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Remue

Au sens premier, la remue est le mouvement du bĂ©tail allant Ă  l'estive (pâturage d'Ă©tĂ©) dans les Alpes. Au sens dĂ©rivĂ©, c'est le lieu oĂą sĂ©journent temporairement les bĂŞtes en route vers l'estive et, par mĂ©tonymie, un petit bâtiment en bois et dĂ©montable, situĂ© Ă  une altitude de 800 Ă  1 400 m et servant d'Ă©tape vers l'alpage[1].

Étymologie

« Remue » est un déverbal de « remuer », au sens de « changer d'endroit »[1].

La montée à l'estive

Dans son ouvrage sur les alpages dans le pays de Beaufort en Savoie du Moyen Âge au XVIIIe siècle, l'ethnologue Hélène Viallet donne « muande » comme « synonyme de « remue » », terme qu'elle définit comme « Déplacement du troupeau et du personnel de l'alpage, de chalet en chalet vers un nouveau pâturage », le « chalet » étant un « Bâtiment d'alpage, servant d'abri et de lieu de fabrication du fromage ». Elle ajoute que « Chaque montagne peut comprendre jusqu'à une douzaine de remues, avec autant de bâtiments. »[2].

Le lieu de séjour temporaire

La remue est une étape, un lieu de séjour temporaire pour les hommes et les animaux en route vers l’alpage.

Le gardet

À côté de chaque remue on pouvait trouver une cabane plus petite et du même modèle, qui servait de caveau à lait et portait le nom de gardet. Les bergers y déposaient le lait après la traite en attendant de l'utiliser. Les gardets étaient construits à proximité d'une source dont l'eau captée baignait les récipients en fer, appelés gerles. Si ces derniers étaient en bois, ils étaient placés sur des banquettes à claires-voies.

À proximité des remues on pouvait aussi trouver une auge rustique creusée dans un tronc d'arbre dans laquelle était déversé le petit-lait issu de la fabrication des fromages d'alpages. Ce petit-lait servait à nourrir des porcs.

Notes et références

  1. Rubrique « Remue », Centre de ressources textuelles et lexicales].
  2. Hélène Viallet, Les alpages et la vie d'une communauté montagnarde : Beaufort du Moyen Âge au XVIIIe siècle, Mémoires et documents publiés par l'académie salésienne, Documents d'ethnologie régionale No 15, 1993, 275 p., pp. 53 et 243.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Arbos, La vie pastorale dans les Alpes françaises. Étude de gĂ©ographie humaine », Armand Colin, Paris, 1922, 716 p., 16 pl.

Articles connexes

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