Richard d’Argences
Richard d'Argences[1] ou Aichard d'Argences (Aigardus[2]) est le 7e abbé de Fécamp.
Richard d’Argences | ||||||||
DĂ©tail de son gisant. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Argences | |||||||
Décès | 1222/1223 | |||||||
Abbé de l'Église catholique | ||||||||
Abbé de la Trinité de Fécamp | ||||||||
– 1222/1223 | ||||||||
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Biographie
Neveu de Raoul d’Argences, il lui succède à l'abbatiat de Fécamp[2], élu abbé alors qu'il est archidiacre de Fécamp. Il est ainsi le premier abbé de l'abbaye de la Trinité nommé par voie d'élection, ses prédécesseurs étant désignés par les ducs de Normandie[3].
Sous son fort bref abbatiat, le pape Honorius III confirme la possession par l'abbaye de FĂ©camp de l'hĂ´pital de Veules telle que son fondateur en avait Ă©tabli la concession[4].
Antoine Le Roux de Lincy l'évoque comme étant « religieux fort dévot, libéral, doux, affable, très charitable. On tient qu'il augmenta d'une troisième partie la portion de vin des religieux »[5].
Mort et sépulture
Richard d'Argences meurt peu après en 1222/1223 (Euphème Carré de Busserolle avance la date précise du 18 septembre 1222[3]). Son gisant en pierre, du XIIIe siècle, se trouve dans la chapelle Saint-Nicolas de l'abbaye de la Trinité de Fécamp[1] et a été classé M.H. en 1840[6]. Jean Vallery-Radot le décrit ainsi : {{Le tombeau est situé sous un enfeu dont l'arc en anse de panier est orné de moulures accusant une époque plus jeune que celle de la statue qu'il abrite. Celle-ci, intacte ou peu s'en faut, appartient au grand art du XIIIe siècle dont elle présente tous les caractères : noblesse de la composition, facture large, aptitude singulière à provoquer de grands effets avec un minimum de moyens. Sur la dalle funèbre, tapissées d'un semis de fleurs à quatre pétales, le gisant est allongé, les pieds contre un animal revêtant l'apparence d'un gros lézard, la tête, coiffée d'une mitre étroite et basse, reposant sur un coussin. Les mains sont gantées ; l'anneau est passé, par-dessus le gant, au médius de la main droite. Les amples vêtements liturgiques, ramenés en avant par les deux bras croisés, dessinent de profonds plis. Les traits, bien que mutilés, sont empreints de majesté : le masque glabre, puissamment modelé, pur reflet des tendances idéalistes de l'art contemporain, est à lui seul un morceau achevé}}[7].
HĂ©raldique
Richard d'Argences portait : de gueules Ă la fleur de lys d'argent[3].
Notes et références
- « Abbatiale de la Sainte-Trinité » dans Visite des églises de Fécamp, Éditions du Signe, 2005, (ISBN 2-7468-1627-X), p. 3-16.
- Véronique Gazeau (préf. David Bates et Michel Parisse), Normannia monastica (Xe-XIIe siècle) : II-Prosopographie des abbés bénédictins, Caen, Publications du CRAHM, , 403 p. (ISBN 978-2-902685-44-8, lire en ligne), p. 121-124
- Euphème Carré de Busserolle, Recherches historiques sur Fécamp et sur quelques uns des anciens châteaux et seigneurs du Pays de Caux, Charles Hue éditeur, Fécamp, 1859, pp. 43-44.
- Léon Fallue, Histoire de la ville et de l'abbaye de Fécamp, Imprimerie de Nicétas Périaux, Rouen, 1841.
- Antoine Le Roux de Lincy, Essai historique et littéraire sur l'abbaye de Fécamp, Édouard Frère éditeur, 1840, p. 226.
- Notice no PM76002003, base Palissy, ministère français de la Culture
- Jean Valery-Radot, « À la Trinité de Fécamp - Cinq tombeaux d'abbés des XIIe, XIIIe, XIVe siècles », Revue d'art ancien et moderne, 1928, pp. 111-124.
Voir aussi
Bibliographie
- Dom Guillaume Le Hure, sacristain de l'abbaye de Fécamp, Le thrésor ou abrégé d'histoire de la noble et royale abbaye de Fécamp :
- copie manuscrite, 1684, Bibliothèque nationale de France ;
- Banse Fils Ă©diteur, FĂ©camp, 1893.
- Antoine Le Roux de Lincy, Essai historique et littéraire sur l'abbaye de Fécamp, Édouard Frère éditeur, Rouen, 1840 (consulter en ligne).
- Léon Fallue, Histoire de la ville et de l'abbaye de Fécamp, Imprimerie de Nicétas Périaux, Rouen, 1841 (consulter en ligne).
- Euphème Carré de Busserolle, Recherches historiques sur Fécamp et sur quelques uns des anciens châteaux et seigneurs du Pays de Caux, Charles Hue éditeur, Fécamp, 1859 (consulter en ligne).
- Henri Gourdon de Genouillac, Histoire de l'abbaye de Fécamp et de ses abbés :
- A. Marinier Ă©diteur, FĂ©camp, 1875 (consulter en ligne) ;
- Hachette / BNF, 2014.
- Jean Vallery-Radot, « À la Trinité de Fécamp - Cinq tombeaux d'abbés des XIIe, XIIIe, XIVe siècles », Revue d'art ancien et moderne, 1928 (consulter en ligne).
- Françoise Pouge et David Bellamy, L'Abbatiale de la Trinité de Fécamp - Histoire, visite, Charles Corbet éditeur, 1992.