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Rite opératif de Salomon

Le Rite opératif de Salomon est un rite maçonnique apparu dans le courant des années 1960 à l’issue d’un travail de recherche mené par Jacques de La Personne, alors président de la commission des rituels et grand orateur adjoint du Grand Orient de France. Il propose aux francs-maçons qui le pratiquent une approche très symboliste de la franc-maçonnerie, avec un accent particulier mis sur le cérémonial des réunions maçonniques. Ce rite est principalement pratiqué au sein de l'Ordre initiatique et traditionnel de l'Art royal (OITAR) que Jacques de La Personne crée en 1974.

Historique

Jacques de La Personne, entrĂ© en franc-maçonnerie au Grand Orient de France le , appartient Ă  cette gĂ©nĂ©ration de francs-maçons qui se passionnent pour l'Ă©tude du Rite français Ă  partir des sources des textes, dans la mouvance de frères comme RenĂ© Guilly, par exemple. InitiĂ© dans la loge « Les InsĂ©parables du Progrès », il commence son travail au sein de cet atelier dont il est vĂ©nĂ©rable maĂ®tre en 1964. Devenu grand orateur adjoint et prĂ©sident de la commission des rites du Grand Orient de France[1], c'est mandatĂ© par elle pour mener Ă  bien son projet qu'il obtient une patente pour crĂ©er la loge « Les Hommes Â» qui pratique sous forme expĂ©rimentale le rĂ©sultat de ses travaux, Ă  savoir : les trois premiers degrĂ©s de ce qui deviendra le Rite opĂ©ratif de Salomon. La loge se crĂ©e le .

La loge « Les Hommes Â» pratique toujours ce rite. Par la suite soucieux de pouvoir continuer l'expĂ©rience de la crĂ©ation d'un rite original au XXe siècle dans un cadre plus libre, et dĂ©sireux de l'ouvrir Ă  la mixitĂ©, il crĂ©e l'Ordre initiatique et traditionnel de l'Art royal en et se dĂ©tache du GODF pour se constituer en structure indĂ©pendante. La première loge crĂ©Ă©e dans ce nouveau cadre, « Les Fondateurs Â» devient loge numĂ©ro un de l'OITAR[2].

Pendant près de dix ans, suivi par plusieurs frères et sĹ“urs venus en grande partie du GODF, mais aussi du Droit Humain, il travaille Ă  l'Ă©laboration du rite Ă  la fois au niveau des cahiers rituels (cĂ©rĂ©monies des diffĂ©rents degrĂ©s, etc.) mais Ă©galement au niveau des livres dit : de fonctionnement ; fixant les usages et les consignes de l'ordre et de ses loges. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, le projet de continuer Ă  perfectionner le rite, au sein d'une loge de recherche et d'Ă©tudes: la loge « Hermes» se fait jour. Il s'agit notamment d'expĂ©rimenter une nouvelle structure symbolique et notamment un ordre diffĂ©rent des degrĂ©s maçonniques. Le but avouĂ© par son concepteur[3] est de faire du second degrĂ© de la maçonnerie bleue (des trois premiers grades) le pivot symbolique du rite.

Degrés du rite

Le Rite opératif de Salomon pratiqué à l'OITAR se divise en neuf degrés répartis en trois ordres :

  • Ordre Ĺ’uvrier des Bâtisseurs du Temple (Premier Ordre – voie artisanale en cinq degrĂ©s)
    • Apprenti
    • Compagnon
    • MaĂ®tre
    • MaĂ®tre Secret
    • MaĂ®tre Maçon de la Marque
  • Ordre Chevaleresque du Temple de Salomon (Deuxième Ordre – voie chevaleresque en deux degrĂ©s)
    • Chevalier de l’Arche Royale
    • Chevalier Rose-Croix
  • Ordre IntĂ©rieur du Saint Temple (Troisième Ordre – voie sacerdotale en deux degrĂ©s)
    • Passeur de Lumière
    • MaĂ®tre du Nom Ineffable

Les trois premiers degrĂ©s : apprenti, compagnon, maĂ®tre, sont, comme le veut la tradition maçonnique, gĂ©rĂ©s indĂ©pendamment des degrĂ©s suivants dits « de Perfection » (Ă  partir du quatrième degrĂ©). Les trois premiers degrĂ©s sont gĂ©rĂ©s par un grand maĂ®tre gĂ©nĂ©ral, entourĂ© d'un conseil des grands maĂ®tres territoriaux. Les degrĂ©s dits « de Perfection Â» sont gĂ©rĂ©s par le SuprĂŞme Conseil universel du Rite.

Notes et références

  1. Marc de Jode, Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, éd. Larousse, p. 518.
  2. OITAR 1974-2014, Renaissance d'une franc-maçonnerie initiatique et traditionnelle, Éditions Detrad 2014, collection Récits maçonniques.
  3. Marc de Jode, Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, éd. Larousse, préface de Marc de Jode.

Voir aussi

Bibliographie

  • Monique Carat, Jean-Marc Carat et Marc de Jode, Dictionnaire universel de la Franc-Maçonnerie, Paris, Larousse, , 719 p. (ISBN 978-2-03-584840-6)
  • Collectif, Oitar 1974-2014, Renaissance d'une franc-maçonnerie initiatique et traditionnelle, Paris, Detrad, , 285 p. (ISBN 978-2-916094-57-1)

Liens externes

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