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Rites funéraires des Amérindiens au Canada vers 1500

Les rites funéraires sont des cérémonies que l’on fait au moment de la mort d’une personne. Chez les Autochtones, étant donné les conditions de vie difficiles, la mort les côtoyait régulièrement. Les rites étaient différents d’un peuple à l’autre c’est pourquoi il est possible d’en étudier quelques exemples. Dans la plupart des cas, les chamans agissaient à titre de médium entre le monde des esprit et des vivants pour ces cérémonies funéraires.

Chez les Inuits

Les Inuits croyaient en une âme personnelle (nappan) et un esprit (tarrak). Au moment de la mort, ils ne voulaient pas conserver le tarrak dans le monde des vivants c’est pourquoi ils s’assuraient de recouvrir le corps de lanières de cuir. Par conséquent, l’esprit était prisonnier du corps jusqu’à ce que celui-ci soit déplacé vers son lieu de repos[1]. Là on le mettait en terre bien souvent accompagné de ses objets personnels, ou d’une réplique miniature dans le cas où le bien était trop gros pour être enterré avec lui. Selon leur croyance, le mort en avait besoin dans l’au-delà[2].

Chez les Innus

Le rite funéraire des Innus se comparait aux Inuits. Ils croyaient eux aussi que l’esprit de la personne décédée flottait pendant un certain temps aux alentours de la dépouille et que le défunt devait être enterré avec ses objets personnels. Toutefois, il existait une variante qui les amènait à enterrer les corps en position accroupie, c’est-à-dire fœtale, pour faciliter leur voyage dans l’au-delà, comme s’il s’agissait d’une renaissance[3].

Chez les Hurons-Wendats

La Fête de la Mort était un événement important pour les Hurons-Wendats, et coïncidait généralement avec le déplacement du groupe sédentaire vers un nouvel emplacement. Par conséquent, environ tous les 10 ans, une énorme fosse commune était creusée dans les villages. On déterrait alors tous les ossements des personnes décédées dans les dernières années afin de les déposer dans le cimetière commun. Les Hurons-Wendats pensaient de cette façon faciliter leur passage dans l’au-delà. La cérémonie permettait aussi aux personnes présentes de se commémorer des souvenirs du passé[4] - [3] - [5].

Chez les Iroquois

Malgré la famille linguistique commune des Iroquoiens, les Iroquois ne partageaient pas l'habitude des Hurons d'ensevelir tous les os dans une fosse commune. Toutefois, ils avaient eux aussi une Fête de la Mort. Cette dernière leur permettait d'envoyer l'âme des morts dans l'au-delà et de créer des liens entre les familles concernées par le deuil[6].

Conclusion

Les Autochtones vers 1500 au Canada avaient une spiritualité particulière qui influençait leur conception du monde. La représentation de la mort était par ailleurs un élément important à ce sujet qui variait selon les peuples, mais dont la tendance générale était de croire à un passage de l’esprit vers un monde surnaturel où il devenait toujours possible pour ce dernier d’intervenir sur le monde des vivants, particulièrement par le biais des rêves.

Notes et références

  1. Fortin, Sylvain et al. Fresques: histoire et éducation à la citoyenneté (2e cycle du secondaire, 1re année). Montréal, Graficor, 2007. p. 24-25.
  2. Dickinson, John A et Brian Young. Brève histoire socio-économique du Québec. Québec, Septentrion, 1995. p. 27.
  3. Fortin, Sylvain et al. Fresques: histoire et éducation à la citoyenneté (2e cycle du secondaire, 1re année). Montréal, Graficor, 2007. p. 25.
  4. Dickinson, John A et Brian Young. Brève histoire socio-économique du Québec. Québec, Septentrion, 1995. p. 27-28.
  5. Dunn, William et West, Linda. "Huron". Canada: A Country by Consent. Ottawa: Artistic Productions Limited. <http://canadahistoryproject.ca/1500/1500-06-huron.html>
  6. Dunn, William et West, Linda. "Iroquois: six nations". Canada: A Country by Consent. Ottawa: Artistic Productions Limited. <http://canadahistoryproject.ca/1500/1500-05-iroquois.html>
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