Sadiq Bek
Sadiq Bek (également: Мouhammad Sadiqi Bek Afchar, Sadiqi Kitabdar, Sâdeq Beyk Afshâr, Sâdeqi; en azéri : Sadıq bəy Avşar Sadiq bey Avchar, en persan صادقی بیگ افشار Sâdiqi Bik Afchâr), né en 1533 à Tabriz et mort en 1610 à Ispahan, est un peintre, miniaturiste persan, calligraphe, poète[1] et historien-chroniqueur de l'époque safavide. Il est l'auteur du seul traité de peinture persane qui ait été préservé jusqu'à nos jours.
Naissance | |
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Peintre, enlumineur, bibliothécaire, poète |
Biographie
Il est probablement né en 1533 à Tabriz[2].
Il s'engage dans une carrière militaire impliquant de nombreux voyages et des participations à des conflits armés, avant de devenir peintre et bibliothécaire vers la fin de sa vie[1]. Il est le bibliothécaire des ateliers royaux d'Abbas Ier le Grand au début du XVIIe siècle[1].
Il meurt en 1610 (1018 H)[1].
Sources
Sa vie nous est connue grâce au chroniqueur Muhammad Tâher Nasrâbâdi, qui rapporte qu'au temps de sa direction de la bibliothèque royale, Sâdeqi vendait des dessins à des marchands, qui se chargeaient ensuite de les revendre en Inde[3].
Production et style artistique
Il est l'auteur du traité sur l'art Qanun al-suwar (Canons de Représentation) et du travail historico-littéraire connu sous le nom de Majma’-al hawas (1599).
Sâdeqi réalise des miniatures, des portraits, et des dessins à l'encre, notamment des illustrations du Shâh Nâmeh[4]. Il est le seul peintre persan à avoir rédigé un traité de peinture qui ait été préservé jusqu'à nos jours[4], détaillant les techniques employées à son époque. Ce traité a vraisemblablement été rédigé pendant un voyage à Chaghatai, en Turquie[5]. Il fait la distinction entre la technique dite du dam-shu, la peinture avec l'extrémité du pinceau, et le miyan-shu, peinture avec le centre de la brosse. Il détaille la complexité revêtue par l'utilisation du lapis-lazuli comme pigment, notamment pour l'appliquer et le travailler, difficulté qui se reflète dans sa propre production artistique[6].
Parmi ses dessins à l'encre qui ont été préservés, certains pourraient avoir fait partie des exemplaires vendus en Inde. L'un d'eux est un exercice de style montrant un cavalier attaqué par un dragon[1].
Notes et références
- Digard 2002, p. 143.
- The Great Soviet Encyclopedia, 3rd Edition (1970-1979).
- Y. Porter, Peinture et art du livre, Paris, Téhéran, 1992, p. 169.
- Digard 2002, p. 142.
- (en) Royal Academy of Arts (Great Britain), Turks : A Journey of a Thousand Years, 600-1600, Harry N. Abrams, , 494 p., p. 149.
- (en) Rosemary Crill et Tim Stanley, The making of the Jameel Gallery of Islamic Art : at the Victoria and Albert MuseumAuteursVictoria and Albert Museum, V&A Publications, , 179 p. (ISBN 1-85177-485-8 et 9781851774852), p. 116.
Bibliographie
- [Digard 2002] Institut du monde arabe et Jean-Pierre Digard (dir.), Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident, Éditions Gallimard et IMA, , 304 p. (ISBN 2-07-011743-X)
- (en) Basil Gray, Persian Painting, éd. Skira, Genève, 1961
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Grove Art Online
- (en) Union List of Artist Names