René Négrier de la Crochardière
René-Anselme Négrier de la Crochardière, né en 1749 et mort le au Mans, est un magistrat et homme politique français, conseiller au Présidial du Mans de 1775 à 1788 et maire du Mans de 1800 à 1813.
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Biographie
Carrière
Il achète en 1775 la charge de conseiller du roi au Présidial du Mans qu'il conserve jusqu'à la Révolution[1] - [2]. Il fait partie des cinq conseillers (avec François René Pierre Menard de la Groie, Hérisson de Villiers, Paul François Poisson du Breuil et René Belin des Roches) qui furent exilés en 1788, par lettres de cachet, pour avoir refusé de siéger devant le grand-bailli du Mans[3].
Nommé Maire du Mans le il exerce cette fonction jusqu'au avec une courte interruption en 1812[4], il est juge au tribunal civil du Mans de 1813 à 1817[2].
Il préside la Société libre des arts pour le département de la Sarthe en 1811.
René Négrier de la Crochardière a laissé des notes érudites sous forme d'un manuscrit inédit en 5 tomes intitulé « Observations sur la ville du Mans et la province du Maine » rédigé à partir de 1798[5] - [6] - [7].
Au sujet d’un passage sur la famille Leprince d’Ardenay dans ses notes, Benoit Hubert écrit « sur la question des origines [Dans les mémoires de monsieur Leprince d’Ardenay] on s’aperçoit que Leprince d’Ardenay reste assez vague et passe curieusement très vite sur une page fondatrice et flatteuse de l’histoire de sa famille. Quand Négrier de la Crochardière, maire du Mans et érudit, reprend la légende évoquée précédemment, cela prouve qu’il n’en sait pas davantage. »[8].
Famille
Il est le fils de René Négrier, écuyer, sieur de la Crochardière[9], officier-fourrier du corps de Mgr le duc d'Orléans premier prince du sang, et de dame Marie-Anne Chaston, et le petit-fils de Nicolas René Négrier, écuyer, sieur de La Crochardière officier-fourrier de S.A.R Mgr le duc d'Orléans, régent du royaume et de dame Suzanne Trouillard[10].
Sa famille est issue de la bourgeoisie du Mans. Son arrière grand-père, auditionné par les commissaires du roi à la suite d'une prise du qualificatif noble d'« écuyer » de sa part alors qu'il ne l'était pas, s'est défendu en disant qu'il lui fut attribué par erreur et qu'il a toujours été compris au rôle des tailles. Malgré cela son fils et petit fils continueront d'utiliser les qualificatifs d'écuyer. René-Anselme lui cessera de l'utiliser[11].
Il épouse le Madeleine-Louise Pillon, fille de Louis-Claude-François Pillon de Saint-Chereau, conseiller au siège présidial du Mans et d’Éléonore-Marie-Françoise Mersent. Dont[4] :
- René-Louis Négrier de La Crochardière ()
- Paul-Eugène Négrier de La Crochardière ()
- Madeleine Négrier de La Crochardière ()
Armes
La famille Négrier de La Crochardière a pour armes « d'or à trois têtes de Maure de sable tortillées d'argent, 2 et 1. »[12]
Notes et références
- Henri Roquet, Revue historique et archéologique du Maine, Le Mans, Imprimerie Monnoyer, , p. 211.
- La Révolution dans la Sarthe et les départements voisins, Numéros 1 à 8, Comité départemental de la Sarthe, 1906, page 201.
- J. R. Pesche, Dictionnaire statistique de la Sarthe, t. III, Le Mans, Monnoyer, 1834, p. 422
- Henri Roquet, Revue historique et archéologique du Maine, t. 50, Le Mans, Imprimerie Monnoyer, (lire en ligne), p. 213.
- Journal d’un chanoine du Mans: Nepveu de La Manouillère (1759-1807), Presses universitaires de Rennes, 17 janvier 2018, page 119.
- Benoit Hubert, Un manufacturier manceau au siècle des Lumières : Leprince d’Ardenay et sa fortune, PUF, , note 7 page 40.
- Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, tome 20, 1893, page 34.
- Hubert 2008, p. 7.
- « Grands notables du Premier Empire: notices de biographie sociale »
- E. Monnoyer, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Sarthe, t. 1, Archives départementales de la Sarthe, (lire en ligne), p. 140.
- « Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe », sur Gallica, (consulté le )
- Annuaire de la noblesse de France, Volume 56, 1900, page 57.