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René Delayre

René François Eugène Delayre (né le à Clermont-Ferrand et mort le à Turku en Finlande) est un architecte urbaniste français. Son œuvre de reconstruction en Bretagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, est particulièrement significative.

René Delayre
René Delayre en mai 1969
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  45 ans)
Finlande
Nationalité
Activité

Biographie

Diplômé de la section d’architecture de l’École nationale supérieure des beaux-arts, le [1] à l’âge de 23 ans (étudiant à l’Ecole des beaux-arts de Clermont Ferrand entre le et le ), il obtient la mention Bien avec comme sujet présenté « Un collège d’alpinisme et de ski ».

En 1943, il épouse Jeanine Raynaud (1919-1982), professeur de dessin. De leur union naît cinq enfants : deux garçons (Christian, François), et trois filles (Geneviève, Catherine, Anne-Marie). L’aîné de la fratrie, Christian Delayre (1943), architecte DPLG, lui succède à son décès en 1969, tout en poursuivant ses études d’architecture. Sportif, il pratique le ski en compétition amateur et voue une grande passion à la course automobile « C’est un brillant pilote de rallye qui collectionne les podiums, régionaux ou nationaux. Pendant des années, il sera administrateur de l’Automobile club de l’Ouest. Président fondateur de l’écurie de course Hermine, il participera à de nombreuses épreuves sportives »[2].

Reconstruction de Lorient

Employé au service de l’urbanisme de Clermont-Ferrand (il a œuvré auprès de l’architecte Albéric Aubert dans la construction de l’Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand, faculté mixte de médecine et de pharmacie, bâti entre 1949 et 1954[3]), il quitte Clermont-Ferrand fin de l’année 1947 pour s’installer à Lorient (Morbihan), au lendemain de la seconde guerre mondiale. « Il rejoindra la « baraque des architectes » proche du lien où sont groupés les services du Ministère de la Reconstruction de l’Urbanisme »[2]. C’est à Lorient qu’il crée sa première agence en 1950.

En 1966, il s’installe à Ploemeur au lieu-dit Saint-Bieuzy (Morbihan). Le cabinet d’architecture signe alors de grands ensembles scolaires et universitaires (les écoles Sainte-Thérèse et Saint-Christophe de Lorient…), des bâtiments industriels (biscuiterie Saint-Sauveur, zone de Keryado à Lorient, supermarchés Rallye de Lanester et Quimper…), des édifices religieux, des stations-service (station-service Fina du boulevard Franchey d’Espérey de Lorient…), mais aussi plus de 200 villas et maisons individuelles en Bretagne Sud (Larmor-Plage, Carnac, Ploemeur…) au style bien marqué, inspiré du mouvement moderne. « René Delayre signera la réalisation de plus de 200 maisons individuelles, mariant toujours avec élégance le bois, la pierre, le béton, les couvertures à toit plat, en zinc ou sur étanchéité. Sa maison personnelle, construite à Larmor-Plage en 1956, en sera un bel exemple »[2].

Ĺ’uvres

  • La rĂ©sidence Plein Ciel, 1965 (Ă®lot 160 – Ensemble de la Banane, Halles Saint-Louis, Tour GuĂ©menĂ©, Immeuble Plein Ciel [4].
  • En collaboration avec Jean Martel, il dessine en 1954 le plans de maisons f4 et f5 pour un programme de 1000 logements du Service Logement de la Marine.

Il est Ă©galement l’architecte du quartier « castors de la marine Â», regroupant 49 maison auto-construites dans le quartier de Kerolay Ă  Lorient.

  • La rĂ©sidence de Toulhars Ă  Larmor-Plage, un immeuble de 60 logements rĂ©alisĂ© sous la forme d’une Ă©toile Ă  3 branches avec ses terrasses vĂ©gĂ©talisĂ©es [2]
  • La rĂ©sidence Fromentin Vannes, 170 logements [2]
  • La rĂ©sidence de la baie de Beaumer Ă  Carnac-plage
  • Bande de 40 mètres : Boulevard Svob, boulevard Leclerc, Rue du tour des Portes (Architectes Conan, Delayre, Le Saint - RĂ©alisation 1959-1962) [4]
  • Les Ă®lots 114-105, rue FĂ©nĂ©lon, rue du M. Foch, rue V. MassĂ©, rue de Turenne (architectes Delayre, Brunerie, Beauvir - RĂ©alisation 1956-1958) [4]
  • Ilot 104 bis rue Rochambeau, Lorient : « A part la maison voisine (n°16), le restant de l’îlot date de la reconstruction. On remarquera l’immeuble commercial au n°15 rue Rochambeau (angle d’îlot) ayant une façade particulièrement graphique (Delayre architecte). Il sera souhaitable d’en prĂ©server la forme d’origine ainsi que tous les Ă©lĂ©ments constitutifs de cette Ă©poque » [4]
  • La place Georges ClĂ©menceau : rue du MarĂ©chal Foch, rue Colbert, Cours de Chazelles (1956) [4]
  • L’îlot 106 rue du CouĂ«dic, rue des Remparts, rue Victor MassĂ©, rue de Clisson (architectes Brunerie, Delayre, Hourlier. RĂ©alisation : 1955-1956) [4]
  • Les immeubles qui entourent la place ClĂ©menceau, Ă  l'exception de deux [5]
  • Boulevard MarĂ©chal Joffre, rue de Clisson, rue du CouĂ«dic, rue des Remparts, Cours de Chazelles (architectes Le Saint et Delayre. RĂ©alisation : 1956-1962) : « Donnant sur la rue Du CouĂ«dic, une tour de huit Ă©tages rĂ©alisĂ©e Ă  la fin de la pĂ©riode de la reconstruction (Delayre architecte). La composition gĂ©nĂ©rale des volumes y est très intĂ©ressante » [4]
  • Ensembles Saint-Christophe et Oradour, boulevard de Normandie, 1957 : « A la reconstruction, cet ensemble a eu pour but de former une entrĂ©e Ă  la ville par le nord. Le boulevard de Normandie a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  cette pĂ©riode. L’enjeu de ce projet Ă©tait de livrer une image de modernitĂ©. Avec peu de moyens, mais une grande efficacitĂ© formelle, l’architecte a pu donner une unitĂ© Ă  l’ensemble » [4]
  • L’ensemble du Carnel SP4i,1955
  • L’ensemble de l’îlot Carnel[6]
  • Un ensemble de logements, commerces, 1-5, boulevard de Normandie, 1960 [5]
  • Un ensemble de logements, boulevard de Normandie (10, 12, 4, 6, 8 boulevard de Normandie), 1960 [5]
  • L’école des garçons de Kerentrech (devenu le collège de Kerentrech) (1956) rĂ©alisĂ© avec les architectes Tourry et Grihangne [5]
  • Un ensemble de logements, commerces et activitĂ©s, 2 et 3 rue Philippe Vannier (1955) [5]
  • Les Ă©coles Sainte-ThĂ©rèse et Saint-Christophe [4]
  • Le foyer du marin, Cours de Chazelles.
  • L’îlot 120, rue Paul Bert Ă  Lorient[4]
  • Un ensemble d’immeubles boulevard LĂ©on Blum et du boulevard Cosmao-Dumanoir [4]
  • Le plan d’urbanisme de la ville de Caudan [4].
  • La station-service du boulevard Franchet d’Esperey et du boulevard Normandie [4]
  • La station-service Fina Ă  Vannes
  • La maison du 25 rue amiral Favereau cotĂ© jardin Ă  Lorient
  • Le presbytère de Ploemeur «…Le maire de Ploemeur propose au curĂ© de Ploemeur, en , de reprendre les Ă©tudes menĂ©es en 1968 par le cabinet Delayre qui ont conduit Ă  un avant-projet d’un coĂ»t estimĂ© trop Ă©levĂ© Ă  l’époque (351 330 francs) par les autoritĂ©s diocĂ©saines et prĂ©fectorales. Des plans datant du sont Ă©tablis Ă  nouveau par le cabinet RenĂ© Delayre Ă  Ploemeur…». «… Les travaux seront en fait terminĂ©s [par la sociĂ©tĂ© Delayre] fin » [7]

L’église Notre-Dame de Pitié à Kervignac

L’Église Notre-Dame-de-Pitié de Kervignac a été construite par l'architecte René Delayre, au côté de l’architecte Henri Conan. Bâtie entre 1956 et 1958, cette église obtient en 2006, le label de Patrimoine du XXe siècle » [8].

Postérité

En 2017, un cabinet d'architecture lorientais a reçu le prix CAUE du Morbihan pour la réhabilitation exemplaire de la maison Earth Glass and Fire à Ploemeur (Morbihan), une maison individuelle de plain-pied, conçue dans les années 1960 par l'architecte René Delyare.
En , le journal Ouest-France a consacré un article à l'architecte René Delayre.
À Larmor-Plage, où il vécut avec sa famille, une voie en impasse est nommée en son honneur : la rue René-Delayre.

Notes et références

  1. Institut national de l’histoire de l’art (INHA)
  2. René Delayre, architecte-urbaniste (1924-1969) Biographie sommaire – Michel Pichon, Hennebont, mai 2019
  3. Inventaire Général du Patrimoine Culturel Auvergne Rhône Alpes
  4. Ville de Lorient, « Le patrimoine lorientais », sur Ville de Lorient (consulté le )
  5. « René Delayre, réalisations et projets », sur pss-archi.eu (consulté le )
  6. « Architecture, ces immeubles qui ont poussé dans un verger », sur Le Telegramme, Le Télégramme,
  7. Yves Banallec, « La commune de Ploemeur, ses presbytères et ses prêtres, deuxième partie, la fin du XVIIIe siècle au XXe siècle. », Les cahiers du Pays de Ploemeur,‎ , p. 6,7
  8. Association AVGLK, « Les vitraux de Gabriel Loire à Kervignanc », sur https://www.vitraux-gabriel-loire-kervignac.fr (consulté le )
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