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René Chabasse

René Chabasse, né le en Dordogne, tué le à Angoulême par un soldat allemand, est un résistant français[1].

René Chabasse
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  22 ans)
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Biographie

Il grandit à Bouëx, petite commune charentaise située à environ quinze kilomètres à l'est d'Angoulême. Il a un frère (Pierre) et une sœur. Sa mère est institutrice à Bouëx et son père, un retraité de la gendarmerie, entretient une petite propriété agricole.

Engagement dans la RĂ©sistance

En 1939, il est élève au lycée de garçons de la place Beaulieu à Angoulême (actuel lycée Guez-de-Balzac), trop jeune pour être mobilisé. La ligne de démarcation passe entre Bouëx (zone occupée) et Vouzan, à 3 kilomètres, où se trouve l'exploitation de son père. René Chabasse et son ami Jean Lapeyre-Mensignac organisent dès l'été 1940 un réseau de passeurs. À l'automne, ils entrent en contact avec Guy Chaumet du réseau Copernic et Théo Burlot du réseau F2. Ils deviennent des agents de renseignements pour le compte du BCRA à Londres. René Chabasse multiplie les missions d'observation en Charente, mais aussi en Normandie, en Bretagne et dans les Pyrénées. En 1941, il rejoint le réseau SOL d'Eugène Bornier à Saint-Étienne, passant ainsi du renseignement à l'action.

En particulier, René Chabasse assure la mise en place en Charente de plusieurs zones d'atterrissages clandestins pour les avions Westland Lysanders qui assurent la liaison entre Londres et la France. C'est dans le cadre d'une de ces opérations qu'il accueille entre autres Pierre Brossolette et Yéo-Thomas dans la nuit du 18 au , puis Claude Bonnier, DRM de la région B et son adjoint Jacques Nancy dans la nuit du 14 au .

Dès lors et jusqu'à la libération, les opérations d'atterrissages clandestins et de parachutage se multiplient, organisés par René Chabasse et Charles Franc qui sont responsables BOA (Bureau des opérations aériennes)-SAP (Section atterrissages et parachutages) pour la Charente. Ils sont dénoncés à la Gestapo en . René Chabasse est arrêté le 21 devant le domicile de la famille Berger, qu'il voulait prévenir du danger. Il s'échappe une première fois, et repris, tente de prendre la fuite à nouveau et est abattu par un soldat allemand.

MĂ©moire

Depuis le , son corps et celui de son frère Pierre reposent dans la crypte du Mémorial de la Résistance à Chasseneuil-sur-Bonnieure[2].

Un boulevard d'AngoulĂŞme et une rue de la commune de BouĂ«x oĂą il a grandi portent son nom, avec une plaque Ă  l'endroit oĂą il est dĂ©cĂ©dĂ©. Pendant la cĂ©rĂ©monie du une petite stèle a Ă©tĂ© inaugurĂ©e pour commĂ©morer le sacrifice de RenĂ© Chabasse. Photos : http://resistancefrancaise.blogspot.fr/2016/10/nouvelle-stele-la-memoire-de-rene.html

Notes et références

  1. Laurence Guyon, « Résistance: Angoulême célèbre son héros René Chabasse 70 ans après », Charente libre, (consulté le )
  2. « René Chabasse », sur memorial16.free.fr (consulté le ).

Sources

  • Jean Lapeyre-Mensignac et alii, RenĂ© Chabasse, hĂ©ros de la rĂ©sistance, Pilote 24, 1996, 100 p. (ISBN 2-9509149-3-4)
  • Raymond Troussard, L'ArmĂ©e de l'ombre: le maquis charentais "Bir Hacheim", 1943-1945, S.A.J.I.C., 253 p. (ISBN 2-9065731-0-8)

Voir aussi

Article connexe

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