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Rudolf Brandt

Rudolf Brandt (, Francfort-sur-l'Oder — , Landsberg am Lech), était un officier de la Schutzstaffel (SS), Standartenführer, et un fonctionnaire allemand.

Rudolf Brandt
Description de cette image, également commentée ci-après
Rudolf Brandt en 1947
Naissance
Francfort-sur-l'Oder, Allemagne
Décès (à 39 ans)
Landsberg am Lech, Allemagne
Nationalité Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Profession

conseiller au Ministère de l'Intérieur

conseiller personnel de Heinrich Himmler

Biographie

Docteur en droit en 1934, il entre comme conseiller au ministère de l'Intérieur. Il s'inscrit au Parti nazi en 1932[1] puis à la SS en 1933. Dès , il fait partie de l'état-major du Reichsführer-SS Heinrich Himmler, dont il devient le conseiller personnel[2] de 1936 à la fin de la guerre. Il est également son officier de liaison auprès du ministère de l'Intérieur, qu'il rejoint en 1943[3].

Brandt fait partie de ceux qui planifient l'assassinat de 86 Juifs détenus en camps de concentration, afin d'enrichir la collection de squelettes de l'institut d'anatomie de la SS dirigé par August Hirt[1].

Dans les derniers jours du Troisième Reich, il fait partie des rares compagnons d'Himmler : lors d'une conversation avec Walter Schellenberg, le , Himmler lui déclare qu'il est le seul, avec Rudolf Brandt, en qui il a encore une entière confiance[4]. Brandt est aux côtés d'Himmler lors des dernières négociations que celui-ci mène avec le comte Folke Bernadotte, fin avril 45[5] et lors de sa fuite vers la Bavière, le [6]. Brandt est capturé à Bremervörde, dans la province de Hanovre, fin .

Accusé au Procès des médecins, il est condamné pour son appartenance à la SS, déclarée organisation criminelle lors du procès de Nuremberg, pour crime de guerre et crime contre l'humanité en raison de sa responsabilité dans l'administration et la coordination d'expériences médicales dans les camps de concentration nazis. Il est pendu à la prison de Landsberg le , jour de son 39e anniversaire.

Procès

Lors de ce procès, il reçut le soutien du docteur Felix Kersten. Ce kinésithérapeute, masseur de Himmler, affirma devant la cour le rôle essentiel de Brandt dans sa mission humanitaire, et sa pleine participation aux travaux du docteur pour tenter d'épargner des vies. Kersten alla même jusqu'à écrire au président Truman[7].

L'avocat de Kurt Blome, qui fit acquitter son client en montrant notamment que des imputations de Brandt contre lui étaient réfutées par des documents en la possession de l'accusation, décrivait comme suit le comportement que Brandt eut pendant le procès : « Au total, Rudolf Brandt a fait un nombre ahurissant de déclarations sous serment. Il a fourni sans scrupules à l'accusation à peu près toutes les attestations désirées pour incriminer ses coïnculpés, et avec le même empressement, il a délivré en faveur des mêmes coïnculpés des attestations qui contredisaient directement ses affirmations précédentes[8]. »

Annexes

Bibliographie

  • Trials of War Criminals Before the Nuernberg Military Tribunals Under Control Council Law No. 10 (« sĂ©rie verte »), vol. 2, p. 235-241, en ligne.
  • (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich - Wer war was vor und nach 1945, Frankfurt am Main, 2. Auflage,
  • (de) Ernst Klee, Auschwitz, die NS-Medizin und ihre Opfer., 3. Auflage, S. Fischer Verlag, Frankfurt am Main, 1997 (ISBN 3-596-14906-1)

Notes et références

  1. (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Fischer Taschenbuch Verlag, Zweite aktualisierte Auflage, Frankfurt am Main 2005, p. 71.
  2. (en) Peter Padfield, Himmler, ReichsfĂĽhrer SS, Papermac, London, 1990, p. 308
  3. Aussage Rudolf Brandt vom 10. Dezember 1946 auf Nuremberg trials Project
  4. P. Padfield, op. cit., p. 581
  5. P. Padfield, op. cit., p. 590-592
  6. P. Padfield, op. cit., p. 608
  7. Joseph Kessel, Les mains du miracle, Gallimard. Note no 9
  8. Trials of War Criminals Before the Nuernberg Military Tribunals Under Control Council Law No. 10 (« série verte »), vol. 1, p. 766, en ligne.
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