le narrateur découvre à la faveur d'une nuit d'ivresse que Moustafa Saïd parle l'anglais. Il amène ce dernier à lui raconter sa vie.

Garçon surdoué, Moustafa Saïd fut l'un des premiers à s'exiler pour étudier à l'étranger, où il acquiert une grande réputation d'économiste humaniste, dans la lignée de Keynes. Mais son passé complexe, traversé par la déchirure entre tradition et modernité, inclut aussi des aventures peuplées de mensonges, avec des jeunes femmes qu'il condamna l'une après l'autre au suicide. La seule exception est Jean Morris qui lui résista, obtint de lui le mariage et lui imposa sa domination, avant qu'il ne l'assassine. Moustafa Saïd fuit cette histoire dans ce village paisible.

Quelque temps après, il périt au cours d'une inondation, par une noyade dont le caractère accidentel ou suicidaire reste incertain. Le narrateur se découvre alors gagné par le passé de Moustafa Saïd, obligé par le rôle que ce dernier lui a confié (prendre soin de sa femme et de ses enfants), et surtout par l'intelligence et le mal émanant du défunt. D'abord sur le ton de l'enquête, puis poussé jusqu'aux confins de la folie, revivant les scènes tragiques de la vie de Moustafa Saïd, le narrateur décide pour finir, alors même que sa vie est en jeu, de faire un choix, le premier véritable choix de son existence : vivre.

Au Théâtre

Éditions

  • Beyrouth, Dār al-ʿAwdaẗ, 1969
  • Le Migrateur, traduction partielle en français de Fady Noun, préface de Jacques Berque, Paris, La Bibliothèque arabe, coll. « Littératures », Sindbad, 1972
  • Traduction intégrale en français de Abdelwahab Meddeb et Fady Noun, Sindbad, La Bibliothèque arabe, coll. « Littératures », 1983
    • Rééd. Arles, Actes Sud, coll. « Babel », 1996

Notes et références

  1. « Le romancier soudanais Tayeb Saleh tire sa révérence », sur rfi.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Ouriel Zohar, "Le nord et le sud dans le roman Saison de la migration vers le nord, et ses caractéristiques durant la représentation et la mise en scène", in "Théâtres du Monde", Revue Interdisciplinaire de l'Université d'Avignon, Institut de Recherches Internationales sur les Arts du Spectacle, Faculté des lettres et des sciences humaines, No.18, pp. 211-228 2008.

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