Rio ParnaĂba
Le rio ParnaĂba est un fleuve du nord-est du BrĂ©sil dĂ©limitant sur presque tout son parcours les États du PiauĂ et du MaranhĂŁo. Il naĂ®t dans les contreforts de la "Chapada das Mangabeiras" Ă une altitude de l'ordre de 700 m, parcourant 1 344 km avant de se dĂ©verser dans l'ocĂ©an Atlantique. Sa dĂ©clivitĂ© est moyenne depuis sa source jusqu'Ă la petite ville de Santa Filomena (cote de 270m), puis elle se rĂ©duit entre 35 cm/km et 17 cm/km pour la suite de son parcours.
Rio ParnaĂba | |
Le rio ParnaĂba Ă Nazária | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 1 344 km |
Bassin | 344 112 km2 |
Bassin collecteur | l'Océan Atlantique |
Débit moyen | 846 m3/s (à Luzilândia) à 56 kilomètres de l'océan |
Source | Chapada das Mangabeiras (en) |
· Coordonnées | 2° 45′ 01″ S, 41° 49′ 15″ O |
GĂ©ographie | |
Pays traversés | Brésil |
Principales localitĂ©s | SĂŁo Francisco de MaranhĂŁo, Teresina, Timon, ParnaĂba |
Bassin fluvial
Par importance de bassin, c'est le deuxième fleuve du nord-est brésilien après le São Francisco.Ce bassin occupe une superficie de 344 112 km2, surface presque aussi vaste que celle de l'Allemagne, et représentant 3,9 % du territoire du pays. Le fleuve draine quasiment tout l'État du Piauà ainsi qu'une partie du Maranhão et du Ceará.
Description du cours
Il baigne les villes de Guadalupe, Floriano, SĂŁo Francisco de MaranhĂŁo, puis Teresina capitale du PiauĂ avec sa jumelle Timon et enfin la ville de ParnaĂba près de son dĂ©bouchĂ© sur l'ocĂ©an.
Avant de pĂ©nĂ©trer dans l'ocĂ©an atlantique, le rio ParnaĂba forme un vaste delta, composĂ© de trois bras principaux dont l'intermĂ©diaire, de direction gĂ©nĂ©rale nord, se jette dans la baie de Canárias, et constitue la frontière entre les États du Piaui et du MaranhĂŁo. Le bras oriental, appelĂ© rio Iguaçu, après avoir arrosĂ© la ville de ParnaĂba, se jette dans l'ocĂ©an près de la ville de LuĂs Correia. Le bras ouest, appelĂ© rio Santa Rosa est plus complexe et se subdivise en diffĂ©rents bras, qui forment diverses Ă®les.
Hydrologie - L'eau dans le bassin du rio ParnaĂba
Le bassin du rio ParnaĂba possède plus de trois mille kilomètres de rivière perennes, des centaines de lagunes, lacs et Ă©tangs. De plus il fournit dix milliards de mètres cubes d'eau par an au sous-sol du nordeste brĂ©silien (300 mètres cubes par seconde, autant que le dĂ©bit moyen de la Seine Ă Paris !).
RĂ©gime fluvial du ParnaĂba
Le ParnaĂba possède un rĂ©gime semblable Ă celui du SĂŁo Francisco situĂ© au sud-est dans l'État de Bahia. Coulant dans une rĂ©gion de transition entre des cours d'eau de rĂ©gime Ă©quatorial et ceux du "nordeste" semi-aride, il reçoit, du cĂ´tĂ© gauche, des affluents pĂ©rennes, tandis que du cĂ´tĂ© droit prĂ©dominent des affluents temporaires, issu du sertĂŁo semi-aride. Ă€ partir de janvier ou fĂ©vrier ceux-ci ont leurs crues; les eaux dĂ©bordent, inondant les rives et alimentant une sĂ©rie d'Ă©tangs situĂ©s le long de son cours infĂ©rieur. Dans cette rĂ©gion, de grosses inondations affectent souvent la ville de ParnaĂba
Les débits mensuels à Luzilândia
Le débit du fleuve a été observé pendant 12 ans (1982-1993) à Luzilândia, localité du Piaui située à 56 kilomètres de l'océan, c'est-à -dire peu en amont de son delta, donc en fin de parcours[1].
À Luzilândia, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période était de 846 m3/s pour un bassin versant de 322 823 km2, soit la quasi-totalité de ce dernier.
La lame d'eau écoulée dans l'ensemble du bassin atteint ainsi le chiffre de 83 millimètres par an.
Grand fleuve des confins occidentaux du Nordeste brĂ©silien, le rio ParnaĂba apparait Ă la lecture de ce graphique, comme relativement rĂ©gulier, bien plus par exemple que le rio Xingu, grand cours d'eau de l'Amazonie orientale. Le ParnaĂba conserve en toutes saisons un dĂ©bit fort apprĂ©ciable. Le rapport entre les dĂ©bits moyens du mois d'aoĂ»t, mois d'Ă©tiage maximal, et du mois d'avril, mois de crue maximale, n'est que de 1 Ă 6.
Sur l'ensemble de la période étudiée, le débit mensuel maximal a été de 7 166 m3/s, tandis que le débit mensuel d'étiage était de 314 m3/s, soit une situation de régularité plus favorable que celle de la Loire française par exemple (à Montjean-sur-Loire : 60 m3/s de débit mensuel minimum contre 4 200 m3/s de débit mensuel maximum, soit un rapport de 1 à 70).
Navigabilité
Le rio ParnaĂba est navigable depuis Santa Filomena, sur une longueur de 1 176 km, oĂą les plus gros obstacles sont des bancs de sable et quelques affleurements rocheux. La construction du barrage de Boa Esperança, au km 669, en amont de la ville de Guadalupe, a Ă©liminĂ© une partie de ceux-ci et a rendu possible la navigation en amont du barrage. Ainsi il est navigable, dans son Ă©tat naturel c'est-Ă -dire sans avoir Ă©tĂ© canalisĂ© ou barrĂ©, sur plus de 1 000 km, dont 350 km entre les villes de UrucuĂ et de Santa Filomena, en amont du barrage de Boa Esperança, et 669 km en aval de ce dernier entre le barrage et l'ocĂ©an.
Sa navigabilitĂ© et sa situation dans une rĂ©gion assez peuplĂ©e, font que le ParnaĂba a une rĂ©elle importance Ă©conomique au niveau des transports. Il sert notamment au transport de produits agricoles rĂ©gionaux.
Énergie électrique
Ă€ la hauteur de la ville de Guadalupe, dans la rĂ©gion du ParnaĂba moyen, on a Ă©difiĂ© le barrage de Boa Esperança, lequel a donnĂ© naissance Ă un grand lac de retenue et alimente l'usine Ă©lectrique de mĂŞme nom, laquelle est gĂ©nĂ©ratrice d'Ă©nergie Ă bon marchĂ©.