Raymond Lévy (résistant)
Raymond Lévy, né le à Paris 8e et mort le à Paris 16e[1], est un résistant, éditeur et écrivain français. Il est le père du romancier Marc Levy et de Lorraine Lévy, auteur de théâtre.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 91 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Raymond Gabriel Lévy |
Nationalité | |
Activités | |
Enfants |
Biographie
Avec son frère cadet Claude[2], Raymond Lévy, alias « Jeannot », s'engage dès mars 1943 dans la résistance Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région toulousaine. Ils sont affectés à la 35e brigade que dirige Marcel Langer sous le commandement de Serge Ravanel. Les deux adolescents sont arrêtés.
Début juillet 1944, ils sont déportés vers Dachau par le « train fantôme », l'un des derniers convois de déportés qui transportent quelque huit cents condamnés extraits des camps du Sud-Ouest. Dans une chaleur accablante, les wagons à bestiaux, pris sous les bombardements alliés, suivent un parcours sans cesse redéfini au gré des lignes restées en état de fonctionnement. Le , alors que le train roule, les deux frères participent à une évasion en démontant le plancher et en se glissant entre les bogies. Ils ont ainsi la chance de survivre.
Avec son frère Claude Lévy (coauteur en 1967 de La grande rafle du Vel d'Hiv avec Paul Tillard), Raymond Lévy obtient le prix Fénéon, en 1953, pour le recueil de nouvelles : Une histoire vraie[3].
Son livre Schwartzenmurtz ou l'Esprit de parti vaut à Raymond Lévy notamment d'être reçu dans l'émission Radioscopie de Jacques Chancel en . Il raconte dans cet entretien, « ...pourquoi il est devenu communiste, comment il a écrit ce livre ; les nombreuses histoires fantastiques le concernant, lui et ses proches ; anecdote à propos de Jean Kanapa. Les communistes sous l'Occupation. Sa situation de commerçant juif traqué à Marseille sous l'Occupation. Ses activités de résistant. Son passé de militant communiste, jusqu'à l'insurrection populaire à Budapest en 1956 (contre le régime communiste hongrois imposé par l'Union des républiques socialistes soviétiques). L'attitude du PC à l'époque. Les raisons de sa rupture avec le communisme. Réflexions sur l'antisémitisme et la responsabilité de l'Église catholique. La rafle du Vel' d'Hiv' ; l'horreur de ce type d'événement indépendant de la question de nationalité. Son père, d'origine turque. L'identité juive. Le féminisme. Son activité d'écrivain... »
Il travaille également dans un magasin de chemises sur l'avenue des Champs-Élysées puis reprend les éditions d'art de son beau-père[4].
Références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- André Magne, « Charles Claude Lévy et Raymond Lévy », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
- Marc Lévy à l'ombre du père, Le Monde, 3 mai 2007
- Baptiste Touverey, « Marchan d'évasion », Vanity Fair, avril 2016, pages 142-149 et 188-189.