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Richard de LĂ©dignan

Richard-Joseph-Timoléon, comte de Roys de Lédignan Saint Michel, comte du Saint Empire, puis marquis de Roys à la mort de son grand-père, Jérôme Joseph Aurèle, marquis de Roys (1791-1882) est un militaire et homme politique français né le à Paris et mort le à Paris.

Richard de LĂ©dignan
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Grade militaire
Distinction
Blason

Biographie

Ancien élève de l'école militaire de Saint-Cyr, un décret impérial du le nomme Sous-Lieutenant. Il intègre le 11e bataillon de chasseurs à pied, puis après avoir été distingué pour ses qualités de tireur à l'école de tir de Vincennes, le , il est nommé au Régiment de Zouaves de la Garde Impériale, et est au Service aux Tuileries, où l'on racontera l'anecdote suivante : le Prince Impérial étant tombé dans l’eau d’un des bassins des jardins des Tuileries, le jeune Lieutenant de Roys se serait jeté à l’eau pour le sauver. Une version peut être plus vraisemblable est que le lieutenant de Roys aurait donné l’ordre à l’un de ses soldats d’aller rechercher le ballon du prince, qui avait rebondi dans l’eau, ce qui lui causait un inexorable chagrin. Toujours est-il, que ce jour-là le lieutenant de Roys fut remarqué, et qu’il en reçut en cadeau de l’Impératrice deux flammes miniatures de lanciers, qui sont encore conservées dans la famille. Le , il est nommé lieutenant aux Zouaves de la Garde impériale.

Fortement poussĂ© par son grand-père, Richard de Roys dĂ©cide de faire une carrière politique en s’appuyant sur la Seine-et-Marne, dont la première opportunitĂ© sera l’élection au conseil gĂ©nĂ©ral qui doit survenir en . Son statut de militaire n’est alors pas antinomique avec cette Ă©lection. Aussi va-t-il s’y prĂ©senter, avec le projet que s’il est Ă©lu, et si ainsi la route politique lui est ouverte, il dĂ©missionnera alors de l’armĂ©e, en se plaçant en congĂ©, ayant accompli les annĂ©es de son engagement, et mĂŞme 3 ans de plus. Il obtient 1 869 voix contre 416 Ă  LĂ©on Petit, meunier Ă  Ravannes dans la commune d’Écuelles. Ayant dĂ©passĂ© la majoritĂ© absolue, Richard de Roys est donc Ă©lu dès le premier tour.

Le président des opérations de vote fera donc écrire sur le procès-verbal du vote : « M. de Roys ayant réuni le plus grand nombre de suffrage, a été proclamé membre du Conseil d’arrondissement pour le canton de Moret, à la majorité absolue des suffrages exprimés » Le conseil d’arrondissement se réunira aussitôt chez le Sous-Ppréfet à Fontainebleau. À la suite de quoi, le , le lieutenant aux Zouaves Richard comte de Roys écrit à son chef de corps pour solliciter sa démission :

« Je soussigné, de Roys de Lédignan Saint Michel, (Richard, Joseph Timoléon) lieutenant au régiment des Zouaves de la Garde Impériale, offre ma démission du grade qui m’a été conféré dans l’armée de Terre, déclare en conséquence renoncer volontairement et d’une manière absolue aux prérogatives attachées à ce grade et demande à me retirer dans mes foyers au château de Saint-Ange, arrondissement de Fontainebleau, département de Seine-et-Marne

À Versailles, le »

Le maire de Villecerf, J.B. Buffeteau étant mort à la fin de 1868, le , Richard, comte de Roys reçoit la note préfectorale suivante :

« Au nom de l’Empereur, Nous préfet de Seine-et-Marne, officier de l’ordre impérial de la Légion d’Honneur, commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-Le-Grand, officier de l’Instruction publique, Vu l’article 59 de la Constitution, Vu la loi sur l’organisation municipale

ArrĂŞtons :

ART Ier : M.de Roys (le comte) est nommé Maire de la commune de Villecerf, arrondissement de Fontainebleau, en remplacement de M. Buffeteau décédé.

ART 2 : Avant son installation, il prêtera le serment prescrit par l’article 14 de la Constitution »

L'année suivante, il reçoit le grade de capitaine.

Le , le gouvernement de l'Empire français déclare la guerre au royaume de Prusse; Aussitôt le capitaine de Roys se présente et se met au service, où il est intégré à la garde nationale de Seine-et-Marne. Le 1870 vont débuter les états de service « en campagne du capitaine de Roys ». en commandant un bataillon, qui très vite va s’intégrer au dispositif de défense de Paris, en cours d’encerclement. Le , lors des combats de Buzenval, à la tête du bataillon des Gardes Mobiles de Seine-et-Marne, il dégage 4 compagnies de Zouaves, bloquées par les Allemands, et leur permet de regagner La Malmaison. Cet exploit lui vaudra le d'être nommé officier à l’État-Major des Gardes Mobiles de la Seine, et attaché comme officier d’ordonnance à l’amiral Fleuriot de Langle. Le , il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Le marque la fin du temps de « Campagne contre l’Allemagne » du capitaine de Roys,

La RĂ©publique Ă©tant proclamĂ©e, Il va se prĂ©senter aux deux premières Ă©lections : 1871. Les lĂ©gislatives du , oĂą il se prĂ©sente pour la première fois en Seine-et-Marne, oĂą il est battu de peu, puis le au conseil gĂ©nĂ©ral, oĂą il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Moret avec 1 167 voix contre 1104 Ă  Louis Lavaurs. Il laissera aussitĂ´t sa place de Conseiller d’Arrondissement Ă  Florimond Le Dru, le maire de Dormelles.

Il est député[1] de l'Aube de 1877 à 1886, siégeant à gauche au groupe de l'Union républicaine.

Sources

Notes et références

  1. « Richard, Joseph, Timoléon De Roys de Lédignan Saint Michel », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).

Voir aussi

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