Raymond Grassi
Raymond Grassi dit Ray Grassi est un boxeur français né à Marseille le et mort ibidem le .
Raymond Grassi | |
Fiche d’identité | |
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Nom de naissance | Raymond Grassi |
Nationalité | France |
Naissance | Marseille |
Décès | Marseille |
Catégorie | Poids plumes |
Palmarès | |
Professionnel | |
Combats | 29 |
Victoires | 28 |
DĂ©faites | 2 |
Matchs nuls | 1 |
Titres professionnels | Champion de France poids plumes (1952-1953) |
Dernière mise à jour : 7 février 2014 | |
Biographie
Le 49, Ray Grassi, remarquable puncheur, devient champion de Provence des poids légers au CinéLa-Plaine à Marseille. Entrainé par Henri Barbafieri, ancien boxeur, il devient professionnel de 1951 à sa mort, 28 victoire dont 14 avant la limite, 1 match nul et 2 défaites.
Champion de France des poids plumes le aux Arènes du Prado à Marseille, aux dépens de Maurice Forni, il conserve son titre le contre Jacques Bataille. Le combat devait aller à son terme mais Bataille fut déclaré battu aux points[1]. Il fait ensuite un match nul contre le belge Jean Sneyers. Raymond Grassi semblait promis à un grand avenir. Il remet son titre en jeu. La prochaine rencontre a lieu six mois plus tard au Stade Vallier à Marseille, dans l'après midi du , devant 6 000 spectateurs. Il rencontre l'algérien Mohamed Chikhaoui, redouté pour sa force de frappe. Il envoie Ray Grassi au tapis à partir du 3e round. Le jeune homme se relèvera et tiendra jusqu'au 8e round. À l'appel du 9e, il reste assis dans son coin. C'est alors que l'on se rend compte qu'il est si fortement commotionné qu'il a perdu connaissance. Transporté dans une clinique radiologique, les examens révèlent un hématome et un écrasement de l'une des parois temporales[2]. Transporté à l'Hôpital de la Timone, il est trépané le soir même mais succombe le surlendemain, à seulement 23 ans[3].
Pas encore très connu, la mort le fait entrer dans la légende: sa fiancée de 19 ans et sa mère, victime de quatre syncopes le jour de sa mort suivent le convoi funèbre, accompagnées d'environ dix mille marseillais.
Au cimetière Saint-Pierre de Marseille, une statue grandeur nature du jeune homme, les poings en avant, orne sa tombe gravée de l'épitaphe:
“Si sur le ring, la destinée amère a voulu, beau champion, que tu tombes au combat,
sache que pour toujours dans le cœur de ta mère on entendra le tien qui bat.
A mon fils regretté“.
Elle a été conçue à partir de la photo sur laquelle il signait ses autographes.
The Boxe Magazine publie en la liste des morts dans le monde sur ou au sortir du ring, pendant la seule année 1953 : 21 morts, dont 11 professionnels et 10 amateurs.
Raymond Grassi (1958-
En , 4 ans après le décès, nait son neveu, qui reçoit le même prénom, devenant un nouveau Raymond Grassi. Il montera lui aussi sur le ring. Champion de France universitaire[4], il essaie de devenir Champion de France amateur en 1979 mais doit s'incliner honorablement devant Pierre-Franck Winterstein[5], surnommé "le gitan", avant de définitvement choisir une autre voie professionnelle.
Le cran de Ray Grassi
Ray Grassi portait une coiffure caractéristique de l'époque. Grâce à de la gomina, il formait une ondulation sur quelques mèches de cheveux, que ses admirateurs baptisèrent malicieusement "le cran de Ray Grassi"[6]
Pseudonyme
Ray Grassi deviendra le pseudonyme collectif de trois écrivains spécialisés dans les thèmes de l'OM et de Marseille et auteurs du roman "Pastis à l'OM" .
Références
- cf https://www.youtube.com/watch?v=ISDJyUEm2vU
- Marcel Philippart (1884-1966), député belge, discours sur la Proposition de Loi portant sur l'interdiction et la repression des combats de boxe et de catch. Chambre des Représentants de Belgique, session plénière du 27 janvier 1954 cf fac simile https://sites.google.com/site/bplenum/proceedings/1954/k00521114/k00521114_10
- cf André FOURNY, Dictionnaire de la boxe, Place des éditeurs, 2018, 582 pages, (ISBN 9782262079116) André FOURNY est un journaliste de L'Équipe, spécialiste de boxe depuis 1982
- https://www.youtube.com/watch?v=5h9_R07l9uY
- Pierre-Franck Winterstein, surnommé "le gitan", sera Champion de France des poids moyens en 1983. C’est lui qui a inspiré au chanteur Daniel Guichard, l’écriture de son tube Le Gitan.
- cf Jean-Pierre Chabrol, Contes d'outre temps, 1969, p. 148 et s. "Le Cran de Ray Grassi"
Liens externes
- (en) Carrière de « Raymond Grassi », sur BoxRec.com
- (ekk) Site officiel de la fondation Ray Grassi